Une fois le cours terminé, je suis heureuse d'être de retour dans ma chambre et de pouvoir prendre une douche. Non pas que le cours de l'après-midi ait été fatiguant, bien au contraire : à notre arrivée dans le parc, nous avons fait la connaissance de notre instructrice, qui n'a cessé de nous répéter que pour découvrir notre faculté, nous devions entrer en phase avec nous même et libérer notre personnalité. Elle nous a expliqué que notre faculté serait, dans la plupart des cas, liée avec les aspects les plus forts de notre caractère. En somme, nous avons passé trois heures assis en plein soleil à l'écouter et au final, personne n'a encore découvert sa faculté.
Si je suis contente de pouvoir prendre une douche, c'est surtout pour me débarrasser de la sueur qui me colle à la peau. Quand je sors de la salle de bain Myra est en train de consulter notre emploi du temps, et elle m'apprend que tous les matins nous aurons entraînement avec le Colonel Stevens. Pour ce qui est de l'après midi, nous avons des cours de « découverte » les lundis et vendredis. Les mardis et jeudis, nous avons droit à des cours dont le contenu n'est pas précisé sur la feuille. Les mercredis et samedis après-midi sont libres. Quant au dimanche, il s'agit de notre journée de repos.
—En dehors des multiples heures d'entraînement que je redoute un peu, nos journées sont plutôt calmes tu ne trouves pas ? m'interroge Myra.
—Nous allons devoir trouver de quoi nous occuper. En attendant, on pourrait aller faire une lessive, parce que nous n'avons que deux tenues de sport. Avec un entraînement par jour, on risque de vite manquer de vêtements si on ne s'organise pas.
Vladimir se joint à nous et nous prenons le chemin de la salle remplie de machines à laver dans laquelle nous sommes venus récupérer nos vêtements la veille. Nous bataillons un peu pour comprendre comment fonctionnent les machines, étant donné que chez nous, nous faisions tous la lessive à la main.
—C'est bien plus pratique de le faire soi-même, s'exclame Myra, je ne comprends rien à tous ces boutons.
—Attend, je crois que j'ai trouvé le mode d'emploi, dis-je en brandissant une feuille dénichée près d'une autre machine.
Nous lançons un lavage rapide puis décidons d'attendre. Les chaises sur lesquelles nous nous asseyons sont d'ailleurs assez inconfortables.
—Tu as des nouvelles de la secrétaire de tout à l'heure ? me demande Vladimir.
—Pas encore, mais j'imagine que j'en aurai d'ici demain.
—Qui est le garçon que tu cherches ? m'interroge Myra.
—C'était mon voisin, et aussi un vieil ami. Il a été emmené il y a trois ans, après avoir passé son test. J'imagine que c'est à partir de ce jour là que j'ai commencé à redouter de passer le mien.
—De toute manière, commence Vladimir, il doit forcément être ici s'il a disparu juste après son test. A moins qu'il n'y ait un autre Centre, même si ça m'étonnerait beaucoup.
—C'est aussi la réflexion que je me suis faite. Seulement le C.F.J.A est immense. Il y a peut-être même plusieurs personnes qui portent le même nom que lui, alors je ne m'inquiète pas trop. C'est certainement normal que cela prenne du temps. Je voulais le revoir pour lui assurer que ses parents allaient bien la dernière fois que je les ai vus. Et puis comme il est ici depuis longtemps, il pourra peut-être nous renseigner un peu plus sur cet endroit.
—Je suis sûr qu'il sera heureux d'apprendre que ses parents vont bien, m'assure Vladimir. Et te revoir lui fera plaisir. Vous étiez très proches ?
—Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus mais lorsqu'il était parti, j'avais eu l'impression de perdre mon frère, me rappelé-je. Je n'ose même pas imaginer la réaction de mon petit frère quand il se rendra compte que je ne rentrerai peut-être jamais...
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Anomalie [ EN RÉÉCRITURE ]
Fiksi Ilmiah"-Et pourquoi on n'essaierait pas quand même ? opposé-je. Vous avez vraiment envie de rester ici sans rien faire ? Pas moi. De toute façon, qui ne tente rien n'a rien et puis même si on se fait attraper en essayant de changer les choses, ça vaudrait...