Nous entamons un nouvel aller jusqu'à l'abri où sera stocké le bois de chauffage pour l'hiver. Nous avons proposé aux garçons de venir nous aider aussi et ils se sont empressés d'accepter, guère enchantés par la perspective de se tourner les pouces dans notre nouvelle maison.
—C'est gentil d'être venus nous aider, nous remercie Aaron en se penchant pour ramasser le rondin de bois qu'il vient de faire tomber de sa brouette.
—C'est normal, argue Will, les bras chargés.
—Les arbres que nous avons abattus devraient nous permettre de tenir tout l'hiver, déclare Aaron. L'année dernière, nous sommes tombés à court en pleine tempête de neige.
—Il neige par ici ? l'interroge Liam, les yeux brillants d'excitation.
—C'est rare, mais ça arrive, oui.
Nous croisons Vladimir, James et Alex qui marchent dans la direction opposée. Je leur adresse un sourire avant d'arriver à mon tour devant l'entrée de l'abri-bois déjà rempli aux trois-quarts.
—On avance vite ! fais-je remarquer en peinant à empiler ma dernière bûche sur les autres.
—Attend je vais t'aider ! lance une voix dans mon dos.
Sur ces mots, le rondin de bois que je tenais dans mes mains se met à léviter et vient se poser au sommet de la pile.
—Merci Gaëlle ! dis-je en me retournant vers la télékinésiste qui avance sans le moindre effort, une demi-douzaine de bûches flottant autour d'elle.
—Y a pas de quoi ! lance-t-elle, tout sourire.
—C'est facile de faire la maline quand on peut faire léviter n'importe quoi, plaisante Aaron.
—Méfie-toi qu'un de ces rondins ne te tombe pas accidentellement sur le pied, toi ! le taquine à son tour Gaëlle.
Les deux amis échangent un regard complice avant que nous ne reprenions notre chemin en sens inverse. Je remarque que Liam boîte un peu depuis que nous avons commencé à faire des allers-retours.
—Tu vas bien Liam ? m'inquiété-je en accélérant le pas pour parvenir à sa hauteur.
—Oui oui, très bien, acquiesce-t-il.
Mais sa grimace me prouve le contraire. Je le fixe d'un air inquisiteur.
—Bon d'accord, peut-être pas si bien que ça, soupire-t-il. J'ai dû me faire mal en glissant de l'hélicoptère.
—Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu sais bien que je peux t'aider à guérir !
—Tu es fatiguée Alice, tu ne dors presque pas je te rappelle. Je ne voulais pas t'épuiser encore plus.
—Ça tombe bien j'ai très bien dormi cette nuit. Allez viens là, dis-je en l'entrainant à l'écart du sentier. Et ne discute pas ! ajouté-je alors qu'il s'apprête à protester.
Je fais signe à Will et Aaron que nous nous arrêtons et fais asseoir Liam contre un arbre. Entre temps, Gaëlle nous a rejoints.
—Qu'est ce que vous faites ? Tu es blessé ? demande-t-elle en fixant la cheville de Liam.
Je hoche la tête et demande à Liam d'enlever sa chaussure. Je suis soulagée de constater qu'il n'a rien de très grave : je penche pour une simple foulure. Même si sa cheville est légèrement gonflée, elle n'est pas bleue pour autant.
—Tu vois que ce n'est rien ! renchérit Liam.
—Peut-être que tu n'as rien de cassé, mais tu as quand même une jolie foulure, réplique Gaëlle, confirmant mon hypothèse.
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Anomalie [ EN RÉÉCRITURE ]
Ciencia Ficción"-Et pourquoi on n'essaierait pas quand même ? opposé-je. Vous avez vraiment envie de rester ici sans rien faire ? Pas moi. De toute façon, qui ne tente rien n'a rien et puis même si on se fait attraper en essayant de changer les choses, ça vaudrait...