le bonheur est parti, mais a-t-il déjà été là un jour ?

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[je vous préviens d'avance que ce chapitre est le plus nul de tous les temps, laissez une commentaire pour donner votre avis, ça m'intéresse]





     J'ai jamais pensé au fait que ma sœur puisse être une criminelle. J'ai jamais pensé au fait qu'elle ait pesé la balance pour le mal, quittant le bien. C'était une bonne fille au début. Mais il a changé ma sœur en quelque chose que je ne reconnais pas dans ce journal.
     J'aimerais trouver une autre explication à la chose qu'elle soit devenue mais la seule explication plausible est l'amour qu'elle porte envers Jérôme.
     J'ai eu un espoir qu'elle écrive la véritable identité de Batman mais au fond, le véritable visage de ce héros n'est-il pas le masque qu'il porte lorsqu'il tente de nous protéger ? N'enferme-t-il pas son identité à double tour lorsqu'il n'est pas Batman ? Je ne sais pas vraiment, je ne m'étais jamais posée la question auparavant.
     Je ne suis pas étonnée par ma sœur, elle a tué des gens et cela me perturbe pas.
     Je ferme le journal intime de ma sœur et le cache sous le matelas. Il est l'heure de partir, de s'enfuir dans la nuit pour faire face à l'obscurité de cette ville. Je suis toujours à la recherche du programme, quoi qu'il arrive je n'abandonne pas. Je ne peux pas abandonner l'objet de mes plus profonds désirs.
     Effacer tout, recommencer sa vie, prendre un nouveau départ ailleurs. C'est tout ce dont j'ai besoin. Je veux effacer mon nom, prénom, que je suis. Ce serait tellement beau.
     J'entre dans l'appartement tout en haut d'une tour de NYC où mon nouveau départ est censé être. L'ouverture du coffre est facile pour une experte comme moi. En l'espace de si peu de temps, je suis passée de la fille qui ne connaissait rien, qui ne prenait aucun risque, qui souffrait de la perte de sa sœur à la fille qui ne craint plus le danger, parce que le danger, c'est moi.
     Mais rien dans le coffre-fort. Le total vide. Le programme était censé être ici. Mon nouveau départ s'envole. Existe-t-il réellement ? Je ne pourrais pas rester Zafrina Milles pour l'éternité, il en est hors de question.
- Qu'est-ce que tu cherches, chapardeuse ? dit une voix.
     Je me retourne et découvre un homme qui pointe son arme droit sur ma tête. Il m'examine de haut en bas, un sourire salace collé au visage.
- Tu arrives à marcher avec ces talons ? Pas trop hauts ?
- Je sais pas, tu veux voir ?
     Je le désarme et lui donne un coup de pied entre les jambes avant de le pousser violemment du bout de la chaussure. Je pose mon pieds sur son torse, veillant à enfoncer mon talon dans son ventre. Il pousse un cri de douleur. J'adore ce genre de situation, j'ai dix-sept ans et un homme d'une trentaine d'années est à terre, incapable de bouger face à moi.
- Où est le programme ?
- Le programme Table Rase n'existe pas, qu'est-ce que tu crois ?
- Tu mens ! crié-je.
     Je ne veux pas y croire, impossible qu'il soit inexistant. Je soulève l'homme et l'emmène droit sur le toit, au bord du vide. Il me supplie de ne rien faire et de le laisser partir.
- Tu mens ! répété-je encore une fois.
- Je vous le jure !
     Des tirs se font entendre derrière moi, droit vers moi. Je pousse l'homme sur le côté avant de me tirer d'ici en assommant les hommes de coups. À ma plus grande surprise, au milieu de la nuit, il réapparaît après des mois de silence complet. Je reste immobile quelques secondes avant d'être prise par surprise par un type.
     Nous roulons tous les deux jusqu'à ce que Batman intervienne et l'assomme d'un grand coup de poing.
- Quel joli come-back !
- Jolie combinaison, c'est vous qui l'avez faite ?
     Je souris car il sait que je l'ai volé. Comment le sait-il ? Je n'en ai aucune idée. Je m'empare d'une arme qui était au sol et la pointe sur un homme qui se dirige vers nous, au loin, mais Batman me la retire des mains bien avant que je ne puisse appuyer sur la détente.
     Je le fusille du regard.
- On ne tue pas, dit-il avec sa voix modifiée.
- Vous n'êtes pas un marrant, répliqué-je en donnant un coup de talon à un homme.
     Intérieurement, cela m'amuse. Mais extérieurement, je ne le fais pas voir. Les hommes se font de plus en plus nombreux, je ne les vois pas venir. Et quand ils se font nombreux, Batman disparaît en sautant du toit, me laissant seule.
     C'est le moment de se disperser. Je saute également du haut du toit, exactement là où lui a sauté et atterri sur le toit d'une machine volante dont je n'ai pas de nom. Par la suite, je saute et atterri au sol gracieusement.
- Ma mère m'a toujours appris de ne pas monter dans la voiture d'un inconnu.
- Ce n'est pas une voiture.
     L'appareil s'élève dans les airs avant que je prenne la fuite, disparaissant dans la nuit. Aussi rapide qu'un chat, je rentre chez moi en un rien de temps, sans me faire repérer. Je grimpe sur le mur de chez moi grâce à ma combinaison avant de rentrer par la fenêtre.
     Je me déshabille rapidement, cachant les vêtements dans mon armoire. Je reprends peu à peu mes esprits lorsque l'eau chaude coule le long de mon corps. J'ai mal partout et des hématomes apparaissent le long de mes bras et de mes jambes. Comment vais-je expliquer cela à ma famille ? Devrais-je dire que je suis tombée ? Je pense plutôt à cette solution, il n'y a pas d'autre excuse que je puisse inventer.
Le lendemain matin, je suis réveillée par le bruit de mon frère qui passe l'aspirateur dans sa chambre. Il est à peine dix heures du matin. J'ai des courbatures un peu près partout au corps et marcher me semble difficile.
Ma mère m'impose de me rendre chez Bruce Wayne, ou la personne qui donne des signes de vie une fois tous les trente-six du mois, c'est à dire jamais. Elle me tend une pochette plastique de feuilles, je lève un sourcil interrogateur mais ma mère ne me répond pas.
Je n'en reviens pas qu'elle essaie vraiment de me caser avec un milliardaire solitaire. Je marche lentement vers le manoir Wayne, n'ayant pas envie de voir ce dernier. Quand je remarque enfin l'immense demeure, je pousse un profond soupir.
Je sonne et quelques secondes plus tard, le majordome de Bruce Wayne se présente à moi.
- Bonjour, mademoiselle Milles.
- Je dois donner ceci à Bruce, dis-je en agissant la pochette plastique sous son nez.
- Suivez-moi.
Il m'emmène jusque dans le salon, comme la première fois de ma venue ici et m'ordonne d'attendre, partant le chercher. Un verre au contenu orange se trouve sur la table basse. Fronçant les sourcils, je me demande vraiment ce que peut boire Bruce.
L'attente de ce dernier ne s'éternise pas.
- Alfred, est-ce que... Zafrina ?
Surpris, il a un mouvement de recul. Je pince les lèvres en remarquant sa tenue, pour le peu qu'il y en ait. Il tient son t-shirt entre ses mains, un bas de sport, et chaussures pour seuls vêtements. Son torse est musclé, dessiné tandis que sa carrure me paraît plus imposante que jamais. Il a beaucoup de cicatrices, quelques bleus et hématomes. Comme moi. Mais qu'est-ce qu'il a fait ? Je parie que sa disparition de cinq mois à quelque chose à voir avec ses blessures. Une cicatrice à l'épaule, plusieurs au niveau du ventre, juste au dessus de son V, chose que les filles aiment tant chez les garçons.
Il a le visage rouge, ruisselant de sueur et ses cheveux sont en bataille. Je le dérange en pleine séance de sport apparemment. Bruce enfile son t-shirt en voyant mon regard insistant sur son corps.
- Je vous cherchais, maître Wayne, dit le majordome, qui doit être Alfred, en revenant.
- Et bien me voilà.
Il fait volte-face en nous laissant tous les deux comme deux imbéciles. Wayne boit son verre d'une traite puis me regarde droit dans les yeux.
- Je ne suis pas venue ici parce que j'en avais envie. Mais par obligation.
- Pourquoi est-ce que tu es devenue aussi froide avec moi, Zafrina ? fronce-t-il les sourcils
- Tiens, de la part de ma mère.
Je lui tends la pochette plastique et il la prend sans broncher, toujours en me regardant droit dans les yeux.
- Et c'est quoi ?
- Je n'en sais rien.
Je m'apprête à m'en aller mais il me retient par le bras. Je me dégage vivement de son emprise en injectant le plus de venin possible dans mes yeux.
- T'es toujours en colère parce qu'une autre fille m'a embrassé ? Tu sais très bien que c'était insignifiant pour moi. Mais puisque tu as l'air de prendre cela tellement à cœur, ça veut dire que tu ressens bien quelque chose pour moi. Pas vrai ?
Ses mots me paralysent et je ne réponds rien car cela pourrait être vrai. Mais je ne veux pas affirmer cela. Parce que j'ai continué à vivre sans lui pendant cinq mois tout en passant des jours et des nuits à l'attendre. Je passais mon temps à penser à lui, à imaginer tout et n'importe quoi. Je me disais même que je n'étais pas suffisante pour lui parce que je ne suis qu'une gamine, une enfant de dix-sept ans. J'ai espéré qu'il revienne vers moi, mais il ne l'a pas fait, pas avant cette soirée d'anniversaire.
Je pensais qu'il pouvait être un nouveau départ pour moi mais je me suis trompée. La première raison est parce qu'il est froid comme la glace mais magnétique, attirant comme un aimant. La deuxième raison est qu'il est toujours amoureux de sa meilleure amie, la fille avec qui il a grandi. Je peux le lire dans son regard, dans ses yeux qui ne veulent que cette fille.
La troisième raison est que je suis une gamine, encore une fois, je ne suis pas à sa hauteur, pas à l'attente de ses espérances. Il préfère les filles de son âge, matures, responsables et tellement plus féminines que moi. C'est triste à dire mais je suis indésirable.
Parce que je ne suis pas belle, parce que je ne possède pas ce que recherchent les garçons, parce que je ne suis pas comme toutes ces filles. Je tente de faire comme elles pourtant, la preuve, je suis habillée d'une robe et de talons mais rien n'a faire, je ne me sens pas moi-même. Sûrement parce que j'ai dix-sept ans et que je ne suis pas prête à être comme ces filles.
J'aimerais tellement qu'il ait tord.
- J'essaie d'être comme les autres pourtant. C'est pas ça ton style de fille ? ricané-je, mauvaise.
Je n'ai aucune gêne pour avouer cela à voix haute parce que je sais qu'il restera de marbre dans n'importe quelle occasion et qu'il ne se moquera pas. Bruce me regarde néanmoins de haut en bas, me détaillant précisément comme jamais. Il a un petit mouvement de tête et une expression aussi ironique collée au visage.
Wayne pose une main sur ma joue, ce geste me paralyse, je n'ose même pas reculer, me dégager de la pression de sa main contre ma joue. Je cligne des yeux, mon cœur bat rapidement comme jamais.
- Zafrina, je préfère les filles naturelles et discrètes que les filles superficielles ne servant que pour mes sorties. Tu crois qu'en essayant de ressembler à elles te rapprochent de moi mais en réalité, tu t'éloignes un peu plus de moi à chaque fois.
Pourquoi agit-il de façon contradictoire alors ? Pourquoi ne sort-il pas avec des filles discrètes ? Parce qu'elles sont ainsi ? Parce qu'elles ne possèdent pas cette assurance ?
- Mais rappelle-toi que seulement ce qu'il y a au fond de ton cœur est plus beau que tout.
Il parle comme un poète ou quelque chose dans ce style. Sa main glisse le long de ma joue, le long de ma gorge avant de glisser sur mon épaule. Cela paraît si compliqué de sourire pour lui.
- Alors te changer en une personne que tu n'es pas, ça te rend pathétique.
Je recule en levant les mains. Le pire est qu'il le pense vraiment, comme si cela pouvait ne rien lui faire au fait que ses mots puissent me blesser. Je sais qu'au fond il a raison, mais c'est tellement vexant de l'admettre.
Il ne me retient pas quand je m'en vais, je pars sans même lui dire au revoir parce que je n'en ai pas le cœur.
Je me suis trompée en beauté, je croyais que je pouvais avoir une fin avec lui, il me paraissait gentil au début. Mais au final, il est comme les autres, il n'est pas pour moi. C'est pour cela que je dois absolument disparaître de la surface de la terre, m'en aller le plus loin possible.
Personne ne veut de moi alors je dois changer d'environnement, de continent. Et peu importe si je blesse des gens, cela peut paraître égoïste mais j'ai besoin d'être heureuse à nouveau. À n'importe quel prix.

psychotic loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant