YOU+ME AND MAYBE MORE... [TERMINÉ]

Chapitre 26

Lequel de nous deux va baisser le regard en premier ? À peine me suis-je posé cette question, que Tallya nous interrompt dans notre tête-à-tête non verbal.

— Oh, vous êtes-là aussi M. Stanford ?

Nos regards dévient vers elle.

— Oui. En fait je suis là pour vous surveiller avec les autres professeurs.

Un léger malaise s'installe tout à coup. Ian le brise.

— Je vais vous laisser, je dois chercher un nouveau saladier pour changer ce punch. Amusez-vous bien !

Ils nous tournent le dos sans même jeter un œil dans ma direction.

— C'était quoi ça ? dit-elle surprise.

Je reporte mon attention sur mon verre et le remplie une nouvelle fois pour qu'elle ne voie pas mon visage troublé parce qu'il vient de se passer.

— Quoi, ça ?

— Arrête de me mentir. Lorsque je me suis pointée j'ai bien senti que j'avais interrompu quelque chose entre vous deux.

— Tu te trompes, je t'ai bien dit que j'avais décidé de l'oublier. On ne faisait juste que parler.

— Mouais, c'est ça... Bon, tu viens danser ?

J'avale mon verre d'une traite.

— Pour l'instant non. Je dois justement aller aux toilettes. Après, promis, je t'accorde une danse.

Je laisse Tallya et son air suspicieux derrière moi, pour sortir de la salle. Le bas de ma robe touche quelque peu le sol, alors j'enroule le tissu autour de mes poignets pour ne plus qu'elle ne traîne. Après mon petit passage rapide aux toilettes, j'entends un bruit suspect au loin. Mon instinct me dicte d'aller jeter un œil en direction du bruit. Je décide après un instant de réflexion de l'écouter. Je trouve rapidement la source de ce raffut. Je le reconnais de dos. Est-ce le destin qui m'a conduite à lui pour une raison bien précise ou juste ma curiosité insatiable ?

— Ne me dis pas que tu vas travailler à cette heure-ci ?

Ian fait volte-face.

— Tu es là.

Il reporte son attention sur la poignée qui semble avoir du mal à s'ouvrir.

— Tu veux que je t'aide ? je propose.

— Je ne pense pas que tu puisses y arriver. Même moi j'ai du mal.

Alors qu'il continue à se débattre avec la poignée, je m'approche de lui.

— Laisse-moi faire. Je m'y connais bien pour ouvrir des serrures, tu te rappelles ?

Trois secondes plus tard la porte s'ouvre.