Chapitre 18

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— Ian !

Je cours dans sa direction. Une fois devant lui, il me rappelle à l'ordre.

— Hazel, je t'ai dit de ne pas m'appeler par mon prénom à l'école.

— On n'est pas à l'école, on se trouve sur le parking.

Ian scrute les alentours avec prudence.

— Cela revient au même. Ce parking est réservé aux élèves comme aux professeurs. Si l'on t'entendait on pourrait s'imaginer des choses.

Je change rapidement de sujet.

— Je voulais te remercier. Je viens d'apprendre que Rachel a été virée pour une durée de trois jours de l'école. Bon, j'aurais aimé qu'elle le soit définitivement, mais la vie est comme elle. C'est-à-dire cruel.

J'expire bruyamment.

— Comment tu as fait pour convaincre cette vieille bique ?

Il fronce les sourcils.

— Tu parles de qui ?

— De la proviseur, bien sûr, je lui réponds comme si cela allait de soi.

J'aperçois un sourire fugace sur ses lèvres. Je n'avais pas bien remarqué auparavant, mais elles ont l'air parfaites sur lui. Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Ça ne va pas la tête, Hazel !

— Cela a été dur, mais je lui ai expliqué la situation

— Elle ne voulait pas l'expulser, c'est ça ?

Son silence en dit long sur la réponse.

— Elle a eu du mal au début. Mais je lui ai dit que le règlement devait s'appliquer à tout le monde, même à des amies de sa fille.

— Comment elle a réagi ? dis-je impatiente d'en savoir plus.

— Elle l'a un peu mal pris, mais c'est rendu à l'évidence.

Je dois bien avouer que Ian n'a peur de rien, et n'hésite pas à mettre à dos même la proviseur. Tout cela pour m'aider.

— Je ne sais pas comment te remercier. Sans parler des autres fois où tu m'as sauvé la vie. J'ai l'impression que je n'en vaux pas la peine...

— Ne dis pas de bêtises, tu en vaux la peine. C'est vrai que tu t'attires beaucoup de problèmes, mais je te connais un peu pour voir que tu es une gentille fille.

Mon pouls s'accélère malgré moi. Mes yeux ne peuvent quitter les siens. J'ai l'impression d'être comme sortie de mon corps et que mon esprit s'est fait la malle lui aussi.

— Ta mère se faisait beaucoup de soucis pour toi hier soir.

Voilà comment me faire revenir sur terre : en me parlant de Marissa.

— S'il te plaît, évite de l'appeler comme ça. Et ne dit rien à Marissa ou à Oliver sur ce qui s'est passé aujourd'hui, s'il te plaît.

Il me donne sa parole qu'il ne dira rien. Je continue :

— Bon, je vais devoir y aller, j'ai un devoir rasoir qui m'attend.

— Si tu as bien écouté en classe, cela devrait être assez facile.

J'en déduis que ça ne sera pas une partie de plaisir ce soir, car j'avoue que je n'écoute pas beaucoup son cours.

Le soir venu je passe plusieurs heures sur ce devoir d'histoire. J'essaie de me remémorer les cours pour essayer de répondre aux questions, mais rien ne me vient en tête. En feuilletant dans le livre d'histoire, je réussis tout de même à coucher sur le papier quelques réponses. Bien vite, je ressens la fatigue venir. À plusieurs reprises mes yeux se ferment, mais je me reprends vite, surtout lorsque je vois apparaître le nom de Blake sur mon téléphone. Mon esprit commence alors à partir dans mes souvenirs enfouis.

YOU+ME AND MAYBE MORE... [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant