Chapitre 14

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Depuis maintenant dix bonnes minutes, j'essaie de tracer un trait d'eye-liner sur mes paupières, mais sans succès. Tout ça à cause de Marissa. Quand je lui ai dit que j'assisterais à ce dîner, elle s'est mise à me sourire et ses yeux brillaient tellement que ça m'a mise en rogne. Depuis tout à l'heure je fulmine dans ma chambre. J'avais finalement accepté, mais en aucun cas pour lui faire plaisir, je le faisais uniquement pour Oliver.

Après moult tentatives infructueuses, je prends la décision de laisser tomber. De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien leur faire que je ne me sois pas maquillé ni bien habillé, on ne reçoit quand même pas le président ! Même si cela avait été le cas, je n'aurais sans doute rien changé à ma tenue du jour : jean troué, basket montante et t-shirt qui s'arrête au-dessus du nombril. Marissa m'avait demandé si je pouvais faire un petit effort sur ma tenue, elle m'avait même proposé une de ces robes, bien sûr j'ai refusé dans la seconde. Comme si j'allais porter une de ces robes... plus tôt y aller toute nue que d'en mettre une. Évidemment j'ai laissé tomber cette option. C'était sans doute mieux pour tout le monde.

La sonnerie retentit pendant que je descends l'escalier. Une main sur la rampe, je m'immobilise. Dois-je aller lui ouvrir ?

— Marissa ! Oliver !

Je tends l'oreille. Malheureusement, il n'y a que le silence pour seule réponse.

Mais où sont-ils passés bon sang ! Pourquoi c'est lorsque l'on a vraiment besoin de quelqu'un, que personne n'est là ?

 Au final je décide d'aller ouvrir, en espérant qu'il ait oublié le canular que je lui avais fait au lendemain de mon arrivée dans cette maison. J'ai un mouvement de recul lorsque je découvre qui est sur le pas de la porte, tenant un bouquet de roses blanches à la main.

— Monsieur Stanford, mais que faites-vous ici ?

Oh non...

Je ne lui laisse pas le temps de répondre.

— Je viens de comprendre. Comment vous expliquer, euh...

Je passe une main sur mon visage, agacer de le trouver-là, devant ma porte.

— Je ne suis pas intéressé, OK ? J'ai bien compris lorsque je vous ai surpris plusieurs fois à me mater en douce. Et ne vous fiez pas à l'autre jour, lorsque j'ai posé ma main sur la vôtre, je l'ai uniquement fait dans le but que vous montriez enfin votre vrai visage. Maintenant je le vois, et je peux vous dire que ce n'est pas joli joli. Gardez votre bouquet de fleurs pourri et dégager de chez moi avant que je n'appelle la police.

Aucune réaction de sa part. Il reste là, sans expression et sans rien dire.

— Très bien, vous l'aurez voulu. Si vous voulez vous retrouver dans une cellule avec un type du nom de Brad mais qui aime se faire appeler Barbie, en vous matent sous les douches à la moindre occasion et en vous mettant la main aux fesses sans arrêt, c'est vous qui voyez.

Je sors mon smartphone de ma poche arrière de jean et commence à taper le numéro de la police, quand il éclate de rire. Le pouce suspendu sur la touche d'appel, je lui lance un regard abasourdi. Mais c'est quoi son problème ? Il est cinglé ma parole ! Bien évidemment qu'il ait, sinon il ne serait pas devant ma porte.

— Oh ! Désolé, Marissa et moi nous étions dans le jardin, nous n'avons pas entendu la sonnette retentir, lance Oliver derrière moi.

Alors que je m'apprête à lui expliquer la situation, Oliver s'approche de M. Stanford et le sert dans ses bras.

YOU+ME AND MAYBE MORE... [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant