Chapitre 5

1K 115 51
                                    



La sonnerie retentit. Je me dépêche de ranger mon cahier et de sortir au plus vite de la salle de classe. Alors que je m'apprête à passer la porte, M. Stanford m'arrête dans mon élan.

— Hazel, peux-tu attendre s'il te plaît ? J'ai besoin de te parler.

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ce matin ? Ils ne peuvent pas me laisser tranquille. Une fois les élèves sorties, il prend la parole:

— J'ai remarqué que tu dormais sur ta chaise durant une partie du cours.

Moi qui pensais qu'il n'avait vu que du feu... c'est raté !

— Pardonnez-moi, je n'aies pas très bien dormi la nuit dernière.

— Très bien. Je peux comprendre le fait que tu n'as pas très bien dormi, dû au stress qu'il peut y avoir le premier jour dans une nouvelle école, mais que cela ne se reproduise plus, dit-il d'un ton compréhensif.

— Je peux partir maintenant ? je lui demande impatiente de sortir d'ici au plus vite.

— Oui, tu peux y aller.

Avant que la sonnerie du prochain cours ne retentisse, j'entreprends de commencer à chercher mon casier. Je le trouve rapidement et y dépose mon sac de cours dedans.

— Désolé pour tout à l'heure avec Rachel. En ce moment, elle est un peu sur les nerfs.

Carter commence à ouvrir le casier à côté du mien. Il manquait plus que ça !

— Tu n'es pas très bavarde à ce que je vois, constate-t-il.

— Je parle uniquement lorsque j'ai quelque chose à dire.

Je claque la porte de mon casier, avant de m'en aller rejoindre mon cours de math.

— Eh ! Ça te dirait qu'on sort ensemble un de ces jours. Comme ça, je te ferais visiter les alentours. Qu'en dis-tu ?

J'arrête de marcher pour le regarder d'un air amusé.

— Tu crois que j'ai envie de passer pour la fille qui vole le petit ami d'une autre ? Merci... mais non merci.

J'accélère le pas, mais il continue d'avancer à mes côtés.

— Je disais ça en tout bien tout honneur évidemment. Tiens, que penses-tu de samedi ? Je passe te prendre chez toi, disons dix-huit heures. Je te laisserai même choisir le programme.

— Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans ce que je viens de te dire?

— Comme je suis du genre sympa, je te laisse jusqu'à vendredi pour y réfléchir. Bien entendu, je reviendrais tous les jours à la charge, répond-il avant d'entrer dans la même salle de classe que la mienne.

Eh bien... ça fait à peine quelques heures que je suis dans ce lycée, que déjà je me suis fait une ennemie, sans parler de son mec qui veut à tout prix me filer un rendez-vous. En venant en Californie, je ne pensais pas que j'allais aussi m'attirer des problèmes. J'ai l'impression que partout où je vais, ils me suivent quand même.

À l'heure du déjeuner, je m'aventure dans l'antre où tous les élèves affamés se réunissent pour manger, mais surtout pour y colporter des rumeurs : la chère cafétéria. Dans mon ancien bahut, c'était monnaie courante. Sans parler des bagarres qui éclataient et des insultes qui ne volaient pas bien haut. 

Je fais la queue comme tout le monde avant de pouvoir me servir. En dépit du fait que je sois dans un lycée privé, la nourriture à l'air à peu près la même que celle d'un lycée classique. Sauf peut-être, le nombre de fruits et légumes qui sont beaucoup plus présents ici. Je ne change pas pour autant mes anciennes habitudes, en prenant un hamburger avec ses frites et un soda à la cerise.

YOU+ME AND MAYBE MORE... [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant