Chapitre 32

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-On se vois bientôt Vic, promis.

-Tu es vraiment obligé de partir ? Murmurais-je en mimant une moue boudeuse.

Elle me regarde, un sourire triste au visage avant de m'empoigner brusquement dans ses bras.

-Je n'ai pas tellement le choix.

Je plonge ma tête dans le cou de Romy en fermant les yeux.

J'ai rarement été aussi longtemps séparé d'elle. Elle est comme une sœur que je n'ai jamais eu. Sans elle, je manque de repère. Je suis perdue et j'ai toujours tendance à prendre les mauvaises décisions.

-Tu vas terriblement me manquer. Soufflais-je.

-Et moi dont.

Elle se détache légèrement pour regarder sa montre, les yeux vitreux.

-Bon...c'est l'heure, il faut que j'y aille.

Elle essuie une larme que je n'avais pas senti sur ma joue avant de me prendre le petit doigt.

-Aller, soit forte. Et essaye de récupérer Valentin. C'est un mec bien. Me dit-elle un petit sourire au coin de la bouche.

Je me contente d'hocher la tête en l'a regardant attraper sa valise, me faire un dernier signe de la main et s'effacer dans la longue foule de la gare.

J'essuie les larmes qui commencent à couler à flot sur mes joues en inspirant un grand coût.

Un terrible vide se fait ressentir dans mon corps. Et le pire c'est que je suis persuadé que ce n'est pas totalement dû à Romy. Mais à Valentin.

Je sait pertinemment que d'ici peu je reverrais Romy. Mais Valentin ? Comment va se passer la fin de l'aventure ?

Je chasse tous les affreux scénarios qui se bousculent dans ma tête et me dirige vers la sortie de la gare à pas lents.

****

Je double le noeud sur mes baskets et tire un bon coup sur ma queue de cheval.

Je me suis décidée à aller à la salle de sport la plus proche pour me défouler et essayer de penser à autre chose qu'à Valentin.

La salle est vide. Je m'installe donc sur un tapis de course. Le miroir en face de moi me reflète une fille triste et a bout. Les cernes sous ses yeux sont signe de fatigue. Mais le pire c'est son sourire. Puisqu'il a disparu.

J'augmente la vitesse et me met à courir de plus en plus vite.

L'adrénaline monte, mes muscles me font mal. Je ferme les yeux et me force à aller au delà de mes retranchements.

Je foule le tapis si vite que la racine de mes pieds deviens de plus en plus douloureuse.

J'ouvre de nouveau les yeux et sursaute. Je m'emmêle les pieds mais me retiens à temps pour ne pas tomber.

La personne se reflétant dans le miroir me réchauffe entièrement.

Je continue ma course l'air de rien. Mon cœur bat la chamade et je ne lâche pas son regard dans le miroir.

SOULMATE [ EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant