SOULMATE [ EN RÉÉCRITURE]

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1 an plus tard...

-La glace vanille ?

-C'est pour moi !

Je me faufile dans la foule qui fait la queue et attrape le cornet après avoir tendu un billet au glacier.

Je rejoins rapidement ma mère, allongée sur sa serviette, les lunettes de soleil sur le nez.

Je m'assois dans le sable et commence à déguster ma glace en regardant les vagues de la mer s'échouer contre la côte.

Ce genre d'images me rappelle Soulmate. Mais surtout Valentin. Un an plus tard, il est encore plus accroché à mon cœur qu'avant. Va-t-il partir un jour ou vais-je devoir vivre avec cette souffrance toute ma vie ?

Je me force à penser à autre chose et à profiter de la forte chaleur des îles. Comme prévu, grâce à la grosse sommes d'argent que j'ai gagné grâce à l'émission - largement augmentée par l'agression que j'ai subie - j'ai pu payer des vacances pour ma mère et moi.

Cela fait maintenant plus de deux semaines que je croule sous le soleil, la plage et les glaces. Nous rentrons dans deux jours et j'ai terriblement hâte de retrouver Peter.

Après l'incident que j'ai subi il y a un an, ma mère et moi avons déménagé en Angleterre. L'année qui a suivie, je suis entrée à l'université. Je m'y plaît, c'est déjà ça. J'ai quelques amis que je considère plus comme des connaissances. Mais il n'y a rien à faire. Je suis brisée de l'intérieur. Je ne laisse pas grand monde m'approcher.

A la période de Noël, ma mère s'est marié à M.Parker, l'homme qu'elle côtoyait en tant que collègue de travail quand j'étais encore au lycée.

Je n'ai pas pu assister au mariage, j'étais en échange scolaire en Australie. Cette expérience a d'ailleurs égaillée cette année plus que merdique. Julie, ma correspondante, est juste géniale, nous nous parlons encore de temps en temps à travers les réseaux sociaux.

Six mois ont passés et je n'ai toujours pas rencontré le mari de ma mère. Comme nous, il habitait aux US mais a finalement décidé de suivre ma mère dans son délire de venir habiter en Angleterre. Il travaille très tôt le matin et rentre très tard le soir. De plus, je n'habite plus avec ma mère. J'ai acheté un petit appartement pas trop loin de l'université. Avec tout ça, nous ne nous sommes même pas croisé une fois.

Une fois ma glace terminée, je m'allonge dans le sable après avoir appliqué une grosse couche de crème solaire.

-Ma chérie, tu n'a pas oublié que lorsque nous rentrerons à la maison nous aurons un dîner avec mon mari pour que tu le rencontre enfin. Me rappelle ma mère en levant légèrement ses lunettes de soleil pour me regarder.

Ah oui, c'est vrai. Je n'ai pas vraiment envie de le rencontrer. Je m'en fous, pour tout dire. Ma mère fait se qu'elle veut avec qui elle veut.

-Mmm...oui, oui. Répondis-je.

Puis je me laisse bercer par le vent qui agite les feuilles de palmiers pour sombrer dans le sommeil.

•

Je ferme ma valise, me relève et m'essuie le front. Chaque petite tache du quotidien me demande un effort surhumain.

Mon épaule s'est plus ou moins guérie pendant cette année mais une douleur est toujours là et ne partiras jamais, si bien que fermer ma valise relève d'un véritable défi pour moi.

-Vic ! Tu es prête ? C'est l'heure !

La voix de ma mère raisonne dans la petite résidence que nous avions louée pour atterrir directement dans mes oreilles.