SOULMATE [ EN RÉÉCRITURE]

•PARTIE 2• Prologue

Je papillonne doucement des yeux puis finis par les entrouvrir lentement. Une lumière blanchâtre m'agresse les yeux si bien que je les referment immédiatement.

Putain, où suis-je ?

Soudain, des flashbacks me reviennent subitement. Je me revois serrer Tony dans mes bras après avoir appris qu'il est nul autre que mon père. Puis tout le reste surgis tellement vite qu'un mal de tête s'impose. Moi, affalée par terre dans la chambre d'hôpital de Lola, l'arme de Calvin pointée dans ma direction. Le coup de feu.

Mon cœur s'affole tellement vite qu'un bruit strident diffusé par un appareil à côté de moi fuse dans la petite chambre d'hôpital dans laquelle je me trouve.

Une petite seconde plus tard, une infirmière déboule devant moi accompagnée de ma mère.

-Victoria, calmez-vous, tout va bien. Vous êtes en sécurité ici.

Les longs cheveux roux de l'infirmière me chatouillent le bras tandis qu'elle me sourit gentiment en posant une main sur mon front.

Mon rythme cardiaque diminue puis finit par trouver sa vitesse habituelle.

Je suis en sécurité. Calvin ne m'a pas tué. Mais que s'est-il passé alors ?

Ma mère s'approche de moi et me caresse la joue.

-Ma fille...j'ai eu tellement peur. Jamais tu ne me refais une frayeur pareille.

Je lève les yeux aux ciel. Comme si tout été de ma faute...

-Mademoiselle, il y a de ça une semaine, vous avez reçu une balle dans l'épaule. L'agresseur est encore aujourd'hui inconnu, à l'entente de plusieurs voix dans le couloir, il a sauté par la fenêtre après vous avoir gravement agressé. Savez-vous de qui s'agit-il ? Demande l'infirmière en m'enlevant quelques perfusions.

Malgré la voix qui me hurle de balancer son nom, une force inconnue me pousse à hocher négativement la tête. Je ne sais qu'elles crasses il pourrait me faire si je le dénonce et pourtant je suis persuadée que je prend la mauvaise décision.

-Bien. Tant pis. Si jamais un éventuel coupable vous reviens à l'esprit, n'hésitez pas à venir témoigner au poste de police. En attendant, vous êtes guérit et vous pouvez rentrer chez vous, votre épaule continue à se guérir tranquillement après l'opération que vous avez subit alors faites doucement. Sur ces mots, elle quitte la pièce après m'avoir largement sourit.

Je tente de m'asseoir sur le lit mais mon épaule me lance une douleur lancinante que je ne peux ignorer.

Je grimace tandis que ma mère accourt à mes côtés.

-Doucement, chérie. Tu es encore fragile.

Je me recouche lentement tandis que ma mère me regarde comme si elle voulait me faire passer un message.

-Je ne veux plus jamais que tu les vois. Finit-elle par lancer.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas où elle veut en venir.

-Qui ça ? Demandais-je faiblement.

Elle soupire en fermant les yeux.

-J'ai appris que tu as retrouvé ton père. Une grimace apparut sur son visage alors qu'elle prononce le dernier mot de sa phrase.

J'ouvre la bouche mais l'a referme aussitôt lorsque je l'a vois lever une main en l'air pour me faire taire.

-Si tu es dans cette chambre aujourd'hui, c'est à cause de lui. De son émission merdique et de ton connard de petit copain. Je ne veux plus jamais que tu les côtoies.

Une larme coule sur ma joue, elle l'intercepte avant de me sourire gentiment. Comment ose-t-elle ?

-Nous allons déménager loin d'ici. Tous tes problèmes seront effacés et tu pourras redémarrer ta vie sur de bonnes bases.

Je repousse brusquement sa main en me relevant d'un coup. Mon épaule me lance et je me tiens au mur pour ne pas tomber.

-Je veux revoir mon père, maman. Et Valentin aussi. Tu ne m'en empêchera pas !

Son visage se ferme brusquement tandis qu'elle se lève, attrape son sac et remet son tailleur en place.

-Tu feras se que je te demande.

Elle m'attrape le bras puis me tire dehors. La douleur se fait clairement ressentir mais je ne dis rien. J'aimerais tellement m'enfuir et rejoindre ceux que j'aime mais je n'ai aucune idée d'où ils peuvent être et je me sens plus faible que jamais.

Alors je baisse la tête et suis lâchement ma mère. Je ne sais pas où je vais. Mais une seule chose est sûre, je ferais tout pour rejoindre mon objectif principal.

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