SOULMATE [ EN RÉÉCRITURE]

Bonus [1]

VALENTIN
11 mois auparavant...

Je coupe l'eau de la douche avant de poser un pied sur le tapis au sol. J'attrape ensuite une des nombreuses serviettes blanches sur l'étendoir pour en accrocher une autour de ma taille. Une deuxième serviette en main, je m'éponge le visage en soupirant durement.

Le miroir me reflète un mec fatigué et affreusement malheureux. Néanmoins, j'arrive tout de même à déceler une pointe de détermination. Il faut que nous réussissions. Il n'y a aucune solution de repli. Nous allons attraper ce connard, un point c'est tout.

Je continue mon chemin jusqu'à ma chambre où j'enfile un caleçon, un haut noir et un jeans brut. Un mouvement de main assuré permet de dompter mes cheveux qui ont sérieusement poussés depuis que je l'ai quitté.

Elle, la fille que j'aime et que j'ai abandonné comme un gros con.

Je chasse les sublimes images d'une belle brune de mon esprit en me concentrant davantage sur mon objectif. Trop penser à elle pourrait me faire abandonner cette mission pour tenter de la rejoindre. Or, je veux absolument voir Calvin derrière les barreaux. Cet imbécile croupira en taule.

Ma routine matinale se termine dans la cuisine où j'actionne la cafetière d'une lourde main. La fatigue me gagne de plus en plus et j'ai peur de finir par sombrer. Je ne me le pardonnerais jamais si cela arrive un jour. J'ai l'impression de me décharger comme un vieux téléphone, en approchant tous les jours un peu plus du 0%.

Ma sonnerie de téléphone me fais sursauter, si bien que quelques gouttes de mon café s'échouent sur le sol. Sans m'occuper de ce léger incident, je récupère mon mobile en décrochant rapidement.

- Allo ?

- Valentin ! On a une piste !

La voix de Sam me parvient à travers le combiné et je tente d'assimiler ses mots en enfilant rapidement mes chaussures, prêt à les rejoindre. Cela fait pas moins de onze mois que nous recherchons Calvin, en vain. Cet abruti est beaucoup plus intelligent qu'il en a l'air.

- Raconte.

- Un complice l'a aperçut vers une station service, malheureusement il s'est enfouis aussi vite qu'une étoile filante.

- Merde ! Crachais-je en mordant mon poing.

- C'est pas terminé Val. Notre complice l'a poursuivis comme il pouvait et surtout, le plus discrètement possible.

Retenant ma respiration, je m'assois lourdement sur mon canapé en attrapant ma tête de ma main libre. Il y aurait-il un mince espoir ?

- Continue.

- Calvin est dans un café. En terrasse.

Je me lève d'un bond avant de courir comme un dératé en sortant de mon appartement.

- File l'adresse par message, j'arrive.

Je raccroche prestement avant de sauter dans ma voiture. L'adresse que je reçois dans la minute qui suit me fais sourire. Je pensais que Calvin était partit remarquablement loin pour nous semer, mais cet abruti se trouve être encore plus prêt que je ne l'aurais imaginé.