The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)

Chapitre 3

Bonjour ou bonsoir,

Je tiens à prévenir que ce chapitre et le prochain contiennent des descriptions un peu gores avec du sang et tout le tralala, donc âmes sensibles, s'abstenir ! ;)

Sinon, bonne lecture :)

Dana

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Nous avançons dans le hall et nous nous arrêtons devant l'entrée qui donne sur un large espace dégagé.

Tout semble paralysé, si ce n'est la faible brise qui agite lentement le feuillage des arbres. C'est vraiment étrange de vivre dans un monde plein de zombies avec un grand soleil, une nature prospère et des oiseaux qui chantent. Ça paraît irréaliste par rapport aux créatures sur lesquelles nous tombons. Ce serait comme arriver au Paradis et trouver des monstres alors que tout est beau.

Le vent s'arrête, et tout devient soudainement immobile. Comme figé sur une photo. Sauf que c'est le monde entier qui est figé. Ça me fait étrange de me dire qu'avant, cet endroit grouillait de monde à cette heure-ci. Surtout par un belle journée comme aujourd'hui, ensoleillée.

L'infirmerie est un bâtiment vingt mètres plus loin sur la gauche. Après s'être assuré qu'il n'y avait aucune menace, Mikaël nous fait signe d'avancer. Nous marchons sans un bruit. Arrivés à une sorte de croisement entre le chemin principal, le bâtiment où se trouvent les salles de classe tout de suite à droite et un chemin menant à l'infirmerie vers la gauche, nous tournons dans cette direction.

J'aimais bien l'infirmier : il était jeune et pas déplaisant à contempler. Et intelligent et cultivé avec ça ! Je me demande ce qu'il est devenu... j'espère qu'il ne s'est pas fait attraper par les infectés. En même temps, il paraît qu'il y a un second tout petit groupe plus loin dans la ville, peut être qu'il y a d'autres gens que je connais. J'espère que des amis y ont trouvé refuge.

Je n'avais jamais pensé que je serais celle qui survivrait lors d'une apocalypse. Parmi tous les gens que je connais - que je connaissais, plutôt - je ne m'étais jamais considérée comme la plus apte à échapper à tout ça, à braver tout ce que j'ai bravé. J'en connaissais bien d'autres qui l'auraient fait à ma place, qui auraient même fait mieux.

Lucie commence à s'agiter.

"J'ai entendu du bruit, souffle-t-elle.

- Mais non, dit Nicolas. Il n'y a rien, d'accord ?"

Quelques secondes passent dans un silence de plomb.

"Vous avez entendu, là ? reprend Lucie.

- Lucie, arrête s'il-te-plaît, il n'y a rien, assure Thomas, pourtant de plus en plus nerveux."

Mais je vois très bien qu'il a peur. Comme nous tous d'ailleurs. Vous n'auriez pas peur à notre place ? Dans un endroit peuplé de croulants voulant à tout prix vous bouffer, il y a de quoi avoir peur. Mais ça nous garde éveillés et, par conséquent, parés à toute éventualité. C'est donc pour le mieux. Ce ne sont pas ceux qui sont effrayés qui survivent, mais ceux qui ont peur mais qui la contrôle juste assez pour s'en servir.

J'essaye de ne pas tenir compte de ce que j'entends aussi, les fameux mêmes bruits que la jeune fille a entendu, je pense. Mais c'est aujourd'hui ou jamais pour aller chercher les médicaments. C'est notre seule chance, alors je préfère laisser croire à Lucie que c'est la seule à entendre du bruit. Les autres aussi ont apparemment décidé d'en faire autant car je vois dans leurs yeux qu'ils cherchent la source des bruits. Mais ils ont eu la même idée que moi ; se taire pour ne pas semer la panique au sein de notre fragile groupe.