Chapitre 12

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Je prépare mes affaires. J'espère qu'il n'est pas trop tard. Il est déjà huit heure du matin et je n'entends aucun bruit. Je pense que j'ai tout. Je chausse les Rangers que j'ai trouvées lors de l'expédition au commissariat. Je mets mon sac à dos à l'épaule et attrape mon gilet au vol en sortant de la salle. Je dévale les escaliers en enfilant mon gilet et débarque dans le hall. Personne. Non, ils ne peuvent pas déjà être partis !

Je traverse le hall en courant. J'arrive devant les portes vitrées. Personne non plus. Je sors dehors. Je passe par dessus le portail en montant d'abord sur le petit muret. Un jeu d'enfant pour moi.

Et là, miracle ! Je les vois à droite, marchant tranquillement.

Je cours de nouveau.

"Attendez ! Attendez-moi !"

Ils se retournent tous, surpris.

"Attendez-moi, s'il vous plait, je les supplie, en arrivant devant eux."

Je suis à bout de souffle. Je prends quelques instants pour respirer et me redresse.

"Je peux venir ?

- Pourquoi ? Me demande Matt.

- Parce que... je..."

Il me faut une excuse, vite !

"Parce que..."

J'en trouve pas !

"Pour des raisons personnelles."

Ce n'est en aucun cas un mensonge : juste une demie-vérité. Je regarde Matt, inquiète, alors qu'il réfléchit. Je pose ensuite mon regard sur chacune des personnes présentes ici et croise le regard de Jonathan.

"Bon... soupire Matt. Une personne de plus comme toi, j'imagine que ça ne peut pas nous faire de mal...

- Merci, je soupire, soulagée."

Nous nous mettons en route. Aussitôt qu'on reprend la marche, Thomas ralentit le pas pour être à ma hauteur.

"Pourquoi tu tiens tant à venir ?

- Pour Jonathan. Il est la dernière personne qui me reste. Je veux le protéger."

Ça non plus, ce n'est pas un mensonge. Mais ce n'est pas ma motivation principale. Si nous arrivons suffisamment vite au centre médical, s'ils ont vraiment trouvé un remède, alors j'ai peut être une chance de ne pas me transformer. Le corps des survivants a fini par développer une résistance au virus, mais ça ne fait que ralentir la propagation de la maladie dans l'organisme. Surtout que la griffe est de moindre importance. Je tiendrai sûrement plus longtemps encore.

"Si ça vous intéresse, je connais plutôt bien le chemin pour aller jusqu'au centre médical.

- Tant mieux, lance Andrea. Je crois bien que t'es la seule à savoir où on va !"

Nous marchons sur "l'avenue du cinéma", comme ceux de la ville l'appellent. Ou encore "l'avenue de la mairie". Au choix. Pourquoi ces noms ? Tout simplement parce que, parmi toutes les petite boutiques, les boulangeries et les opticiens, il n'y a que la mairie et le cinéma qui soient vraiment important.

Depuis que j'ai trouvé refuge au collège, je n'ai pas revu cette avenue. Je ne faisais jamais de mission de ce côté-là. Je suis donc frappée par les magasins brûlés, les vitres cassées et les voitures en plein milieu de la route.

"On a besoin de trouver une voiture, déclare Matt lorsque nous arrivons à la hauteur du cinéma."

Je regarde les derniers films qui ont été à l'affiche. La vie rêvée de Walter Mitty, Jamais le premier soir, Paranormal Activity, Yves Saint Laurent et Philomena. Rien de bien intéressant pour moi. Avant, j'y allais souvent. J'étais plutôt branchée film d'action et Marvel ou DC. Qu'est ce que je ne donnerais pas pour revoir Hunger Games, Avengers ou encore Harry Potter !

The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant