Après avoir entreposé le matériel nécessaire à la fabrication du remède sur le toit, nous descendons tous avec appréhension jusqu'au hall. Je regarde Par la petite fenêtre comment ça évolu, tous les autres derrière moi. Cette fois-ci, il est hors de question de se séparer en forces inégales comme précédemment. C'est bien trop dangereux vu le nombres d'infectés qu'il y a. Un infecté surgit soudainement contre la porte et je manque de tomber en reculant subitement.
"Ca va être compliqué, fait remarqué Emma. Il y en a beaucoup trop on va tous se faire bouffer, je parie.
- T'es sérieuse a parler comme ça ? je m'étonne. Tu paris qu'on va tous se faire bouffer ?"
Elle m'adresse un sourire sans joie en haussant les épaules. Elle a raison, tout le monde le sait. On sera vraiment chanceux de ne perdre personne.
"Bon. Quand faut y aller, faut y aller, je marmonne en ouvrant lentement les portes."
On va essayer de tuer certains infectés, de se retrancher, de recommencer, et ainsi de suite. Notre objectif : diminuer l'effectif et fermer l'entrée du centre et donc l'afflux de morts avant de procéder comme d'habitude.
"Bon. Matt, Thomas, Harry, Nathalie et moi, on y va en premier parce qu'on a l'habitude. Ensuite, vous décidez entre vous, je déclare.
- Je croyais que c'était Matt, Doug et moi qui commandions, rétorque Thomas en me toisant.
- Jusqu'à preuve du contraire, elle a pris plus de décisions que toi, me défend Matt. Moi, je suis d'accord avec ça."
C'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de lancer un sourire mauvais au jeune homme.
Bref, trêve d'enfantillages.
Je déverrouille le mécanisme de la porte coupe-feu et l'ouvre. Nous n'avons le temps de ne faire que quelques pas avant d'être submergés par une vague d'infectés. Ils grognent, claquent des dents, tentent de nous saisir, de nous griffer. Comme poussée par l'adrénaline, je commence à frapper.
D'abord, je ressens le moindre effort que je fais. Puis, lentement, une énergie nouvelle m'envahi. J'ai l'impression que ce n'est plus moi qui me bats, mais quelqu'un d'autre qui aurait pris possession de mon corps. Je plante les infectés, leur éclate le crâne avec le manche de mon couteau et la cross de mon pistolet, je les repousse. Et je ne suis pas la seule à aussi bien m'en sortir. D'autres semblent aussi dotés de cette énergie.
Mais au moment où, par inadvertance, je me laisse approcher d'un peu trop près par un infecté et que je réalise que c'est trop tard, il me pousse et je tombe par terre. Et je redeviens la Dana que tout le monde connaît. Je commence donc à paniquer en me retrouvant entourée par au moins une dizaine d'attaquants. En plus, je vois les autres se replier vers les escaliers pour prendre la pause. Ce qui signifie que l'entrée du centre est verrouillée. Plus aucun infecté ne pourra y entrer. Au moins, cette partie-ci de la mission est remplie.
Je commence à ramper par terre pour leur échapper. Il sont lents pour se baisser donc j'ai plus de chance de m'en sortir vivante comme ça qu'en me levant et en me mettant à foncer dans le tas.
"Dana ! T'es où ? Magne-toi ! m'appelle Emma.
- J'arrive !"
Un peu désespérée parce que je suis seule aux milieu de dizaines de morts, j'accélère, progressant difficilement entre des jambes aux chaires pourries. Un infecté m'attrape la cheville. Je me retourne et appuie sur la détente... mais l'arme ne produit qu'un misérable déclic. Je fouille fébrilement dans ma poche en secouant ma jambe pour qu'il me lâche. Je parviens à saisir une recharge et l'introduit dans l'arme avec difficulté parce que j'essaye de faire vite. Je tire aussitôt larme chargée et son crâne vole en morceau. J'en reçois même sur moi. Dégeu. Je me remets à ramper en vitesse, puis me relève après avoir franchi la barrière de morts qui m'entourait. Je cours, bousculant ceux qui veulent m'avoir.
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The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)
ParanormalFrance. Fin mai 2014. Cinq mois plus tôt, une étrange épidémie s'est déclarée. En moins d'un mois, elle a fait des ravages dans le monde entier. D'abord, on tombe malade. Ensuite, en l'espace de deux à trois jours, le Virus se répend dans notr...