Chapitre 22

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Le lendemain matin, je me réveille toute courbaturée. Je me lève avec difficulté, m'étire et vais à la fenêtre. Je l'ouvre en grand. Le temps s'est couvert cette nuit, la pluie menace de se déverser à tout moment.

Je sors de la chambre après avoir repris mes armes à feu posées sur la table de nuit et par terre. Quant à mon couteau, je ne m'en sépare jamais. Je le garde toujours sur moi, que ce soit à la ceinture ou dans ma chaussure. Comme dans les film, quand je le mets dans ma chaussure, le manche dépasse en son intégralité et il est placé sur le côté, de manière à ce que je puisse aisément l'attraper.

Je descends les escaliers et me rends dans le salon, où il y a déjà tout le monde.

"Bon, aujourd'hui on va se reposer ici, impose Matt. On va faire deux patrouilles pour explorer le quartier et plus si on ne rencontre pas de problème. Un premier groupe va partir maintenant et un autre ce soir, un peu avant la tombée de la nuit. On passera plus facilement inaperçu dans l'ombre pour étendre les recherches aussi loin que possible. Nous seront aussi handicapés que les infectés au niveau de la vue, mais nous sommes bien plus intelligents qu'eux, ne l'oubliez pas."

En peu de temps, nous constituons le groupe qui va partir en plein jour. Thomas, Harry et moi.

Dehors, il fait lourd et il n'y a pas de vent. Ça annonce un orage. J'espère qu'on se ne prendra pas la pluie.

On commence à fouiller les maisons voisines. Rien à manger, rien d'utile, personne. Une ville fantôme.

Tant mieux, ça me laisse réfléchir à la suite. Deux chemins s'imposent à moi : soit on arrive à temps au centre médical, je suis guérie et on sauve Jonathan, soit on y arrive pas à temps et...

Tout compte fait, je préfère les maisons bourrées à craquer d'infectés.

"Dana ?"

Thomas me sors brutalement de mes pensées.

"Hein ? Oui ?

- Tu ne m'as pas entendu, hein ?

- Non, excuse-moi. Je suis un peu ailleurs en ce moment...

- Je sais, t'en fais pas. J'étais en train de proposer à Harry d'aller plus loin, la ville semble totalement vide. J'aimerais savoir pourquoi.

- Oui, oui, ça me va."

C'est vrai que, maintenant que j'y réfléchi, il n'y a vraiment aucun infectés. De près comme de loin, on ne voit personne.

Au début, on ne constate rien d'anormal. Mais on finit par tomber sur des infectés qui marchent devant nous. Il y en a plusieurs et ils vont tous dans la même direction. Aussi discrètement que possible, on les suit.

C'est incompréhensible ! Les morts semblent tous attirés vers un même point. Ça n'a aucun sens.

Les suivre nous mène finalement jusqu'à une maison. Une grande maison. Les infectés se massent sur la porte d'entrée apparemment ouverte de force.

"C'est quoi ce bordel ? je demande à voix basse.

- Je propose qu'on aille voir, fait Thomas."

Je le regarde, surprise. Serait-il devenu fou pour proposer une idée pareille ?

"Mais ça va pas ?!

- We can't go there ! s'oppose Harry.

- Il a raison, on ne peut pas y aller. On va se faire massacrer.

- Bien sûr que non, tout se passera bien. Regarde, continue-t-il en nous montrant un arbre. L'arbre donne sur le jardin et on doit aussi avoir une vue sur les fenêtres. Si on y monte, on saura peut être qu'est-ce ce qui les attire ici comme des mouches."

Harry et moi sommes obligés de céder, tous deux poussés par la curiosité.

Nous contournons la maison derrière laquelle nous nous cachions et passons par dessus la clôture du jardin, que nous traversons. Nous effectuons cette manœuvre encore deux fois pour atteindre finalement le jardin où il y a l'arbre. Thomas y monte sans difficulté, comme Harry. Pour moi, bien que portée sur le sport depuis toujours, c'est une autre paire de manches. Monter dans un arbre comme celui-ci ne m'aurait pas posé de problèmes si je n'étais pas rongée par le pire mal qui soit dans ce monde. Mon bras gauche est de plus en plus engourdi, du coude jusque dans le bout des doigts, sans parler de ma fatigue et de ma fièvre qui revient de plus en plus fréquemment. Mais, non sans effort, je parviens tout de même à me hisser sur la même grosse branche que les garçons.

Nous regardons dans le jardin. Là aussi, il y a des infectés qui tentent de pénétrer dans la maison en cassant les portes vitrées donnant sur l'espace clôturé. Cachés par le dense feuillage de l'arbre, c'est une planque idéale pour nous pour voir sans être vus.

Nous regardons ensuite par les fenêtres. À première vue, rien de spécial.

"On perd notre temps, ici, je marmonne. On ferait mieux de rentrer pour alerter les autres qu'il y a autant d'infectés que ça ici et de partir en vitesse gagner le centre médical.

- Non, dit Thomas en secouant la tête. Matt a raison, on a besoin de se reposer. Donc autant attendre un peu là pour être sûrs qu'il n'y a rien. Et rejoindre le centre médical, ça ne presse pas. Ce n'est pas comme s'il était question de vie ou de mort."

Si, ça presse ! Et oui c'est une question de vie ou de mort ! Je vais crever si on se dépêche pas !

Ces répliques me brûlent les lèvres. J'ai envie de lui dire ça, mais je ne le peu pas. Il y en a déjà un au courant et, selon moi, c'est un de trop.

"Bon, si tu le dis... Je soupire."

Je suis malheureusement impuissante face à la situation.

Nous continuons à regarder par les fenêtres. On peut y voir trois chambres sans personne, trois chambres propres et en ordre. Propre... en ordre.

Soudain, la raison de cet attroupement d'infectés m'apparaît avec une horrible évidence. J'en ai le souffle coupé.

"Thomas, je crois que j'ai compris la raison de tout ça...

- What is it ? Me demande Harry.

- Il y a des gens à l'intérieur et ils ont été repérés..."

Et, comme pour souligner ma révélation, un jeune couple ouvre la porte d'une des chambres et la referme aussitôt, s'appuyant tous les deux contre la porte pour empêcher les infectés d'y entrer...

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The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant