The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)

Chapitre 29

Matt me porte jusqu'à la cuisine-salle à manger au dernier étage. Étant autrefois réservée au personnel médical, cette pièce est plutôt petite et contient une table et quatre chaises en son centre.

Il me pose sur une des chaises et va voir les placards du haut.

"Voyons voir ce qu'on a... dit-il en ouvrant l'un deux. Des pâtes, ça te va ?

- À cette heure-ci ? Il est même pas encore 10h30.

- On ne sait jamais combien de temps on va pouvoir rester, il se peut qu'on doivent partir dans trois jours comme dans trois minutes. Il vaut mieux manger quelque chose de nourrissant aussi souvent que possible.

- Va pour les pâtes, alors, je dis en haussant les épaules."

Matt ouvre un placard du bas et prend une casserole. Il la regarde un instant puis y met de l'eau du robinet et la pose sur la plaque chauffante électrique. Il l'allume et augmente la température pour que l'eau soit plus rapidement portée à ébullition. Je le regarde faire. Je me surprends même à prêter attention au moindre de ses gestes.

Il fouille les autres placards et ouvre un paquet de viande séchée. Il mord dedans à pleine dent.

"T'en veux ? Me demande-t-il en me tendant le paquet.

- Non merci.

- Pourquoi ?

- Je suis végétarienne. Enfin, disons plutôt que je l'étais. Je sais pas si tu l'as remarqué mais je mange le moins de viande possible. Même dans cette apocalypse j'essaye autant que possible.

- Écolo ? Fait-il en s'asseyant en face de moi.

- C'était pas la première raison, mais disons que je l'étais plus ou moins. J'ai juste été dégoûtée à force d'aller à la boucherie toutes les semaines sur la demande de mes parents. J'y voyais des lapins et des poulets entiers, c'était plutôt dégueu.

- Et ça fait combien de temps que t'es végétarienne ?

- Un peu plus de trois ans, j'ai commencé en troisième."

Matt hoche la tête et se lève parce que l'eau commence à bouillir. Il baisse la température, met les pâtes dans la casserole, remue un peu à l'aide d'une cuillère en bois, rajoute un peu de sel et remue de nouveau. Je ne peux m'empêcher de rire.

"Qu'est ce qui te fait marrer ? S'étonne-t-il.

- Toi !

- Moi ? Comment ça moi ?

- Je sais pas, c'est peut être le fait que tu cuisines. C'est... bizarre.

- Il a bien fallut que j'apprenne, tu sais. Je cuisine pas bien, mais suffisamment pour que ça soit mangeable.

- Ça reste quand même bizarre, je dis en haussant un sourcil."

Il remue encore un peu et revient s'asseoir pour manger sa viande séchée. Le silence s'installe. Je me lève. Et vais jusqu'à la casserole. Ça va, je suis maintenant dans la capacité de marcher correctement. Je vais ensuite jusqu'au frigo. Je l'ouvre et finis par trouver ce que je cherche : du gruyère râpé. Il est périmé depuis quelques jours, il vient sûrement du camion de réapprovisionnement d'intermarché que j'avais cru voir plus loin sur la route, après le centre médical. Bah, tant pis. J'ai déjà mangé pire que du fromage périmé depuis quelques jours...

Je pose le sachet sur la table et prends deux assiettes ainsi que deux fourchettes. Je les mets sur le comptoir à côté des plaques électriques. Je goûte les pâtes et, considérant qu'elles sont cuites, j'éteins et j'en sers dans les assiettes. J'apporte le tout sur la table.