The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)

Chapitre 13

Nous ne roulons pas vite. En effet, Thomas a pu constater que la batterie n'étais quasiment pas chargée. Nous essayons donc d'en profiter un maximum. Tout le monde est tendu, personne ne parle.

Au bout d'un moment, trouvant ce silence trop pesant, je décide de le rompre.

"Vous pensez vraiment que le remède marche ? Je veux dire... vous pensez que le monde va redevenir comme avant ?

- Le monde ne redeviendra jamais comme avant, quoi qu'il arrive, dit sombrement Thomas. Nous, les survivants, nous garderons toujours en mémoire ce que nous avons vécu. Ce que nous avons fait. Ça fait désormais parti de nous, c'est comme inscrit dans notre âme. Et si on parvient à guérir les gens, ils auront probablement des traces physiques indélébiles de leur transformation.

- Il faudra aussi énormément de temps pour tout reconstruire, ajoute Jonathan.

- Et certaines personnes won't come back home, intervient Harry. Like me...

- Qu'est ce qu'il a dit, l'anglais ? Demande Matt, sans quitter la route des yeux."

Je décide de jouer la traductrice.

"Il a dit que certaines personnes ne reviendront pas chez elles, comme lui.

"Yes. My family est sûrement morte, là-bas. Je n'ai plus rien à y faire."

Le silence retombe de nouveau.

Mais pourquoi diable ai-je voulu engager la conversation ? Je savais très bien que ça allait finir comme ça. les conversations, qu'elles quelles soient au départ, ramènent toujours aux personnes qui sont mortes. C'est ça les sujets de conversations, désormais. Bientôt, au lieu de jouer à "j'ai plus de ça que toi", les enfants joueront à "j'ai perdu plus de personnes que toi". Comment le monde a-t-il pu tourner au cauchemar en aussi peu de temps ? C'est un film d'horreur, sauf que nous sommes les acteurs et que si nous mourrons, nous ne sortons pas simplement du tournage. Si on meurt, c'est finit.

Nous arrivons sur une côte. À mi-hauteur, j'aperçois soudainement des silhouettes.

"Des infectés ! Je m'exclame. Matt, arrête-toi.

- Mais t'es folle ou quoi ? Réplique l'intéressé. Si on fonce, on passe !

- Non, souffle Nathalie, penchée entre nous deux. Vous avez vu combien ils sont ? je n'en ai jamais vu autant d'un coup...

- On fait quoi alors, madame la génie ? s'impatiente Andrea en me fixant.

- Je sais pas..."

C'est vrai, quoi ! Qu'est ce qu'on peut faire dans une telle situation ? On va quand même pas faire marche arrière, si ?

Soudain, une idée fait lentement surface dans mon esprit.

"On ferme les fenêtres, on se baisse, on ne bouge plus et on attend que la horde passe.

- Pas con, remarque Thomas au bout d'un court instant. Les infectés n'ont que deux moyens de savoir si on est vivant ou mort : à l'odeur et aux mouvements. Moi, je suis d'accord avec Dana.

- Personne n'a une meilleure idée ? se désespère Andrea.

- Nope, répond Harry.

- Je suis d'accord avec elle aussi, appuie Nathalie. C'est le mieux qu'on puisse faire.

- Bon alors on fait quoi ? Nous presse Matt. Magnez-vous, ils arrivent là !"

On se regarde tous quelques secondes avant d'approuver mon idée. Tout le monde ferme en vitesse les fenêtres et le conducteur coupe le moteur. Nous nous baissons tous.