The Last Survivors T1 (prochainement en réécriture)

Chapitre 9

La vie est mal foutue. L'espoir est une belle garce. Nous étions content. Nous riions. Nous étions retournés dans le monde d'avant. Nous avions oublié tout ce qui nous entourait. La peur, l'angoisse, la mort. Tout avait disparu.

À chaque fois que quelque chose de bien nous arrive, un second événement vient tout gâcher. Il vient détruire notre tranquillité, notre joie. C'est comme un équilibre qui doit sans cesse de rajuster. Lorsque tout va bien, quelque chose vient tout perturber. Lorsque tout va mal, quelque chose vient rajuster la situation. C'est comme un cycle qui se répète encore et encore.

"Courez bordel ! je hurle."

Les autres mettent du temps à réagir. Et les infectés sont rapides. Je pousse Jonathan vers la sortie. Ce geste brusque réveille alors les autres qui lui emboîtent le pas. Je sors en dernière et ferme les portes. Les infectés cognent de l'autres côté. Je ne vais pas tenir. À chaque coup donné dans les portes, les battant s'ouvrent et des mains s'y faufilent. Je regarde derrière. Les autres arrivent en haut des escalier.

Un...

Deux...

Trois !

Je lâche subitement les portes et pars en courant. Je monte les escaliers quatre à quatre. Les autres m'attendent en haut, de l'autre côté de la grille. Dès que je la passe, Harry et Andrea la ferment et la bloque avec le verrou. Les grognements sont de plus en plus proches.

"Aller, on rentre, je dis en partant dans la rue à petites foulées. On rentre avant qu'ils défoncent le portail."

Les autres me suivent. Au bout de quelques secondes, je me retourne. Je regarde mon groupe. J'ai l'impression que quelque chose ne va pas. Quelque chose manque. Je m'arrête et les regardent tous. Soudain, je réalise qu'il manque quelqu'un.

"Jonathan !!"

Je m'élance vers la piscine. Je regarde par dessus la grille. Je ne vois personne. Non, Jonathan ne peux pas être là, en bas. Il ne peut pas s'être fait attraper. C'est impossible.

Mon cœur bat d épais en plus fort, de plus en plus vite.

"Jonathan !!

- Shut up ! me dit Harry.

- Il a raison, les infectés vont t'entendre ! chuchote Andrea.

- Je m'en fout ! Mon frère est quelque part en bas ! Tu comprends, ça ? Mon frère !"

Avant que qui que ce soit puisse m'en empêcher, je prend de l'élan et passe par dessus le portail.

Des grognements affamés et déchaînés me parviennent de plus bas. Je dévale les escaliers en courrant et m'arrête à la moitié. Un attroupement d'infectés tente de pénétrer le gymnase juste en face de la piscine. À travers la vitre d'une des portes, je vois mon frère qui peine à maintenir la porte fermée, le visage figé dans une expression de peur. Il est dos contre la porte et un pied sur le mur pour pousser autant qu'il le peut. Je dois agir.

"Heho !"

Les morts se tournent vers moi. Je devrais reculer mais, au lieu de ça, j'avance vers eux. Les premiers morts arrivent. Sans réfléchir, je sors ma batte et frappe tout ce qui bouge. Je ressens la sensation désormais si habituelle de crânes qui se fracassent.

À présent, tous les morts sont tournés vers moi. Ils arrivent. Il y en a toujours plus. Ils sortent encore et encore de la piscine dans un flot intarissable.

"Cours Jonathan ! Sauves-toi !"

Je vois mon frère sortir du piège dans lequel il s'était fourré. Première erreur : me faire distraire.

Un mort me pousse. Je tombe en arrière mais essais désespérément de me rattraper à quelque chose. Seconde erreur. J'attrape le bras du mort qui m'a poussé et l'entraîne dans ma chute. j'atterris lourdement par terre. Le mort couché sur moi tente de me mordre. Je le maintiens tant bien que mal à bout de bras.

Je vais devoir faire preuve de rapidité. D'une main je prends le couteau à ma ceinture et l'enfonce dans l'oeil de l'infecté qui s'écroule alors sur moi. Mais les autres commencent à être trop près.

Ça va mal finir pour moi.

Je me relève en vitesse. J'ai à peine le temps de poignarder un deuxième agresseur que les autres essaient de m'attraper. Je m'empare de mon bâton au sol et les repoussent avec. Ils tombent dans les escaliers que je monte à reculons.

"Jonathan !"

Pas de réponse.

"Jonathan !!"

Tant pis. Ma vie en dépend. Je fais volte-face et cours aussi vite que je le peux dans les escaliers. Je prends de l'élan et passe par dessus la grille de la piscine. Je retrouve les autres sur le trottoir mais sans leur laisser le temps de dire ou de faire quoi que ce soit je prend à gauche toujours en courant. Un peu plus loin, il y a une grande pente assez large pour laisser passer deux voitures côte à côte qui donne sur le terrain de foot et le parking de la piscine.

J'espère que Jonathan est là. S'il n'y est pas, alors ça signifie qu'il s'est fait attrapé.

Dès que j'arrive en haut de la descente, je le vois courir à pleines jambes. Lorsqu'il arrive à côté de moi je le prends pas le bras et repars de plus belle. Les infectés arrivent en masse en bas, affamés. Nous passons à côté des autres.

"Venez !"

On arrive enfin devant la grille du collège. C'est fini pour aujourd'hui. Mais c'est pas fini pour Jonathan : je vais lui faire passer un sale quart d'heure. Il a mit sa vie et la mienne en danger, il va le regretter !

Il doit arrêter de penser come un gamin et se dire que quelqu'un rattrapera toujours ses conneries. C'est totalement faux. Maintenant, les autres n'agissent pas s'ils jugent que la situation est trop dangereuse. La preuve : quand Jonathan est sorti et que j'étais au prise avec les morts, moi-même je suis partie. Je savais que si je tentais plus, j'allais y rester avec lui. Alors autant partir pour qu'au moins l'un des deux survive.

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Hello :)

J'ai été un peu longue à poster ce chapitre mais c'est parce que j'étais sur la route et là j'ai enfin réussi à avoir du réseau (je suis à la campagne). Mais à partir de dimanche je pense que je vais poster un peu plus souvent parce que je serai sur mon lieu de vacances avec du wifi.

N'hésitez pas à commenter et votez si vous aimez ;)

Merci de votre lecture,

Dana

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