Deuxième partie :

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A quelques lieux de chez les Diop

...: Je suis très fier de toi mon fils vraiment. Je savais que tu y arriverais malgré tes problèmes de santé. J'ai toujours su que tu saurais faire ma fierté et celle de cette famille. Mon grand-père Feu Abdou Karim ton homonyme et Feu ton grand-père Abdou Kader doivent être très fiers de toi en ce moment.

Abdou Karim : Merci papa, réponds-je timidement en réajustant mes lunettes de correction. Tout cela n'aurait pas été possible sans toi à mes côtés. C'est grâce à ton soutien et à tes conseils que j'ai pu décrocher ce BFEM avec brio après être resté deux longues années sans étudier à cause...

Maman : Hein c'est maintenant grâce à ton papa seulement hein, me coupe-t-elle aussitôt en arrivant au salon avec le diner. Je vois combien tu peux être ingrat avec ta mère maintenant.

Abdou Karim : Oh maman toi aussi, ne dis pas cela. Même si je ne t'ai pas cité cela ne veut pas dire que je t'ai oublié. Tout ce que je suis c'est grâce à toi et à papa et je vous en serais toujours reconnaissant.

Maman : Ah tu as intérêt, me tire-t-elle les joues avant de nous inviter à manger. Maintenant honorons ce bon Yassa au poulet que j'ai concocté uniquement pour toi en cette occasion si spéciale.

Papa : Salimata mais où est donc l'autre cuisse de poulet ?interroge-t-il en découvrant avec stupeur la cuisse de poulet qui manquait. N'est-ce pas un poulet entier que j'ai tué tout à l'heure ?

Maman : Chéri toi aussi, c'est à cause d'une cuisse de poulet seulement que tu cries ainsi ! La cuisse je l'ai retiré pour la réserver à Abdou Kader qui n'a pas encore dîné. Tu sais qu'il n'a encore rien mangé depuis qu'il est sorti de cette maison ce matin.

Papa : Et c'est en quoi mon problème je peux savoir hum ? S'il voulait manger ne penses-tu pas qu'il serait rentré depuis lors au lieu de traîner dehors jusqu’à pareille heure comme un vanupied ? Salimata, Salimata fais attention à toi hein. Tu as trop chouchouté Abdou Kader qu'il risque de tourner mal et de t'entrainer avec lui. Il est ce qu'il est tout cela grâce à toi. Tu l'encourages dans son attitude et je t'ai toujours reproché cela mais tu continues dans cette lancée en disant qu'il a besoin d'être compris, aimé et j'en passe. Abdou Kader est un homme et non une femme Salimata, tu ne dois pas être trop aux petits soins avec lui. Et pour en revenir à cette cuisse de poulet, je veux que tu ailles me la chercher et la mettre dans ce plat pour qu'on mange tous ensemble et si ton fils voulait manger il allait faire tout pour être là avec nous et dîner en famille.

Maman : Abdourahmane Dia c'est mon fils que tu veux priver de nourriture maintenant hein ? N'as-tu pas pitié de lui un peu par moment ? Tu ne vois jamais le bien chez lui, toujours à lui faire des reproches, toujours à dire qu'il n'est pas ceci ou qu'il n'est pas cela. Abdou Kader par ci, Abdou Kader par là…Selon toi il ne fait jamais rien de bien à tes yeux mais par contre ton cher Abdou Karim...

Papa : Abdou Karim quoi ? Hein ! Abdou Karim qu'a-t-il fait Salimata ? Qu'est-ce que ce jeune-homme a bien pu faire pour qu'à chaque fois que je te parle d'Abdou Kader tu me sors son nom ici ? Attention à ce que tu vas dire Salimata ! Attention hein...

Abdou Karim : Papa, les interromps-je mal à l’aise d’assister à cette scène entre eux, maman s'il vous plaît vous aussi. Ce n'est pas à cause d'une cuisse de poulet que vous allez quand même vous disputer. Papa toi aussi, je t'en supplie pense un peu à ta santé et laisses à mon frère le diner que maman lui a réservé. Il n'a pas appelé pour prévenir de son retard certes mais il doit sûrement être en route et le connaissant comme je le connais il doit sûrement avoir faim en ce moment. S'il te plaît ne rompons pas le charme de cette journée qui avait si bien commencé avec une histoire de cuisse de poulet...

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant