Quarante-neuvième partie :

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Maïmouna Gueye alias « Mounass »

Ça fait plus de 48 heures que je suis derrière eux et ils ne s’en sont même pas rendus comptes ces imbéciles. Moi qui patientais sagement dans ma voiture, rodant dans ce quartier pourri depuis leur arrivée, dormant même dans ma voiture à attendre juste le bon moment pour pouvoir agir et ce dernier se présenta enfin à moi. J’étais stationnée à quelques mètres de la maison de son frère espérant le moment opportun où je la verrai enfin sortir seule de cette baraque allant même jusqu’à perdre espoir que ce moment arrive, quand soudain je l’aperçus sortir enfin de celle-ci telle une furie et emprunter une ruelle. Je me suis dit aujourd’hui c’est le moment ou jamais de frapper car une occasion comme celle-ci ne se présentera pas de sitôt. Donc il me fallait agir vite avant que son toutou favori ne la suive. Je l’ai suivi lentement en voiture jusqu’à la voir s’arrêter au niveau d’un parking rempli de voitures. J’ai senti que c’était vraiment mon jour de chance. J’ai fait semblant de me garer sur le parking non loin de là où elle se tenait et descendre discrètement avec tout le déguisement qu’il faut casquette, lunettes de soleil, gants et sans oublier mon petit joujou et nouvel ami le bâton qui me suit comme mon ombre depuis quelques jours. Vu qu’il n’y avait pas du monde aux alentours, j’ai agi pendant que mademoiselle répondait au téléphone, sûrement un appel de son toutou. Je l’ai prise par surprise de derrière en lui donnant un sacré coup sur la tête, ce qui eut le don de la faire s’écrouler sur le sol telle une patate. Waouh j’ai jubilé intérieurement car j’ai vu que mes entraînements avec mon bâton ces derniers temps avaient porté sérieusement ses fruits. Ne voulant pas trop traîner et me faire surprendre, je l’ai soulevé avec toute la force que j’avais avant de la traîner discrètement jusqu’à ma voiture, ouvrir la portière arrière de celle-ci et la coucher à l’intérieur. Oh punaise comme elle est lourde ! J’ai cru ne jamais y arriver. Je me demande comment Abdou Karim a pu s’amouracher d’une petite grosse comme elle au lieu de rester avec moi, taille mannequin et poids plume. Bof à chacun ses goûts aussi, je ne vais pas m’attarder sur cela aussi et rester là jusqu’à ce qu’on me surprenne et que mon plan tout entier finisse par tomber à l’eau. Je monte aussitôt dans ma voiture avant démarrer vers mes plus beaux jours.

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Abdou Kader Dia

Ça fait maintenant un moment que mon frère est parti à la recherche de Zeyna et n’est pas revenu avec celle-ci. Je commence sérieusement à m’inquiéter et le pire je ne suis pas le seul à l’être car sa belle-sœur n’arrête pas de parler sans relâche depuis quasiment plusieurs minutes tellement la nervosité la gagne de plus en plus.

Coumbis : Tu ne devrais pas essayer de joindre ton frère pour voir où il en est parce que ça fait maintenant quinze bonnes minutes qu’il a franchi ce portail et n’est toujours pas revenu ni a non plus donné de ses nouvelles, dit-elle en se caressant le ventre.

Abdou Kader : Si dans cinq minutes, on n’a pas de nouvelles je l’appellerai pour en prendre. Et toi ne devrais-tu pas te lever et faire quelques pas un peu histoire de voir si ça pourrait un peu te soulager car tu n’as toujours pas l’air très en forme depuis tout à l’heure.

Coumbis : Je sais et tu as sans doute raison mais j’ai comme un mauvais pressentiment qui ne me quitte pas depuis tout à l’heure, dit-elle avant de se lever pour faire quelques pas dans la cour. Je ne voulais pas trop les inquiéter mais je crois qu’il serait plus judicieux maintenant de les prévenir de ce qui se passe en…

Moustapha : De nous prévenir sur quoi mon amour ?demande-t-il à peine le pied posé dehors en nous observant à tour de rôle alors que Sophie l’avait emboîté le pas déjà. Et où est Zeyna ?

Sophie : Oui où est ma sœur ?interroge-t-elle à son tour alors que Coumbis et moi nous regardions à tour de rôle pour voir qui de nous leur dira en premier. Coumbis n’étais-tu pas censée aller chercher Zeyna tout à l’heure ? Et Abdou Karim dans tout ça où est-ce qu’il se trouve ?

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant