Sixième partie :

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Quelque part à Dakar

Souleymane Jules Diop

… : Vous savez qui je suis hein ? Lâchez-moi de tout de suite et que ça saute ! Attendez que mon père soit mis au courant de ce que vous me faîtes là, je vous jure que vous finirez sur la route à faire circuler les voitures…

… : Je parierai que votre père n’est même pas au courant de ce que vous avez fait ni que vous êtes là…

… : N’importe quoi ! En plus un grand gaillard comme toi n’a pas honte de malmener des enfants et de raconter des mensonges sur les gens…

… : Qui est un menteur ici ? Je vais t’apprendre à respecter les gens, lève-t-il sa main pour le gifler quand je le bloque dans son élan.

Jules : Qu’est-ce qui se passe ici officier ?l’interrogeais d’un ton ferme. C’est quoi tout ce remue-ménage  que j’entends depuis tout à l’heure de mon bureau ? Et c’est qui ce garçon ?

… : Bonne question !lance-t-il tout sourire. En voilà un de responsable avec qui je peux parler. J’imagine que vous êtes son supérieur, commandant ou colonel ? Bon bref peu importe. Je me présente. Je suis…

Jules : Excusez-moi jeune-homme, l’interrompais-je sèchement, ne vous a-t-on pas lu vos droits avant d’arriver ici ? En plus je ne m’adressais pas à vous mais à l’officier ci présent donc allez vous asseoir sur le banc là-bas au fond et attendez que je vous appelle. Officier je vous écoute.

Officier : Mon colonel ce jeune-homme a été arrêté par une de nos patrouilles pour conduite en état d’ivresse, trouble à l’ordre public et vol de voiture pour ajouter à cette liste. Il conduisait la voiture d’un des plus hauts gradés de la douane d’après les renseignements qu’on a pu avoir et cela sans permis de surcroît. Il dit s’appeler H et roulait quand on l’a pris avec une bande d’amis à lui sûrement.

Jules : Hum. J’ai l’impression d’avoir déjà vu ce visage quelque part, le regardais-je un instant avant de reprendre. Et comment se nomme ce douanier par hasard ?

Officier : Attendez…Oui voilà Abdourahmane Dia. Voilà comment il s’appelle.

Jules : C’est bon, allez-y je m’en charge.

Je le prends avec moi dans mon bureau et commence à lui poser des questions sur ce qui s’est passé et son identité. Après qu’il ait essayé maintes reprises de m’envoyer balader, il finit par me communiquer son identité et le numéro où je pourrais joindre son père. Au fait je ne m’étais pas trompé, il a un lien de parenté avec le douanier sur qui j’ai entendu beaucoup de bonnes choses sur sa carrière depuis des années. Il s’appelle Abdou Kader Dia et c’est le fils aîné du douanier. Je me suis demandé comment cela se fait avec la bonne réputation qu’a Mr Dia que son fils puisse tourner aussi mal. Bon bref, j’ai fini par composer le numéro de son père après avoir beaucoup hésité vu l’heure tardive qu’il faisait. Après plusieurs sonneries, sa voix endormie se fit entendre au bout du fil. Je suis déjà hyper gêné de l’avoir appelé à pareille heure et maintenant de l’avoir réveillé. De toute façon je ne peux plus reculer vu l’affaire qui le concerne est important, je me présente et donne le but de mon appel tardif.

Abdourahmane : QUOI ?hurle-t-il au bout du fil après avoir eu connaissance du but mon appel. Mais ce n’est pas possible.

J’entends une voix de femme derrière lui demander ce qui se passait et à lui de répondre ce que je lui ai dit tout de suite. Un silence s’installa et plus tard je l’entendis crier contre cette femme, sûrement son épouse, et l’accuser de tout ce qui arrive en ce moment car étant celle qui a dérobé ses clés de voiture et les donner à leur fils. Gêné d’écouter leurs conversations, je m’apprêtais à raccrocher quand j’entendis un allô de sa part.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant