Vingt-neuvième partie :

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Une semaine plus tard

Moustapha Fall

Je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit après avoir reçu le coup de fil étrange de ma sœur. J'ai pensé et encore repensé à la chose importante qui lui tenait tellement à cœur et dont elle voulait me faire part en me donnant rendez-vous au cimetière devant la tombe de notre mère ; et tout cela avant que le soleil ne se lève. C'était carrément étrange de sa part qu'elle m'ait donné rendez-vous dans un endroit pareil pour me parler d'une chose qu'elle juge importante au lieu de venir m'en faire part à la maison directement. Ça ne lui ressemble pas du tout ça. Et lorsque j'ai voulu savoir la raison pour laquelle elle n'était pas venue dormir à la maison comme elle faisait d'habitude, elle m'a répondu tout simplement c'est parce qu'elle était en mission et devait passer la nuit dans leur base. Vous ne trouvez pas ça étrange ? Depuis quand est-ce qu'elle fait ça « dormir dans leur base » ? J'ai comme l'impression qu'elle ne me dit pas tout et me ment délibérément mais bon une chose est sûre, le mensonge ne reste jamais caché trop longtemps. Tout finit par se savoir. Du coup comme je n'arrivais pas à dormir normalement je me suis levé dès le premier appel du muezzin pour aller prier. Après avoir prié, je me suis préparé un café que j'ai bu vite fait avant d'aller embrasser ma femme et son ventre bien arrondi qui risque d'exploser tellement il devient de plus en plus gros. J'ai tellement hâte qu'elle donne enfin naissance à notre petit bout de chou afin que je puisse enfin le tenir dans mes bras. Je suis l'homme le plus heureux dans ce monde car DIEU m'a donné une épouse des plus formidables et des plus merveilleuses qu'il y a dans ce monde. Jamais je ne pourrais me lasser d'elle et ne plus l'aimer, elle est mon tout et sans elle ma vie n'a aucun sens. Mais mon bonheur sera plus complet lorsque je reverrai enfin ma petite sœur chérie. Je me demande ce qu'elle devient maintenant ? Comment est-elle ? Pense-t-elle à nous ? Est-elle heureuse là où elle se trouve ? C'est bizarre comme ces temps-ci mes pensées se tournent souvent vers elle. Elle me manque trop.

Coumbis : Alors la vue te plaît ? Ouvra-t-elle ses yeux tout doucement avant de m'offrir un sourire des plus coquins me sortant ainsi de mes pensées.

Moustapha : Et il n'y a pas que la vue qui me plaît, lui lançais-je à mon tour un sourire plein de sous-entendus avant de me mettre à lui caresser les lèvres. Le toucher me plairait davantage je crois.

Elle me regarda intensément avant de m'attraper par le col de mon blouson et m'attira à elle pour enfin capturer mes lèvres d'une manière langoureuse. Hum elle me rend trop fou d'elle lorsqu'elle agit ainsi. Le fait qu'elle soit aussi entreprenante la rend encore plus sexy que jamais.

Moustapha : Je crois qu'à ce rythme je devrais te mettre plus souvent enceinte, essayais-je de blaguer lorsqu'elle me frappa à l'épaule. Aïe et tu es aussi violente en passant.

Coumbis : Ha haha c'est ça, fais gaffe à toi si tu ne tournes pas la langue sept fois avant de me dire quoique ce soit dans l'état pareil où je me trouve. Déjà que je ressemble à une grosse baleine avec ton bébé qui ne veut pas encore pointer le bout de son nez alors que je suis fatiguée moi.

Moustapha : Hey laisse mon bébé tranquille là où il est, dis-je en lui faisant un bisou sur le ventre avant de me lever pour aller porter mes chaussures. Et non tu ne ressembles pas à "UNE GROSSE BALEINE" comme tu le dis si bien mais plutôt à une femme enceinte certes à presque à terme mais une femme enceinte magnifique et très sexy surtout lorsqu'elle vient de se réveiller. Tu es Ma Femme et je t'aime comme ça même si tu me tapes dessus.

Coumbis : Hum merci mon amour. Tu es trop chou et tu mérites pour ces belles paroles un copieux petit déjeuner à ton retour.

Moustapha : Hein donc comme ça je ne le méritais pas avant ?me redressais-je en affichant une mine boudeuse qui la fit rire au passage.

Coumbis : Tu n'es pas croyable toi je te jure. Tu sais que tu mérites bien plus qu'un copieux petit déjeuner mon cœur, me fit-elle un clin d'œil avant de changer de sujet. Alors tu n'angoisses pas trop ?

Moustapha : Je t'avoue un peu quand-même car je ne sais absolument pas de quoi elle veut me parler et pourquoi avoir choisi ce lieu pour nous rencontrer. Ça n'annonce rien de bon tout ça.

Coumbis : Eh, eh calme-toi mon cœur. Tout se passera bien ok, s'approche-t-elle doucement de moi avant de poser son front contre le mien. Tu vas voir ça ira bébé.

Quelques minutes plus tard

Je viens enfin d'arriver au cimetière lorsque j'aperçus ma sœur en train de m'attendre devant la porte habillée en tenue de sport tout comme moi d'ailleurs.

Moustapha : N'étais-tu pas censée m'attendre à l'intérieur ?dis-je en guise de bonjour à peine arrivé à sa hauteur.

Sophie : Tu es toujours aussi grognon comme ça au petit matin ?me répond-elle sur le ton de la plaisanterie avant de demander des nouvelles de ma femme et sa grossesse.

Pendant que je lui répondais on en profita pour franchir l'entrée principale et nous introduire à l'intérieur du cimetière. À peine avions-nous fait quelques pas qu'elle se stoppa nette juste en face de moi et me demanda de lui faire une promesse avant qu'elle ne me confie ce qu'elle a à me confier.

Moustapha : Qu'est-ce qui se passe Sophie ? Tu as des ennuis ou quoi ? Et comment veux-tu que je te promette quelque chose alors que je ne sais même pas de quoi est-il question ?

Sophie : Ce que je suis sur le point de t'avouer risque de te faire mal et je veux vraiment que tu me promettes déjà de ne pas m'interrompre sous aucun prétexte et de m'écouter attentivement sans t'emporter une seule fois et de garder tout ce que je te dirais pour toi seulement. Je veux que tu me promettes que quoiqu'il puisse se passer que tu ne fasses pas quelque chose d'irréfléchi...

Moustapha : Pour ça il faut déjà que je sache de quoi ça retourne.

Sophie : La mort de maman, répond-elle automatiquement me faisant me calmer subitement et lui accorder toute mon attention.

Je suis un peu anxieux tout d'un coup et un peu soulagé car ça sera bien la première fois qu'elle me parle de ça et cela depuis ce fameux jour où ma mère nous a quittés pour de bon. Elle n'en a jamais parlé avec personne même pas avec Coumbis qu'elle considère comme une sœur et une amie. Malgré tous nos efforts pour qu'elle s'ouvre à nous et nous parle de ce qu'elle a ressenti face à la perte de notre mère, ça ne s'est jamais produit. Je ne me rappelle même pas l'avoir vu pleurer une seule fois depuis ce fameux jour. Elle a juste tout intériorisé au lieu d'extérioriser comme nous. Une chose est sûre c'est que ça l'a atteint au plus profond de son être et l'a même changé. Le fait qu'elle veuille m'en parler aujourd'hui prouve qu'elle me fasse confiance et se sente enfin prête depuis cinq ans maintenant à partager sa peine avec moi et quoi de plus mieux qu'ici où notre mère repose désormais. Je promets de l'écouter attentivement et de ne pas l'interrompre une seconde car c'est un grand pas pour elle.

Moustapha : Je te le promets, répondis-je après l'avoir regardé longuement dans le blanc des yeux afin de lire à travers ses yeux.

Elle inspira profondément et m'attrapa les mains avant de se mettre à raconter. Plus elle avança dans son récit, plus les larmes perlaient ses joues et plus mon cœur se serra contre ma poitrine, plus encore je m'en voulais de n'avoir pas été là pour elle et de n'avoir rien vu venir. Je ne peux même pas imaginer sa souffrance durant cette période et ce qu'elle a dû ressentir. Je me sens mal et m'en veux au passage de n'avoir pas pu être là pour elle et la protéger comme un grand frère doit protéger sa petite sœur. Je me sentais tout simplement impuissant. À un moment donné je sentais la colère montée en moi et j'ai voulu retirer mes mains de son emprise mais elle resserra la pression et ne me lâcha pas une seconde. Mon DIEU donnez-moi la force qu'il faut afin que je puisse respecter ma promesse faite. Comment on peut être aussi cruel bon sang ? Comment une personne peut tout simplement regarder une autre personne dans les yeux et se décidait à lui ôter la vie de sang-froid ? Comment une personne qu'on croyait connaître et qui vivait avec nous toutes ses années, mangeait dans le même bol que nous, partageait notre quotidien, riait avec nous, pouvait être aussi fausse et fourbe ? Comment ? J'étais perdu dans mes pensées lorsque je sentis sa main se posait sur ma joue et essuyait une larme qui venait de couler sans que je ne me rende compte. J'osais la regarder finalement dans les yeux depuis ces quelques minutes et je remarquais maintenant cette profonde tristesse qui habitait ses yeux depuis cette histoire. MON DIEU ! Instantanément je l'attirais dans mes bras et me mis à l'éteindre de toutes mes forces afin de faire disparaître toute cette peine qu'elle traînait en elle depuis tout ce temps sans que je ne me doute de rien.

Moustapha : Je suis vraiment désolé sœurette. Comme je suis désolé que tu sois passée par tout ça et que je ne puisse rien faire par rapport à ça. Je m'en veux tellement ma belle, je m'en veux. Pleure toutes les larmes de ton corps si tu veux, pleure ma princesse pleure. Je suis maintenant là pour toi, je suis là maintenant. Sache que je ne permettrai plus jamais qu'on te fasse souffrir ou que tu passes par ces moments difficiles désormais. Je te le promets ma belle je suis là maintenant et je te promets d'être toujours là pour toi ma sœur. Je t'aime Sophie. Je t'aime ma princesse. Je t'aime.

Elle ne dit rien et se laissa aller dans mes bras pendant au moins cinq minutes avant qu'elle ne se retire de mon étreinte. Je jure sur tout ce que j'ai de plus cher au monde, elle va nous le payer. Toutes ses larmes versées par ma sœur à cause d'elle, toute cette peine qu'elle nous a causée et qu'elle a causée à ma mère de son vivant, tout, elle finira par nous le payer. Et mon père dans toute cette histoire qui se laissait manipuler comme ça par cette bonne femme, était-il au courant ? Quand je repense à toutes les crasses qu'a eue notre famille depuis qu'elle est entrée dans notre famille je me dis que c'est elle qui était derrière tout ça. En commençant par ce qui est arrivée à ma sœur Zeyna, son mariage forcé avec son cousin Malick. Le fait que mon père ait été tellement obstiné à marier sa fille adolescente coûte que coûte avec le cousin de ma tante, les discordes entre ma mère et mon père, nos désaccords, tout s'explique maintenant. Tout est désormais clair. Je mettrais ma main à couper qu'elle a eu une part de responsabilités là dedans. Mais elle saura que tout finit par se payer ici-bas.

Sophie : Ce n'est pas tout Moustapha, il y a encore autre chose que je dois te dire.

Moustapha : Euh comment ça ce n'est pas tout ? Quelle est cette chose qui reste ?

Elle hocha la tête timidement avant de me prendre la main pour nous diriger à l'intérieur du cimetière. Mon cœur battait la chamade craignant le pire après ce qu'elle m'a révélé tantôt. J'étais stressé à mort ne sachant pas ce qu'elle avait d'autre à me dire. J'étais complètement perdu cherchant dans ma tête des réponses à mes questions lorsque je la vis arpenter le chemin qui mène à la tombe de notre mère. Là je ne savais plus quoi penser, j'étais partagé entre soulagement et inquiétude. Mille et une questions se bousculaient dans ma tête cherchant à trouver la moindre information qui pourrait me servir à découvrir ce qui restait et qu'elle devait me dire. C'est ainsi qu'arrivés à quelques mètres de là où on avait enterré maman je me stoppais net en apercevant une silhouette féminine, qui avait la tête recouverte d'un voile, se recueillant devant la tombe de celle-ci. Je me tournais automatiquement vers Sophie pour la questionner du regard. Elle haussa les épaules avant de me faire signe d'aller moi-même trouver mes réponses. Là c'était la tornade dans ma tête. Mon regard allait de Sophie à cette silhouette se recueillant sur la tombe de maman pour retourner encore sur Sophie et puis rebelote. Tout était confus et mes idées se bousculaient dans ma tête comme pas possible et cela n'arrangeait rien au fait qu'elle ne voulait rien me dire. Je tournais de nouveau mon regard furtivement vers cette silhouette qui maintenant s'était écroulée par terre comme anéantie et se mettait à caresser d'une main la pierre tombale. Oh Mon DIEU ça ne peut pas être ce à quoi je pense. Je détournais mon regard aussitôt vers Sophie pour avoir au moins une confirmation face à tout ce brouhaha dans ma tête mais celle-ci m'encouragea du regard afin que j'avance. Je hoche la tête doucement avant de me mettre à aller à la découverte de cette silhouette alors que ma sœur restait sur place à me regarder m'en aller. Au fur et à mesure que j'avançais mes mains devenaient de plus en plus moites et ma respiration saccadée. Plus je me rapprochais d'elle plus mon cœur cognait tellement fort contre ma poitrine. Une lutte infernale se faisait en moi. Lorsque mon cerveau me ramenait à la raison me disant que c'était impossible que ça soit celle à qui je pense, mon cœur quant à lui me disait tout le contraire. Arrivé à sa hauteur alors qu'elle était de dos à moi et ne sentait sûrement pas ma présence, j'essayais de tenter une approche en avançant ma main doucement vers elle pour la poser sur son épaule mais celle-ci tremblait tellement qu'elle finit par rester en suspens. Tout bascula lorsque je la vis porter sa main à sa bouche afin d'étouffer ses sanglots. Je ne pus réprimer plus longtemps mon envie forte de la découvrir donc d'une main encore plus tremblante que jamais j'osais enfin la poser sur son épaule. Face à ce contact elle arrêta tout geste et tourna doucement sa tête pour regarder cette main posée sur son épaule tandis que moi je retenais instantanément ma respiration sûrement par crainte que mes espoirs soient réduits à néant. Les secondes qui passaient parurent être une éternité avant qu'elle ne daigne enfin lever son regard vers moi. Et là j'ai cru rêver debout en découvrant enfin son visage. Mon Dieu c'est le même regard, les mêmes traits du visage à part le fait que celui-ci soit beaucoup plus fin que le sien, le même petit nez qui faisait tout son charme ; Tout lui ressemble et me la rappelle beaucoup. Pour vraiment me rassurer que c'était bien elle et non un mirage, je m'abaissai jusqu'à son niveau et pris en coupe son visage entre mes deux mains avant de me mettre à détailler trait pour trait de façon minutieuse son visage. Il fallait que mon cerveau puisse bien imprégner ce visage afin qu'il puisse enfin l'ancrer à jamais en mémoire et qu'il puisse me rassurer au passage. Oui c'est bien elle.

Moustapha : Zey...Zeyna c'est...c'est vrai...



Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase qu'elle se jeta automatiquement dans mes bras en pleurant de plus belle. J'étais comme dépassé par tout ce qui se passait là devant moi, je n'arrivais tout simplement pas à y croire. Dix longues années sans la voir, dix longues années où on vivait séparément, dix ans sans pouvoir la voir rire, grandir et devenir une femme. Mon Dieu c'est ma sœur, c'est vraiment elle. Je l'étreignis très fort dans mes bras comme pour empêcher qu'elle m'échappe de nouveau. Plus jamais je ne permettrai qu'elle s'éloigne de nouveau, plus jamais.



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Anta Kane

Voix de femme : Anta, Anta, Anta HAHAHAHAHA.

Voix d'homme : Je te l'avais dit HAHAHAHAHA. Il n'y a que DIEU qui est invincible et au-dessus de tout, seulement lui. Aucun être humain sur cette terre n'en est capable, même pas toi. HAHAHAHAHA TU VERRAS...

Voix de femme : ELLE VERRA HAHAHAHA...OUI ELLE VERRA...

Anta : Mais qui êtes-vous ? Montrez-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez ?

Voix de femme/voix d'homme : ELLE VERRA...OUI ELLE VERRA HAHAHAHAHAHAHA.

Anta : Mais arrêtez s'il vous plaît. Arrêtez !

Voix de femme/voix d'homme : Tu n'es pas au-dessus de DIEU...TU VERRAS HAHAHAHA.

Anta : JE VOUS ORDONNE DE ME DIRE QUI VOUS ÊTES ! MONTREZ-VOUS !

Voix de femme/voix d'homme : NOUS SOMMES TON PIRE CAUCHEMAR.

Anta : NONNNNNNNNNNNN...

Je me suis réveillée en sursaut et toute en sueur comme à chaque fois depuis une semaine maintenant. C'est encore le même et unique cauchemar que ces derniers jours. Mais cette fois-ci ça a été différent car j'ai pu voir leur visage. J'étais comme tétanisée sur place après les avoir vu. Le regard se posant sur un point quelconque de la pièce, je sentais aussitôt mon visage inondé de larmes.

... : Tu as encore fait ce cauchemar ?sursautais-je en sentant une main se posait sur mon épaule. Ce n'est que moi Anta ! N'aies pas peur je suis là.

Il posa une main sur mon visage et se mit à essuyer mes larmes tout en plongeant son regard dans le mien.

... : Qu'est-ce qui t'a effrayé autant dans ce rêve ? Qui était dans ce rêve Anta ?

Anta : Même morte elle réussit à me pourrir la vie !réussis-je à dire avant d'enlever sa main brutalement et me recoucher de nouveau en lui tournant le dos.

Eh oui c'était elle cette voix de femme qui hantait mes nuits et mes jours depuis une semaine. Quant à la voix d'homme c'était ce satané Ousmane qui aussi réussit à me pourrir la vie même mort. Mais ils peuvent faire ceux qu'ils veulent et même se liaient entre eux pour hanter mes nuits mais jamais ils ne pourront rien contre moi car ils sont morts et enterrés. Tout comme de leur vivant, ils n'ont rien pu faire contre moi, je me demande comment ils y arriveront à ce stade.
J'étais perdue rageusement dans mes pensées lorsque je sentis une main de baladeuse de cet homme répugnant, qui partage ma vie et mon lit depuis plusieurs années, me caressait les hanches au-dessus de mon pagne. Lorsqu'il me touche, j'ai toujours aussi envie de vomir. Il me répugne, il me dégoûte au plus haut point même. En ayant marre de tout ça, je dégageais sa main qui commence à me caresser de manière plus audacieuse.

Yakhiya : Anta pourquoi tu me repousses ainsi hum ? Tu sais bien qu'Amina n'est plus une rivale pour toi car elle ne fait plus partie de ce monde alors pourquoi tu veux en faire toute une histoire comme ça ? Tu m'as assez sevré comme ça tu ne crois pas ?

Je me relève pour lui faire face avant de le toiser bien comme il faut et me recoucher en lui tournant le dos.

Yakhiya : Je ne te reconnais plus Anta. Avant tu ne me tournais jamais le dos, tu répondais à tes devoirs d'épouse comme il se devait mais depuis qu'Amina n'est plus des nôtres tu fais ce que bon te semble. A croire que ne plus avoir de coépouse t'a fait pousser des ailes ? Donc si c'est ça laisse-moi t'en chercher une autre comme ça tu redeviendras comme avant.

Anta : Tu crois qu'un vieux débris comme toi intéressera une femme dotée d'une quelconque intelligence ? Est-ce que tu t'es bien regardé une seconde ? Je crois que non donc arrête de me soûler juste parce que je ne réponds pas ces derniers temps à tes pulsions sexuelles de vieux dégoûtant. N'as-tu pas honte qu'à ton âge de faire une fixation comme ça sur le sexe au lieu de te tourner vers la prière et la religion ? Hum. Tu n'en auras jamais assez ou quoi ? Tu sais quoi Yakhiya fous-moi la paix ok, si je te dis que je n'ai pas envie que tu me touches, tu ne me touches pas. Aux dernières nouvelles c'était encore mon corps et non le tien alors je te le donnerai si j'en ai envie. Donc arrête de m'énerver à chaque matin à cause de cette histoire, dis-je énervée avant de me lever du lit en lui lançant un long sifflet dédaigneux au passage.

Yakhiya : Je crois que les rumeurs que j'entende depuis ces derniers temps disent vrais sur le fait que tu aies un amant Anta, me lança-t-il pendant que je cherchais avec humeur ma brosse à dent dans mes affaires. Mais sache que si jamais c'est vrai, je te tuerais.

L'entendre me menacer ainsi me laissa de marbre. Je sortis de la chambre en lui riant au nez. S'il savait !

Un petit j'aime ou un commentaire après lecture s'il vous plaît. Bizz.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant