Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendres

Trente-sixième partie :

Maïmouna Gueye alias Mounass

Mon cœur a failli rater un battement à la fin de sa phrase. Ce n'est juste pas possible qu'il dise vrai et qu'ils se soient moqués délibérément de moi lui et son frère. Je n'arrive pas à le croire. Je les regarde à tour de rôle n'y croyant toujours pas alors qu'ils me souriaient tout simplement. J'essaie d'ouvrir la bouche pour parler mais aucun son ne veut sortir tellement je suis tétanisée sur place. Quant à mon cerveau c'est comme s'il s'était mis en mode alarme...bip, bip, bip.

Abdou Kader : Mon frère je crois que cette fois ça lui en a vraiment bouché un coin, rigole-t-il en donnant une tape à l'épaule de ce dernier avant de s'approcher de moi dangereusement alors que mes larmes commençaient à perler mes joues. Je t'avais prévenu depuis le début de sortir de notre vie mais tu en as fait qu'à ta tête. Tu as voulu t'en prendre aux miens alors qu'on ne t'a rien fait maintenant en voilà les conséquences.

Abdou Karim : Vouloir nous faire du mal gratuitement alors qu'on ne vous a rien fait est la pire des choses que vous ayez choisi de faire ta famille et toi. Quand je pense que vous avez été à deux doigts de détruire notre famille et ma relation avec mon frère, regarde-t-il son frère avant de se tourner vers moi, ça me donne juste des envies de meurtre en ta personne. Pourquoi vous être abaissé à ça avec nous surtout toi Mounass ? Pourquoi ? Avec tout ce qu'on a vécu toi et moi, je n'aurai jamais cru que tu serais capable d'une telle bassesse. Ça t'a fait quoi de sortir avec nous deux en même temps ? Je ne parle même pas du fait que tu aies couché avec mon frère pour venir ensuite tenter de coucher avec moi, ça c'était le summum. Quel genre de femme es-tu au juste à donner ton corps cadeau et aussi facilement juste pour une histoire de vengeance qui n'a ni queue ni tête ? N'as-tu pas un peu de dignité en ta personne dis-moi ? Penses-tu que ton père là où il est serait fier du comportement de sa fille en cet instant ? Est-ce cette éducation qu'il t'a inculqué ? Et ta mère dans tout ça hum ! As-tu au moins pensé à elle ? Sait-elle au moins ce que sa fille fait ? Crois-tu qu'elle soit fière d'avoir une fille comme toi qui n'hésite pas à se donner à qui le voudra juste par pure vengeance ? Et ton honneur dans tout ça ? Ta dignité de femme ? Dis-moi Mounass hum ! Penses-tu que si les hommes voyaient ton comportement, ils auraient encore du respect pour toi car non seulement tu salis ton honneur mais aussi celui de toutes les femmes. C'est à cause de femme comme toi qu'on ne respecte plus les autres et qu'on les traite comme des objets sexuels...

Mounass : STOP !criais-je de rage en mettant mes mains contre mes oreilles comme pour les protéger avant d'essuyer mes larmes, STOP. Arrête de parler ainsi de mes parents OK. Tu n'as pas le droit de parler d'eux ni de mon père car tu ne le connais pas...Et s'il est mort aujourd'hui c'est en partie à cause de votre stupide père qui n'a pas su bien faire son boulot, lui qui disait être en mesure de le protéger. Si moi et mes frères nous sommes retrouvés orphelins aujourd'hui et ma mère veuve c'est parce que ton incapable de père n'a pas su faire éviter la prison à mon père puis la mort...PAFFF.

Me voilà retrouver au sol en me tenant la joue après la gifle qu'Abdou Kader venait de m'infliger. Mes yeux piquaient tellement menacées par mes larmes qui voulaient sortir mais je me forçais de lutter de toutes mes forces pour les empêcher de couler devant mes ennemis. Ils ne verront plus jamais mes larmes et ma douleur, ça c'est une promesse que je me suis faite.

Abdou Kader : Que ça soit la première et la dernière fois que tu parles ainsi de mon père et que tu le traites d'incapable alors qu'on sait tous ici le seul incapable dans l'histoire c'était bien ton père !me menaçait-il de son index alors que son frère tentait de le maîtriser par tous les moyens l'empêchant de me toucher de nouveau. Non mais c'est bien la meilleure ça, on aura vraiment tout entendu.

Abdou Karim : S'il te plaît mon frère calme toi, elle n'en vaut vraiment la peine...

Abdou Kader : Non mais allô quoi, c'est vraiment le monde à l'envers ! Son défunt père commet des erreurs en s'associant avec un criminel et notre père vient à sa rescousse afin de l'aider pour qu'il s'en sorte indemne et tout, et maintenant eux, me montre-t-il du doigt alors que je les regardais avec toute la haine qu'il me restait, se permettent de lancer une vendetta à notre encore en trouvant aucun autre coupable que notre père. Alors ça jamais je ne vais le permettre. Elle se fait prendre dans sa stupide vengeance qui n'a aucune raison d'être d'ailleurs et maintenant elle veut se faire passer pour la victime tout comme sa famille et notre père l'unique coupable. Ça a assez duré quoi merde !