Trente-septième partie :

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Quelques jours plus tard

Yakhiya Fall

Ma vie ne ressemble plus à grand-chose désormais. J’ai tout perdu à cause d’une femme, personne ne me respecte plus. Même ma famille m’a tourné le dos à cause de mon amour aveugle pour elle. Et moi qui croyais dur comme fer qu’elle m’aimait vraiment. Vraiment j’ai été bête et con d’avoir cru qu’une femme comme Anta Kane aurait pu poser ses yeux sur moi et m’aimer profondément et se satisfaire de ce que j’avais à lui offrir. J’aurai vraiment dû écouter les conseils de ma défunte femme et ceux de quelques amis lorsque j’avais émis l’idée de la prendre pour seconde femme. Si je l’avais fait, je ne me retrouverai pas aujourd’hui à vivre aussi misérablement loin de ma famille avec comme compagnon le regret et la haine. Je n’aurai jamais douté qu’un jour je me retrouverai aussi bas que terre. J’ai fait tellement de mauvais choix dans ma vie que j’en ai perdu ma famille tout entière, l’amour de la seule femme qui a toujours été là pour moi dans les bons comme dans les mauvais moments et ma dignité humaine par-dessus tout. Et tout ça pourquoi et pour qui ? Une soif de richesse et pour une femme mesquine, adultère, cruelle, fourbe et manipulatrice. Je jure que jamais je ne serais en paix si je ne leur fais pas payer cette humiliation que j’ai subie publiquement. Je n’en mange plus et je n’en dors quasiment plus tellement je rumine ma colère et ma vengeance que je leur prépare. Ils ne vont pas s’en sortir indemne après cet affront durant toutes ces années. Je jure de les faire périr de mes propres mains.
J’observe de loin les va-et-vient des gardes devant la porte de sa demeure démoniaque depuis quelques minutes maintenant quand tout à coup une occasion se présente lorsque les deux gardes montent dans leur voiture et démarrent. Aujourd’hui ces deux traîtres vont mourir car j’en suis sûr que cette garce d’Anta est venue directement se réfugier dans les bras de son amant dès qu’elle a franchi le portail de mon domicile. Muni de ma hache cachée sous ma tunique, je me dirige à pas rapide jusqu’à chez lui et par chance en empoignant le loquet de la porte pour ouvrir, celle-ci s’ouvrit aussitôt. Je crois que la chance est avec moi aujourd’hui. Plus que quelques minutes avant de les faire rejoindre l’au-delà. Je me faufile à l’intérieur à pas feutrés en regardant de gauche à droite pour voir si la voie est libre.

… : Je croyais que tu n’allais jamais oser montrer le bout de ton nez !sursautais-je sur mes pieds en entendant la voix derrière moi. Si c’est Anta que tu cherches elle n’est pas ici !

Je me retourne pour le dévisager avec toute la haine que j’avais gardé en moi depuis que j’ai découvert cette vérité sur leur liaison et j’en bouillais terriblement de colère.

Yakhiya : Tu penses que c’est elle seule qui m’amène ?lui dis-je en sortant ma hache cachée sous ma tunique. Aujourd’hui vous allez mourir tous les deux égorgés comme des moutons.

Malick : Tu sembles oublier mon pauvre Yakhiya que tu es chez moi ici et que si tu es entré dans ma demeure c’est parce que je l’ai souhaité moi ! Donc si tu ne veux pas te blesser avec ça il vaudrait mieux pour toi que tu la tiennes loin de moi, me dit-il en s’approchant dangereusement de moi alors que je cherchais du regard l’autre garce dans tous les recoins de la pièce pour voir si elle ne s’était pas cachée.

Yakhiya : Tu penses faire peur à qui même avec tes menaces à deux balles petit morveux ! Maintenant laisse-moi passer !lâchais-je en colère avant de me diriger vers les autres pièces à la recherche de l’autre le laissant planter là-bas. ANTA KANE SORS DE TA CACHETTE, ANTA VIENT DIRE BONJOUR A TON EX MARI. ANTA KANE…

Je cherche dans toutes les pièces de la maison mais je ne la retrouve pas. Et ma colère n’arrêtait pas de monter crescendo en ne la retrouvant pas. Je reviens sur mes pas complètement furax pour m’attaquer à l’autre idiot.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant