Trente-cinquième partie :

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Bijou : S’il vous plaît docteur Mbaye arrêtez tout ce cinéma car je vais commencer par perdre patience, me levais-je hors de moi. Je suis au courant de tout. Donc vous avez intérêt à avouer vos forfaits sinon…

Docteur : Mme Dieng je ne vous permets pas de venir dans mon bureau et de porter de telles accusations à mon encontre, hausse-t-il la voix à son tour en se levant de son siège. Vous allez de suite baisser d’un ton si vous voulez avoir des réponses à vos questions. Je ne suis nullement obligé de vous aider mais là il en va de ma réputation et de ma carrière si je ne veux pas perdre ma licence professionnelle.

Bijou : Vous voulez réellement me dire que ce n’est pas vous qui avez établi ce document ?demandais-je suspicieuse alors que je sortais déjà mon téléphone pour lancer un appel.

Docteur : Ce certificat de décès, ce n’est pas moi qui l’aie établi et ce n’est pas non plus ma signature. C’est un faux certificat de décès d’ailleurs la date notée sur ce document ne me trouvait même pas ici car j’étais en séminaire au Congo.  Mais je pense savoir la personne qui est derrière tout ça car ce n’est pas la première plainte que je reçois dans mon cabinet. On va de ce pas élucider ça si vous voulez bien me suivre ?

Bijou : Très bien je vous suis, répondis-je curieuse de découvrir ce dont il parlait.

Nous marchions très rapidement dans les couloirs de l’hôpital sous le regard interloqué de quelques infirmiers avant de nous introduire dans un bureau juste au fond du couloir. A peine la peine ouverte que nous tombions aussitôt sur une scène pas catholique du tout.

… : Euh Docteur Mbaye je ne vous avais pas…

Docteur : TAISEZ-VOUS TOUT DE SUITE !lui somme-t-il en le dévisageant méchamment avant de se tourner vers la jeune femme qui était avec elle. Donc les rumeurs, qui couraient dans tout le service, étaient donc vrais. Sachez que vous me décevez énormément et toi aussi Fifi. Lorsque ton père était venu me demander de te prendre sous mon aile pour que tu suives un stage ici, je crois qu’il ne pensait pas que c’était pour que tu suives un stage pareil. Hors de ma vue tout de suite et sache que j’en toucherai deux mots à ton père tu peux en être assurée.

La fille fila aussitôt en remettant correctement ses habits et fermant aussitôt la porte derrière elle avant que nous retournions notre attention sur notre ami ci-présent.

… : Docteur Mbaye je…

Docteur : Fermez-la avant que je ne vous cogne ici, lève-t-il sa main en l’air complètement énervé avant de lui déposer sous le nez le certificat. Vous reconnaissez ceci infirmier Diallo ?

Infirmier : Euh je…je devrais ?demande-t-il en se grattant la nuque.

Docteur : OUI OU NON RECONNAISSEZ-VOUS CE DOCUMENT ET CETTE SIGNATURE ?lui crie-t-il dessus le faisant sursauter à l’occasion.

Je l’observais attentivement en même temps et je réussis à voir de grosses gouttes de sueur perlées son front. Hum je crois qu’on tient notre homme. Il va falloir prévenir Sophie immédiatement je crois.

Infirmier : Je peux tout vous expliquer Docteur Mbaye, lui dit-il en déposant le papier sur son bureau.

Docteur : Je ne demande que ça, croise-t-il ses bras autour de sa poitrine tout en ne quittant pas notre cher ami infirmier du regard.

Infirmier : En effet le corps de la dame Amina Diagne a été amené ici lorsque vous étiez allé en voyage au Congo et ce soir là j’étais de garde. Et voilà il y a eu un monsieur, d’ailleurs il fait appel à moi à chaque fois qu’il en a besoin. Bref il m’a demandé d’établir un certificat stipulant que la dame était décédée naturellement non pas par strangulation comme constaté par mes soins. En échange il m’aiderait financièrement et aussi au niveau de l’université. Je…je…je suis vraiment désolé Docteur Mbaye, je vous jure…

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant