Septième partie :

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Je le regardais stupéfait alors qu’on venait de franchir la grande porte de la résidence et qu’on se dirigeait vers une voiture grise métallisée avec des vitres tintées qui était garée au coin de la ruelle. Malgré le fait que j’ai voulu lui dissuader d’oublier ce plan, il ne m’écouta pas. Dès qu’on arrive à hauteur de la voiture, Il ouvre la portière et m’y introduis avant de monter à son tour. Il y’avait Coumbis qui nous attendait à l’intérieur et le docteur Patrick Serre pour qui travaille mon frère comme chauffeur et qui l’aide à reprendre ses études. Coumbis m’a pris dans ses bras et nous nous sommes toutes les deux mises à pleurer comme des madeleines. Dès que mon frère s’installa, la voiture démarra. Nous avons roulé environ une vingtaine de minutes avant de nous garer quelque part. Et là j’ai cru que mon cœur allait lâcher quand mon frère et Coumbis m’ont pris la main en souriant. Je me suis remise à pleurer imaginant déjà la suite des événements.

Moustapha : Tu sais que je t’aime n’est-ce pas ?demande-t-il alors que j’hochais la tête pour dire oui. Tu sais aussi que je ne veux que ton bien avant toute chose. Voilà pourquoi tu vas aller avec le docteur vers une destination qui me sera totalement inconnue rien que pour pouvoir te protéger. Il te faudra être forte pour moi et faire confiance au docteur qui va désormais être la personne qui pourra veiller sur toi à ma place comme un grand-frère…

Zeyna : Sniff non Tapha s’il te plaît sniff ne me fais pas ça sniff…Coumbis sniff dis lui sniff…il ne peut pas me faire cela sniff…

Moustapha : Eh Zeyna il le faut, m’attrape-t-il par les bras avant de me secouer, tu dois partir d’ici. Tu n’es plus en sécurité ici alors tu dois t’en aller coûte que coûte ok. Je te préfère très loin d’ici et en sécurité que plutôt près de moi et en danger…

Coumbis : Eh ma belle du calme, me serre-t-elle dans ses bras avant d’essuyer mes larmes pour enfin m’afficher un petit sourire réconfortant. Tout va bien aller maintenant d’accord sniff. Tapha a raison, il te faut partir d’ici avant que le pire ne puisse t’arriver sniff. Tu sais qu’on ne supportera pas de te voir souffrir sans pouvoir rien faire. C’est le seul moyen qu’on a pu trouver pour te sortir de cet enfer que tu vivais. Et en plus ce n’est qu’un au revoir et non un Adieu car oui je te promets qu’on se reverra tous les trois et cela très bientôt. N’est-ce pas Tapha ?

Moustapha : Oui Coumbis a raison et c’est une promesse qu’on te fait. Petite-sœur je ne supporterai pas de te revoir vivre ce que tu as vécu ces derniers temps raison pour laquelle j’ai opté pour ce choix. Tu dois t’en aller pour tous les gens qui t’aiment surtout pour maman car tu peux me croire qu’elle ne supporterait pas de te perdre à jamais et nous non plus. Sois forte et ne t’inquiète surtout pas je t’enverrai de mes nouvelles à chaque fois que le docteur sera là. Il sera désormais notre seul et unique contact en attendant que tu sois en sécurité…

Docteur : Ce n’est pas pour vous interrompre mais il faut qu’on y aille vite avant que ses hommes ne se mettent sur nos traces. En plus notre rendez-vous doit être en train de nous attendre à l’heure où je vous parle.

Moustapha : D’accord, lance-t-il avant de m’attirer dans ses bras, je t’aime petite-sœur. Je t’aime beaucoup, ne l’oublie jamais tu m’entends.

Zeyna : Sniff je t’aime aussi mon frère sniff…prends-soin des parents pour moi sniff et surtout de Sophie et de maman sniff. Dis leur que je les aime très fort et que jamais je ne les oublierai sniff. Et toi Coumbis sniff, me tournais-je vers elle toujours les larmes aux yeux, prends-soin de Tapha pour moi s’il te plaît et de toi aussi sniff…

Elle m’attire à elle encore une fois, une dernière fois avant qu’elle ne dépose des bisous sur mon front et descend du véhicule en compagnie de mon frère. Dès que la portière se referma, le véhicule démarra pour une destination qui m’est totalement inconnue. C’est comme si on venait de m’arracher une partie de mon cœur, ce que je ressens en ce moment est une douleur indescriptible. Je n’aurai jamais pensé vivre cela un jour. Moi Zeyna Fall devoir quitter les personnes qui me sont chères pour mon propre bien sniff…Et mes parents dans tout cela sniff, ma petite-sœur Sophie, Tapha sniff…je m’écroulais sur le siège arrière et me mit à pleurer encore et encore mon tragique destin jusqu’à m’endormir sur place.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant