Dix-septième partie :

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Maïmouna Gueye alias Mounass

Je m’ennuie tellement ces derniers jours à la maison. Mon frère et ma sœur sont tellement occupés dernièrement que je n’ai même pas de leurs nouvelles. Quant à ma mère les peu de fois que je reste à la maison avec elle, elle finit par me pourrir la journée avec ses éternelles reproches comme d’habitude sur nos agissements qu’elle dit carrément déplorer. Je sais qu’elle a en partie raison car moi-même il m’arrive de ne pas vraiment être fière de ça mais je me dois de tenir ma promesse faite. Si je la romps ils risquent de m’en vouloir toute ma vie durant surtout ma grande sœur Bijou qui tient tellement à cette promesse faite à notre père. Je me rappelle encore de ce jour comme si c’était hier. Je me rappelle encore les larmes de ma mère sur son visage quand elle a reçu l’appel d’un garde pénitencier de la prison où on avait enfermé mon père injustement lui annonçant que ce dernier était admis en urgence à l’hôpital Principal suite à un malaise qu’il avait faite en milieu d’après-midi. Je me rappelle encore comment on a du se démerder nous et ma mère pour nous rendre au chevet de notre père ; je me rappelle encore de comment était triste le regard de notre père quand il nous a vu tous réunis comme auparavant autour de lui lorsqu’il a ouvert ses yeux. Je me rappelle de comment il lui était difficile de formuler des phrases correctes pour nous parler…
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Papa : Mes enfants comme je suis content de vous revoir tous ensemble. Je sais que mon heure est proche maintenant et qu’il me faut partir, chose que je n’aurai jamais souhaité voir arriver maintenant mais je suis qu’un être humain après tout et non Dieu…

Bijou : Papa sniff ne dis-pas ça sniff…ce n’est rien tu sais tu vas bientôt sortir de cet hôpital sain et sauf sniff. Tu ne peux pas partir maintenant papa, tu dois encore rester et te battre pour nous et maman et aussi pour laver ton nom de toute cette infamie…

Papa : Bijou ma maman à moi ne pleures-pas tu veux bien car voir tes larmes me font encore plus de mal que ce que nous traversons ces derniers temps. De tous mes enfants tu as toujours été la plus forte et la plus bagarreuse de tous et je sais que tu continueras de l’être pour ta mère et tes frères ma fille. Je sais aussi que cette situation vous fait autant mal qu’à moi car jamais de ma vie je n’ai souhaité que cela arrive mais apparemment c’était mon destin…

Ousmane : Destin papa ? Sniff je ne suis pas d’accord avec toi sniff car nous tous savons celui qui est derrière ce « destin » là sniff. Papa je t’interdis de baisser les bras maintenant sniff, tu nous l’as promis papa sniff tu dois te battre à nos côtés sniff…tu ne peux pas encore abandonner papa sniff…

Maman : Je vous interdis de continuer cette bataille là sniff, je vous l’interdis vous m’entendez sniff. Ça devait arriver et c’est arrivé donc laissons tout entre les mains de Dieu lui qui est le seul juge et le plus puissant de tous. Il nous départagera au moment venu sniff… alors maintenant arrêtez avec vos histoires de justice…

Mounass: Maman a raison sniff. Papa, nous, on veut juste que tu ailles mieux et que tu nous reviennes sniff. Nous on sait de quoi tu es capable ou pas sniff, nous on connaît la vérité c’est l’essentiel…

Bijou : Non ce n’est pas l’essentiel car notre famille a été traînée dans la boue à cause de toute cette histoire sniff. Je te défends Mounass de baisser les bras comme maman et de dire que Dieu nous départagera non sniff. Non je ne suis pas d’accord du tout, ça n’engage qu’elle si elle ne se bat pas pour rendre justice à son mari mais nous oui nous trois on lavera l’honneur de notre famille quoiqu’il advienne de faire je le jure sniff…

Maman : Bijou…

Bijou : Non maman je te suivrai pas sur ce coup là sniff…on connaît tous celui ou ceux qui sont derrière cette histoire là qui a détruit notre famille et je ne compte pas rester les bras croisés sans rien faire. Maintenant si toi tu ne veux pas nous aider tant mieux mais Ousmane et Mounass devront me soutenir sur ce coup là, se tourne-t-elle vers mon frère et moi tout en essuyant ses larmes. Puis-je compter sur vous ou pas ?

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant