Dix-huitième partie :

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Abdou Kader Dia

Ereintés après l’effort physique qu’on venait de fournir il y’a cinq minutes dans ce lit qui a toujours été le témoin de notre liaison secrète, nous savourons enlacés l’un contre l’autre ce silence apaisant qui régnait dans cette pièce de l’appartement devenu dorénavant notre nid d’amour. Seules nos respirations se faisaient entendre dans cette pièce de l’appartement et le vent frais qui s’échappait des fenêtres de cette pièce. Le regard plongé dans le vide, je repensais à la voix de mon père que j’entendais dernièrement et au changement de comportement soudain de ma mère depuis la mort de celui-ci. Les paroles qu’elle m’avait balancé ce jour-là et celles de mon père me hantaient jour et nuit. Je n’arrive toujours pas à croire que ma mère ait autant changé en si peu de temps. Je peux comprendre que la perte soudaine de mon père l’ait beaucoup marqué mais delà à être contre tout ce que j’entreprends, me fait trop de mal. Je pensais qu’elle était mon alliée, ma partenaire, ma meilleure-amie mais je me suis trompé apparemment. Elle est même devenue pire que mon père qui je commence déjà à regretter. Le plus étonnant de tout c'est que tout ce qu’elle approuvait du vivant de mon père, elle le rejette et le désapprouve carrément maintenant. Mais si on doit faire un retour vers le passé, elle est l’unique responsable de la personne que je suis devenue maintenant. Alors pourquoi vient-elle maintenant agir ainsi avec moi ? Pourquoi je me sens seul et contre tous dans ma propre maison ? Si ce n’est pas mon petit-frère qui me donne des leçons de morale, c’est elle qui le fait…

… : Bébé !fait-elle claquer ses doigts devant mon visage. Je t’appelle depuis tout à l’heure tu sais. Es-tu sûr que tout va bien ?

Abdou Kader : Ah oui ! Excuse-moi mon cœur j’étais un peu ailleurs, tu disais ?me redressais-je pour lui faire face.

… : Je vois que tu es tout le temps ailleurs ses derniers temps, il se passe quoi amour ? Tu sais que tu peux tout me dire n’est-ce pas ? Je peux aussi être d’un très bon conseil tu sais. C’est par rapport à ton boulot ou c'est parce que je n'ai pas assez été à la hauteur tout à l'heure ?s'assoit-elle à califourchon en se trémoussant de manière très aguicheuse sur mon membre afin de titiller mes sens.

Abdou Kader : Petite coquine que tu es en plus d'être trop mignonne lorsque tu t'inquiètes comme cela pour moi !l’embrassais-je délicatement avant de l’attirer dans mes bras pour lui faire un câlin. Non ce n’est rien bébé j'ai été très satisfait comme toujours et aussi cela n’a rien à voir avec le boulot. J’ai juste quelques petits soucis à la maison avec maman mais rien de fâcheux qui ne puisse pas être résolu. Ne t’inquiète pas pour moi.

… : Si je vais m’inquiéter vu que ses soucis te poursuivent jusqu’à nos moments d’intimité et cela je ne suis pas d’accord du tout. Je ne vais pas pouvoir tolérer que les seuls petits moments d’intimité qu’on a et où on se retrouve pour profiter de nous deux que tes problèmes avec ta mère viennent y foutre le bordel. Alors je ne te donne pas d’autres alternatives. Tu as seulement deux secondes pour me raconter ce qui ne va pas sinon je te jure que tu pourras dire au revoir à nous deux.

Je la dévisage afin de voir une quelconque émotion qui me montrerait qu’elle blaguait mais hélas non. Je n’aime pas qu’on me donne des ultimatums d’habitude mais avec elle c’est totalement différent. Je tiens trop à elle pour la laisser s’en aller juste parce que je ne veux pas lui confier mes soucis personnels. D’habitude je ne m’attache pas trop aux femmes mais avec elle c’est différent. Plus je la résistais plus elle m’attirait. C’est comme le fruit interdit. On sait qu’il nous est interdit mais on ne peut pas s’empêcher d’en être tenté. Je n’ai jamais voulu tomber amoureux de ma vie car je me disais toujours que ce sentiment appartenait aux faibles et pas aux hommes aux VRAIS HOMMES mais hélas elle a su comment me rendre faible. Bref je finis par lui raconter en gros ce qui se passait dernièrement dans ma vie et qui me rendait ainsi. Elle a su m’écouter attentivement sans me couper jusqu’à la fin. Un silence s’est installé une minute entre nous avant qu’elle ne se lève et me demande de me coucher afin qu’elle me masse le corps pour que je sois plus détendu. Je m’exécute sans ronchonner et la laisse me masser comme lorsque je suis tendu après une semaine très dure au boulot.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant