Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendres

Vingtième Partie:

Quelques jours plus tard

Zeyna Fall

Cela fait des jours que je n’ai plus de ses nouvelles, pour dire vrai ça va faire une semaine maintenant jour pour jour. Je me demande même pourquoi je me mets à compter les jours comme si cela m’importait qu’il entre en contact avec moi ou pas. Rassurez-moi au moins que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ou vous rappeler de la personne à qui je fais allusion j’espère. Bref cela m’irritait un peu quand-même qu’il soit resté dans son coin comme ça sans pourtant réagir face au lapin que je lui ai posé. Peut-être s’attendrait-il à ce que j’aille m’excuser à ce sujet ? Alors là c’est hors de question c’est mal me connaître, je ne ferai jamais ça. Jamais je n’irais m’excuser vu que c’est lui qui l’avait cherché en voulant me forcer la main pour que j’aille diner avec lui. Où est-ce qu’on a déjà vu qu’on forçait les gens maintenant à aller diner hum ? Nulle part et il y’a une seule chose qu’il ne sait pas sur moi c’est que je n’acceptais plus qu’on me force à faire quelque chose que je n’ai pas envi de faire. Avec mon passé j’ai dû me forger très dure pour ne plus être contrainte à faire ce qui ne me plaisait pas…Et puis merde pourquoi je pense à lui comme ça alors qu’à cause de lui je me suis bien fait remonter les bretelles par les parents sans oublier Julie qui depuis lors me boude un peu avec la complicité de maman. C’est énervant et frustrant qu’ils n’essayent même pas de se mettre un peu à ma place. Et comment pourront-ils le faire vu comment ils étaient obnubilés par « Monsieur pectoraux et biceps ». QUOI ??? Ouvris-je grand les yeux avant de mettre ma main sur ma bouche me rendant ainsi compte de l’absurdité de mes pensées. Punaise qu’est-ce qui m’arrive ? Je n’arrivais pas à croire que j’avais pensé à ça. WHAT ? Je secouais très vite la tête histoire de chasser ses idées de mes pensées avant de me donner une petite baffe sur la joue et de me traiter d’idiote et d’imbécile pour avoir ne serait-ce pensé à ces…hurrrggg je n’ose même plus y penser tellement…

… : Madame, Madame on est arrivés là !

J’entendis le chauffeur de taxi m’interpeller me tirant ainsi de ma rêverie Lol. J’étais tellement perdue dans mes pensées que j’en avais oublié que j’étais dans un taxi. Je lui réglais ce que je lui devais avant de descendre du taxi. En parlant de voiture je dois même m’en trouver une urgemment car papa n’est plus d’avis à partager sa voiture avec moi car selon lui il était temps pour moi de m’en trouver une bien à moi. Il se trouve que c’est juste sa manière bien à maman et à lui de me forcer la main car ils savaient très bien qu’acheter une voiture signifiait gaspiller de l’argent selon moi mais…mais je n’ai pas trop le choix avec eux.  Bref soufflant un bon coup pour me motiver un peu je finis par pénétrer dans la maison. Bah quoi vous pensiez que j’exagérais lorsque je disais qu’on me faisait la tête grave à cause de l’autre là ? Eh bien ce ne sont pas des blagues hein, on me parlait et me regardait à peine. Même ma tenue vestimentaire les importait peu dernièrement. Même Julie ne me calcule même plus et d’ailleurs en parlant d’elle je la trouve bien bizarre et mystérieuse dernièrement. Je pense que soit elle essaie juste de m’énerver ou soit elle a vraiment un nouvel ami et de surcroît Sénégalais. Bah oui « UN HOMME » car un soir elle riait aux grands éclats lorsqu’elle était au téléphone avant d’ajouter je cite : « vous les hommes Sénégalais vous aimez trop jouer aux mecs durs, trop fiers et macho de surcroît lorsqu’il s’agit de dévoiler vos sentiments ». Et après ça elle me regarde vite fait avant de sortir de la chambre. J’étais juste choquée et surprise à la fois et lui en voulait un peu de ne pas se confier un peu à moi. Si elle a fait une rencontre elle aurait bien pu m’en parler non ? On est censé être amies non ? Bref j’entre dans le séjour et les trouve tous en train de discuter gaiement. Je leur dis bonjour vite fait et m’apprêtait à aller dans ma chambre quand ma mère m’interpella. Je tourne le visage afin de voir l’expression sur son visage et sur celui de mon père et de Julie quand ils pouffèrent tous de rire. Je lançais un ouf de soulagement car n’en pouvait plus de cette situation inconfortable avant de m’asseoir entre mon père et ma mère.