Vingt-sixième partie :

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Je lis et relis la lettre et je n'arrive pas à croire à son contenu. Mes larmes coulaient de plus belle à chaque fois que je relisais la lettre et que je découvrais tristement que je vivais dans un mensonge depuis tout ce temps. Tout n'était qu'illusion en fait et moi naïvement je me faisais du mal à moi-même. J'avais cru avoir un ami mais ça n'a jamais été le cas pour lui depuis le début. Je n'avais juste été qu'un simple pion en fait dans son jeu et n'a fait que m'utiliser en gros. Il m'a menti durant tout ce temps là alors que j'avais une confiance aveugle en lui. Il me regardait souffrir en silence sans rien dire depuis que maman est partie en me sentant coupable de sa mort depuis tout ce temps alors qu'il connaissait LA VERITE. Combien de fois l'ai-je appelé au beau milieu de la nuit en larmes pour me confier à lui car ne pouvant ni en parler à mon frère ni à sa femme ? Combien de fois m'a-t-il rassuré en me disant de ne pas m'en faire car c'était ce qui devait se passer ? Que c'était juste le coup du destin ? Que c'était juste son heure de partir et puis voilà ? Que ce fût juste un pur hasard le fait que je sois sortie cette nuit en laissant maman malade alors qu'elle me suppliait de ne pas y aller ? Que, que, que...Mais au fond il savait et a toujours su que maman n'est jamais mort naturellement et que je n'étais responsable de rien du tout. Mais au lieu d'apaiser ma souffrance face à ce mal que je me fais depuis lors, il a tout bonnement préféré se taire et me laisser me rendre coupable de tout ça.

Cinq ans où j'ai laissé toute cette culpabilité me rongeait de l'intérieur, pensant que si maman est partie c'est entièrement de ma faute mais lui il ne disait rien, RIEN DE RIEN sniff. Ayant cru avoir un ami, un frère, un confident à mes côtés mais au lieu de ça j'avais un monstre à mes côtés. Un homme sans cœur et très fourbe qui me servait d'AMI SNIFFF...Je n'arrive tout simplement pas à y croire sniff...JE LE DETESTE, JE LE DETESTE CET ENFOIRE DE MERDE, dis-je rageusement avant de transformer la lettre en boule et la jeter furieusement par terre. S'il pense qu'en me confessant ça il va s'en tirer si facilement c'est alors mal me connaître. Il n'a même pas été fichu d'avoir le courage de me le dire en face mais a préféré se cacher de la plus simple des manières derrière une PUTAIN DE MERDE DE LETTRE. Sniff Mon DIEU pourquoi tout ceci m'arrive sniff ? Je continuais de pleurer en silence ma colère et ma déception quand soudainement une idée me traversa l'esprit et que je me mis à chercher mon téléphone nerveusement dans la chambre. Au bout de quelques secondes je mis la main dessus et me mis à consulter mon répertoire cherchant son nom dessus. Mes doigts défilaient à une telle vitesse sur mon téléphone lorsqu'ils se stoppèrent net en voyant son contact et sans même tarder je lançais l'appel. Je porte mon téléphone à mon téléphone attendant impatiemment que ça sonne quand je fus transférée sur sa boîte vocale de merde. Ça ne me surprend même pas qu'il ait éteint son téléphone pour ne pas m'affronter vu que c'est un lâche. Je raccroche puis relance l'appel mais c'est toujours la même chose alors je finis par lui laisser un message vocal.

Sophie : Tu n'as même pas les couilles qu'il faut pour m'affronter raison pour laquelle tu as éteint ton téléphone. Mais sache que tôt ou tard on se reverra Ousmane en face et ce jour-là tu regretteras de m'avoir menti sur la mort de ma mère depuis tout ce temps. Prie le ciel que ma colère disparaît vite avant cela car sinon je te jure que tu regretteras amèrement d'avoir osé agir ainsi avec moi et de m'avoir caché les circonstances de la mort de ma mère. Sache que tout comme ma sorcière de belle-mère je ferai en sorte de te faire inculper pour complicité de meurtre car même si ce n'est pas toi qui l'a tué, tu es aussi coupable que la responsable en ayant eu à cacher volontairement tout ceci. Et une dernière chose Ousmane, n'espère plus que nous redevenions amis après tout ce que tu m'as fait. Désormais je te déteste du plus profond de mon être, finis-je par dire avant de raccrocher nerveusement et jeter mon portable férocement sur le lit.

Malgré ce message vocal que je lui ai laissé, je ne suis pas bien pour autant. Au contraire ma colère a monté d'un cran tout comme mes larmes ont repris possession de mon visage. Menée par une rage énorme, je me mis à casser tout dans ma chambre pour me défouler et calmer mes nerfs.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant