Quarante-cinquième partie :

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Je décolle le téléphone de mon oreille afin de voir si elle était toujours en ligne ou pas mais apparemment c’était toujours le cas.

Moustapha : Sophie tu es là ? Sophie Fall…

… : Euh Sophie a jeté son téléphone et est…Excusez-moi je suis Abdou Kader son petit…euh son ami. J’ai entendu votre discussion et ne vous inquiétez pas, je vais aller lui parler et je réussirais à la convaincre de venir avec sa sœur.

Moustapha : Euh…très bien, dis-je perdu par sa révélation soudaine. Je reste à l’écoute alors. Je ne sais pas qui vous êtes pour lui exactement mais une chose est sûre c’est qu’elle vous fait assez confiance pour que vous l’approchez ainsi, chose qui n’arrive quasiment jamais pour ne pas dire jamais. Alors s’il vous plaît prenez soin d’elle et ne la faîtes pas souffrir.

Abdou Kader : D’accord, ça marche. Je vous reviens très bientôt. Au revoir, dit-il avant de raccrocher.

Je dépose mon téléphone complètement à l’ouest après toutes ses révélations. Donc comme ça ma sœur a un petit-ami maintenant, ou un ami comme il dit waouh. Moi qui commençais déjà à désespérer sur la possibilité de la voir se marier un jour ! Hum je crois que tout n’est pas encore perdu. Mais par contre j’appréhende toujours.

Coumbis : Alors tu as pu lui parler ?me demande-t-elle en voyant la tête que je faisais.

Moustapha : Oui. Et comme nous l’avions deviné, elle l’a mal pris, très mal même.

Coumbis : Mon Dieu !dit-elle en venant s’installer à mes côtés. Mais c’était prévisible surtout avec tout ce qui s’est passé bref. Et Zeyna ?

Moustapha : Ah ça bébé ça va être autre chose. Déjà que Sophie m’a dit que Malick était en cavale, je ne pense pas qu’elle voudra prendre le risque de venir voir papa, lui-même qui est derrière tout ce qui lui est arrivée. En plus je ne sais pas si Sophie lui dira quoique ce soit sur l’état de papa et j’en suis désolé.

Coumbis : Ne le sois pas bébé, ce n’est pas ta faute tout ça. Et pour Malick je ne crois pas que Zeyna le craint toujours mais bon attendons de voir ce qui va se passer. Allez viens-là mon gros bébé, maman va te câliner !dit-elle en m’attirant à elle pour me prendre dans ses bras.

Moustapha : Tu ne devineras jamais ce que je viens de découvrir, ta belle-sœur chérie a un petit-ami maint…

Coumbis : Répète-moi ça !dit-elle en mettant fin à notre étreinte afin de mieux me regarder.

Moustapha : Si, si ma chérie. Miss « je déteste les mecs et je n’ai pas besoin d’un mec » a en effet un petit-ami caché. Incroyable mais vrai !

Nous, nous regardons un instant avant de partir dans un fou rire tous les deux.

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Abdou Kader Dia

Un peu plus tôt…

Nous avons réussi à ramener le médecin chez tonton Jules au bout d’une trentaine de minutes pour qu’il ausculte tata Hawa. Après consultation, il nous rassura que ce n’était rien de bien méchant et que c’était juste sa tension artérielle qui était un peu au dessus de la normale. C’est sûrement à cause de toutes ces révélations, trop d’émotions fortes pour elle, bref. Ainsi il nous recommanda après lui avoir prescrit une ordonnance de la ménager du mieux que possible et la laisser se reposer au maximum pour plus de précautions. Sophie et moi nous proposons une fois de plus d’aller acheter les médicaments après avoir raccompagné le médecin histoire de pouvoir les laisser un peu se retrouver entre eux. Mon frère voulait nous suivre mais Zeyna l’invita à rester auprès d’elle.
Au retour, Sophie m’avait demandé d’aller nous promener un peu histoire de discuter elle et moi et aussi d’évacuer le stress qu’avait provoqué la nouvelle. Je vous avoue que j’étais surpris par sa proposition surtout après la manière dont elle me remballait depuis ce matin mais bon je me suis dit pourquoi pas si pour une fois c’est elle qui faisait l’effort de venir vers moi. Nous étions maintenant au niveau de la corniche profitant du beau coucher de soleil qui nous était donné d’assister juste elle et moi et pour la première fois à préciser d’ailleurs.

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant