Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendres

Quinzième partie :

Abdou Kader Dia

Waouh quelle classe !dis-je en admirant mon reflet dans le miroir. J’en suis sûr que toutes les filles tomberont par terre comme des mouches en me voyant dans ma jolie tenue italienne que je me suis payée la semaine dernière. Non seulement il me va à ravir mais aussi il fait ressortir mon joli corps d’athlète qui en fait saliver plus d’unes. Je souris malicieusement en me rappelant des paroles amères que m’avait une fois dites Feu mon père. Oh papa quand je pense que tu me traitais de bon à rien qui n’allait jamais rien avoir de sa vie ! Et regarde maintenant le résultat, je suis devenu quelqu’un désormais. Je gagne beaucoup plus même que tu n’aies jamais eu à gagner de ton vivant. Et en plus j’arrive à avoir toutes les filles que je veux, n’est-ce pas génial ça papa ? Oh désolé j’ai complètement oublié que tu n’es plus là pour me réprimander…Je m’asperge un peu de parfum avant de prendre mes clés de voiture. Bah oui maintenant j’ai une voiture aussi hein ! Moi Abdou Kader le vanupied qui n’allait jamais réussir de sa vie, je conduis voiture et pas n’importe quelle voiture en plus ! Je me rappelle comme si c’était hier l’expression qu’avait mon père à la vue de cette voiture la première fois que je l’ai garée devant notre maison. Oulala c’était beau à voir mais bref laissons le passé là où il est ; en plus ce soir c’est « DAKAR NE DORT PAS »pour moi et je compte en profiter au max. Je m’apprêtais à sortir de la chambre quand j’eus l’impression d’entendre une voix. Je marque une petite pause de stupeur en reconnaissant la voix qui s’éclaircissait dans ma tête de plus en plus et qui me disait : « Abdou Kader l’habit ne fait pas le moine tu sais et tôt ou tard tout se paie dans cette vie. Quitte pendant qu’il est encore temps ce mauvais chemin que tu as emprunté mon fils, sauve ton âme Abdou Kader. Tous ses artifices, ses babioles que tu exposes au vu et au su de tous ne te serviront à rien dans l’au-delà, ce sont les biens du démon. Sache que seuls tes bons actes posés ici bas pourront te servir de témoins dans ta tombe. Mon fils revient sur tes pas avant qu’il ne soit trop tard… » Tout d’un coup plus rien, le silence total s’était réfugié dans la pièce. J’arrivais même à entendre mon cœur tambouriner dans ma poitrine comme s’il allait sortir tellement ça me faisait froid dans le dos. C’était comme si je sentais encore sa présence dans la pièce. Terrifié je quitte la pièce aussitôt pour penser à autre chose. La nuit ne faisait que commencer pour moi et ce n’est pas un événement comme ça qui me déstabilisera, non je le refuse. Il est hors de question que je me laisse abattre face à ça. Même mort, il arrive à troubler ma quiétude. En traversant le salon pour sortir de la maison, ma mère m’apostropha. Vu sa tête, c’est surement pour me sermonner comme à ses habitudes dernièrement et vraiment ce n’est pas le bon moment pour ça.

Maman : Où est-ce que tu vas encore Abdou Kader ? Tu jures que toi tu ne peux pas t’arrêter une minute hein ! A chaque nuit tu es dehors à faire je ne sais quoi avec je ne sais qui hein. Penses-tu que c’est une vie ça ? Je ne te vois jamais prier aux heures de prière mais par contre pour faire mon pied la route tu es très doué. Ne vas-tu pas changer un jour toi ?

Abdou Kader : Maman s’il te plaît ! Ne recommence pas ok. Je ne suis vraiment pas d’humeur à entendre une énième fois tes reproches alors de grâce ça suffit.

Maman : Tu continueras à les entendre tous les jours tant que tu ne changeras pas de comportement Abdou Kader. Tu penses que le chemin que tu es en train d’emprunter est un bon chemin hum ! Ne penses-tu pas que cela va te perdre un jour ? Je sais tout ce que tu fais dans cette ville et j’exige que tu y mettes fin avant qu’il ne soit trop tard pour toi.

Abdou Kader : Qu’est-ce que tu racontes encore une fois maman ? Où est- ce que tu es encore allée sortir ces histoires là ? Et depuis quand agis-tu ainsi avec moi ? Depuis quand me reproches-tu mes faits et gestes et te mêles-tu de ma vie de la sorte ? Depuis quand mes agissements et mes sorties te déplaisent-ils autant ?lançais-je contrarié avant de prendre une grande inspiration pour me calmer. Et en plus si je me souviens bien maman tu as été celle qui encourageait tout ceci même face à l’opposition de papa donc ne vient pas maintenant jouer aux gendarmes avec moi s’il te plaît…