Bijou Gueye
Dès que j’ai récupéré les dossiers dans la chambre d’hôtel, je me suis dirigée à l’endroit convenu avec la brigade pour y garer la voiture en prenant le soin de les laisser dans la boîte à gants afin qu’elle les récupère incognito au cas où Malick m’aurait fait suivre. On n’est jamais trop prudent avec lui car même si j’ai pu le manipuler tout ce temps, cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas en mesure de me surveiller. Je me rends ensuite dans la chambre qu’avait occupée mon défunt frère pour y récupérer le restant de nos affaires et libérer enfin celle-ci afin de quitter définitivement cette ville et retourner chez moi car il n’y a plus rien qui me retienne ici. J’observe la pièce et je me sens nostalgique tout d’un coup me remémorant les nuits qu’on a passé ici à peaufiner un plan qui puisse nous permettre d’en finir une bonne fois pour toute avec Malick. Et maintenant que c’est arrivé je suis contente et triste à la fois car je me retrouve bien seule à savourer cette victoire sans lui à mes côtés. Cette joie que je ressens en ce moment, j’aurai dû la partager avec lui s’il était encore en vie mais malheureusement il en est autrement. Mais l’essentiel est que j’ai pu au moins en hommage pour lui et mon père réussir cette mission que nous avons élaborée ensemble. Je me décide enfin à quitter cet endroit qui me rappelle trop de souvenirs pour aller rendre les clés de la chambre au propriétaire de cette maison et lui faire mes adieux quand je tombe sur une scène qui m’a donné des frissons dans le dos. Il y avait dans le salon les enfants du propriétaire et leur mère entassés dans un coin du salon pleurant toutes les larmes de leur corps tandis que le propriétaire lui, était au milieu du salon debout tremblant de tous ses membres, un couteau sur la gorge. Ce dernier était maintenu de force par un homme n’étant autre qu’un des hommes de confiance de Malick. Cet homme m’est très familier parce que l’ayant déjà rencontré une à deux reprises chez ce dernier. J’eus aussitôt le réflexe de dissimuler sous le sofa à côté de moi le sac que j’avais avec moi et qui contenait tout ce sur quoi portait notre vie durant ces dernières années.
Garde : Comme on se retrouve Mlle Gueye, me dit-il en souriant. Hum donc comme ça vous êtes la mission dont m’a chargé le patron cette fois ! Qui l’eût cru ?
Bijou : Lâchez-le tout de suite !lui criais-je paniquée avant de m’adresser au propriétaire et à sa famille. Ne vous inquiétez pas, il ne va rien vous faire. Je vous le promets.
Garde : Toujours autant d’assurance à ce que je vois. J’ai bien eu raison d’avoir douté de toi dès notre première rencontre. Mais le patron n’avait rien voulu entendre, aveuglé par son amour pour vous.
Propriétaire : Mlle ne le laissez pas faire du mal à ma famille, donnez-lui ce qu’il veut.
Femme proprio : Bijou s’il vous plaît pour l’amour du ciel ne le laissez pas faire du mal à mon mari sniff, nous n’avons que lui mes enfants et moi.
Garde : Oh comme c’est chou, dit-il en entaillant la joue du propriétaire faisant paniquer toute sa famille y compris moi. Vous continuez encore à faire du bruit et cette fois-ci ça ne sera pas sa joue que j’entaillerai.
Bijou : Très bien, c’est moi que tu veux non ? Alors laisse les partir et je viens avec toi.
Garde : Hum donc dans ce corps de femme belle et sûre d’elle, demeure une âme de bonne samaritaine. Comme c’est mignon, dit-il d’une voix enjouée et ironique.
Bijou : C’est très viril venant de ta part crois-moi et dans d’autres circonstances j’aurai apprécié cet effusion d’émotions à mon égard. Mais j’ose croire que ce n’est pas pour ça que tu es ici. Donc si tu ne veux pas faire attendre plus longtemps ton patron, passons à l’essentiel.
Il me regarde très remonté par ma réplique avant d’avancer dangereusement vers moi toujours en maintenant son emprise sur le proprio. Arrivé à ma hauteur, il pousse violemment son otage contre le sofa avant de se saisir de moi. Je tourne mon regard rempli de culpabilité vers ceux qui nous avaient hébergé mon frère et moi depuis tout ce temps tout en leur murmurant un désolé, avant qu’il ne me tire vers la porte. Au seuil, il me fit basculer contre le mur en me tordant le bras pour pas que je lui échappe avant qu’il ne s’accroupisse et s’empare du sac que j’avais caché sous le sofa quelques minutes plus tôt. Il se relève avec un sourire triomphant en me lançant un « tu crois que je ne t’avais pas vu faire ». Puis, il me fait avancer jusqu’à sa voiture qu’il avait garé non loin de la maison avant d’ouvrir la portière de derrière.
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Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendres
ActionBrisée dans son être, elle l'a été sur tous les plans. Blessée dans son âme, nul ne peut en démentir. Mais comme le Phoenix réussira-t-elle à renaître de ses cendres? Entre mariage forcé, famille cupide, viol, violence physique,séparation, trafic de...