Cinquante-deuxième partie :

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Souleymane Jules Diop

Stressé de n’avoir pas encore eu des nouvelles de ma fille, je suis parti à la cuisine me préparer une tisane histoire de calmer mes nerfs quand soudain je fis alerter par les cris de ma femme. Pris de panique, je laissais tout en plan et courus la rejoindre au salon là où je l’avais laissé tantôt en train de regarder la télé. Je fus terrifié en pénétrant dans le salon lorsque je la vis en larmes complètement déboussolée.

Jules : Hawa que se passe-t-il ?demandais-je en allant la rejoindre quand d’un coup elle me stoppa dans mon élan en s’écartant. Bébé je ne comprends…

Hawa : Tu ne comprends pas quoi sniff ? Comment as-tu osé me mentir de la sorte sniff ? COMMENT AS-TU PU SNIFF ?

Jules : Bébé tu parles de quoi ?interrogeais-je perdu en tentant une seconde approche vers elle mais celle-ci fut encore un échec car elle me repoussa de nouveau.

Hawa : Ne t’approche pas de moi sniff ! Ne me touche pas ok sniff ! J’aurai pu comprendre si c’était un autre qui m’avait menti mais toi ! Toi mon propre mari, me mentir de la sorte je…

Jules : Hawouné je ne te suis toujours pas !le coupais-je en commençant à perdre patience. Je t’ai menti sur quoi ? Et de quoi tu parles ?

Hawa : De quoi je parle ? De quoi je parle ? Eh bien regarde par toi-même ce qui se passe !dit-elle en me pointant la télévision avant d’augmenter le volume de la télé.

Oh mon Dieu !laissais-je échapper en voyant les images défilées sur l’écran et le reportage qui s’y faisait. Je me laissais écrouler sur le fauteuil tel une masse entendant le prénom de ce voyou de dealer cité dans ce reportage mêlé à celui de ma fille et celui d’Abdou Karim ainsi que ceux d’autres personnes présentes dans ces lieux au moment des faits avant de voir apparaître sur l’écran trois civières être acheminées vers trois ambulances qui se tenaient devant la maison abandonnée. Un peu plus loin, les images laissaient apparaître deux jeunes gens avec des visages inquiets n’étant nulle autre qu’Abdou Kader et Sophie en train de monter dans une voiture avec un agent à leur côté et suivre les ambulances qui venaient de quitter les lieux.

Hawa : Tu m’expliques comment ma fille qui était censée être à un séminaire à l’heure actuelle a pu finalement se retrouver dans un tel massacre et de surcroît entre les mains de ce voyou ? Comment se fait-il qu’elle soit à Saint-Louis au lieu d’être à ce fichu séminaire ?

Jules : Bébé je suis désolé, je…

Hawa : Tu es désolé ! TU ES DESOLE ? Oh oui tu peux l’être Souleymane Jules Diop car après m’avoir menti de la sorte, je ne te le pardonnerai jamais…

Jules : Hawouné chérie ne dit pas ça s’il te plaît ! On cherchait juste à te protéger en te cachant qu’elle se rendait à Saint-Louis voir son père. On ne pensait pas que…

Hawa : Qui On ? Donc vous étiez tous de mèche pour me cacher que MA FILLE allait tout juste se jeter dans la gueule du loup ! Qu’est-ce que je vous disais hein ? Je vous disais quoi sur ce soi-disant voyage à Saint-Louis ? Regarde maintenant les conséquences, regarde par toi-même. On ne sait même pas si elle est toujours en vie ou pas. Et si ce n’était pas le cas, qu’alliez-vous bien pouvoir faire ou me dire si je n’étais pas tombée sur ce reportage la concernant ? Hum ! Là on ne peut même pas savoir si elle est blessée gravement ou…

Jules : Calme-toi Hawa s’il te plaît ! Je comprends que tu sois dans cet état mais pense d’abord à ta santé…

Hawa : QUE JE ME CALME ! QUE JE ME CALME TU DIS !répétait-elle en criant hors d’elle. TU TE FOUS DE MOI OU QUOI ? Tu conduis MA FILLE à la mort et tu me demandes de me calmer…

Zeyna: Comme un Phoenix qui renaît de ses cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant