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PDV LOUIS:

Hier était un jour plutôt calme en comparaison à ce qui allait nous arriver aujourd'hui. J'ai peur,c'est certain, mais je suis rassuré de ne pas être le seul.

Hier, nous avons reçu le coup de fil qu'on attendait, cet appel qui nous a confirmé si oui, ou non ils gardaient mon père pour suspect et allait l'arrêter pour qu'il soit jugé devant une cour. L'enquête a été assez lente et pas dans des conditions habituelles puisque celle-ci était assez grave, et quel'on pourrait confondre un acte de terroriste pour un acte de pur vengeance. Dans tous les cas, l'affaire a mis plus de temps que prévu et ils n'avaient pas le droit d'arrêter quelqu'un sans preuves tangibles sur une si grosse enquête. J'ai eu peur qu'ils changent d'avis, qu'ils décident de ne pas m'écouter et qu'ils laissent mon"père" en liberté plus longtemps.

Finalement, ils vont l'arrêter et le traîner en justice. Ils m'ont dit de prendre un bon avocat au cas où mon père déciderait de ne pas assumer ses actes. Harry insiste pour me le payer, et honnêtement j'aurais bien dit non mais je n'ai pas les moyens de payer quelqu'un de réellement compétent, alors j'ai accepté, sachant très bien que je me sentirai redevable envers lui plus tard et c'est un sentiment que je déteste, mais je n'en tiens pas compte pour cette fois car j'en ai besoin. Pour le bien de Niall,comme pour le mien, et celui de mon entourage, il doit aller en prison. J'ai peur, parce que s'il arrive à s'en sortir et à clamer sa pseudo innocence, alors rien n'ira plus. J'aurai trop peur pour rester en Angleterre, si proche de lui, alors je partirai, mais je n'ai pas envie de dire adieu à ma vie, à tout ce que j'ai réussi à construire grâce aux gens qui m'entourent. J'ai forgé une nouvelle famille, et c'est avec celle-ci que je veux vivre, pour toujours je l'espère. J'aime Harry, on se comprend si bien, alors rien ne peut ruiner ça, n'est-ce pas ?

Il faut que j'arrête de me poser trop de question et que je me concentre. Que je pense positif comme Harry le fait toujours. « Il n'y a aucune raison qu'il gagne », m'a t-il dit hier, embrassant mon cou dans une tentative pour me détendre. Et, je sais au fond que c'est sûrement vrai, je me fais peur pour rien, je me fais du mal à moi-même, mais j'ai toujours été comme ça, toujours à voir le mauvais dans chaque situation. Je suppose que Harry m'aide beaucoup sur ce point.

L'appel d'hier, c'était le policier qui nous a interrogé Niall et moi, j'ai reconnu sa voix. Il a été si gentil et compréhensif avec nous, et pendant cet appel ça a été la même chose, je ne sais pas combien de fois je l'ai remercié des'être penché sur l'affaire avec Zayn alors que leurs supérieurs voulaient l'abandonner. Il m'a prévenu qu'ils allaient arrêter mon père aujourd'hui, et m'a proposé de venir, seul ou accompagné, je pourrais rester dans la voiture pendant l'arrestation, et pourrait descendre si je le souhaite pour l'interrogation de ma mère. Bizarrement, j'ai accepté. Non pas que je sois sadomasochiste. Mais,je pense que j'avais besoin de le voir au moins une dernière fois.Même si je le déteste plus que personne ne peut l'imaginer, je ne peux enlever certaines images de mon esprit, les mauvaises, certes,mais aussi les bonnes. Celles où il me prenait dans ses bras, celles où il était attentionné, où il jouait avec moi, où il me racontait des histoires avant de dormir, où il s'inquiétait pour  moi, où il m'aimait... C'est comme si la personne que j'appelle "mon père" maintenant n'est pas "mon papa" celui que j'aimais comme n'importe quel enfant le ferait, celui qui me trouvait normal, celui qui était à mes côtés, celui qui n'était pas un connard. Tout ça, c'était avant qu'il ne commence à boire, à sortir beaucoup trop, à avoir des mauvaises fréquentations, mais, il n'a pas toujours été un connard, et j'ai du mal à me séparer de l'ancienne image que j'avais de lui, à comprendre que ce n'est plus le même, je suppose que en le voyant, des menottes à ses poignets,je comprendrais peut-être et pourrais commencer une nouvelle vie où le gentil papa qu'il a été sera juste un souvenir lointain presque inexistant, où je saurais que ce papa, celui que j'aimais tant est mort depuis longtemps.