En partant du centre ville de Sydney, on suivait très facilement le chemin menant aux quartiers les plus riches, le chemin pour l'enfer, mais je ne le savais pas encore. Comment la petite fille que j'étais aurait-elle pu le savoir ? Celui-ci se dressait sous les lueurs du soleil, renforçant un peu plus la taille imposante des maisons plus apparentées à des châteaux, des manoirs tout au moins. Aucune d'entre elles ne se ressemblaient, cherchant toutes à se démarquer les unes des autres, à étaler leurs puissances aux yeux de tous.
La nôtre s'élevait presque jusqu'aux nuages, comme si atteindre le ciel était le mot d'ordre. La voiture s'arrêta sur le bord de la route calme, juste devant cette nouvelle maison. Je descendis maladroitement de mon siège avant d'ouvrir la portière et de sortir. Les rayons du soleil me donnèrent tout de suite mal à la tête, je n'aimais pas trop ça, la chaleur. Le froid et la pluie me convenaient beaucoup mieux. Mais je n'avais pas choisi. Je me trouvais devant une façade de pierres blanches, pour y accéder il fallait emprunter une grande allée, et avant il traversait l'immense portail aux allures de portes de prison.
Ce manoir était effrayant de loin, ses allures me donnèrent envie de fuir, de reculer et de ne plus jamais revenir mais une main ferme s'abattit sur ma petite épaule. J'ai levé les yeux vers deux prunelles d'un vert indéfinissable. J'ai ravalé mon anxiété et nous nous sommes tous les six dirigés vers cette nouvelle maison.
En passant le pas de la porte, rien de ce que j'avais pu voir n'aurait pu m'apprendre que j'allais vivre l'enfer dans seulement quelques jours. Du haut de mes cinq ans, jamais je n'aurais pu penser qu'on m'arracherait mon peu d'innocence, qu'on éteindrait toutes les lumières, et que les ténèbres m'engloutiraient à la vitesse de la lumière.
Bonjour !
Nouvelle histoire !!
Je posterai tous les samedi:))
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Dark (Terminé)
Teen FictionDès ma plus tendre enfance, j'ai compris la définition du mot survivre. J'ai appris à vivre dans l'ombre des autres, l'ombre de cette famille. Un jour j'ai arrêté de compter les fois où j'avais été marqué au fer rouge parce que cela n'avait plus auc...
