6. Crise

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Revolt - Nathan Larnier

 Mon fessier était inconfortablement posé sur le siège du bus qui m'emmenait au lycée

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 Mon fessier était inconfortablement posé sur le siège du bus qui m'emmenait au lycée. Ma journée s'annonçait être d'un ennui mortel, comme d'habitude. C'était triste à dire mais les seules fois où il y avait de l'action c'était quand James se servait de moi comme de son jouet. Grâce à lui trônait d'ailleurs une nouvelle cicatrice sur mon dos que je pourrais ajouter à ma grande collection. Et pas des moindres, elle devait bien faire la taille de ma main et descendait de ma hanche jusqu'à ma cuisse. Une de plus ou une de moins, je n'étais plus à ça près finalement.

Hier j'avais commis une belle erreur en acceptant de faire ces crêpes, j'aurais dû me douter que Tommy n'avait pas dit ça par hasard. C'était un piège, comme d'habitude et je m'étais faite avoir comme une débutante. Ils avaient tout prévu, lui et mes sorcières de sœurs. Et James m'avait bien rappelé que je ferais mieux de ne pas prendre mes aises avec son nouvel ami. Je crois que j'avais compris la leçon.

Aujourd'hui, ils s'absentaient tous de la maison pour se rendre à un sommet politique. Ce qui voulait dire que j'étais tranquille à la maison, pour une fois. Et ce n'était franchement pas du luxe. J'allais peut-être pouvoir enquêter sur ma mère dans le bureau de James, j'espérais trouver une manière d'entrer. Son bureau était toujours fermé à clé mais je ne savais pas où il cachait les clés en question alors je devrais me débrouiller sans.

Au loin, à travers les fenêtres du bus, se dressait le bâtiment de mon lycée. Bientôt le bus s'y arrêta et je descendis sans grande conviction. Je ne me pressais pas pour rentrer et traînai un peu à l'air frais avant d'arpenter les couloirs de ce fichu lycée. Rien ne changeait vraiment, les groupes ne se mélangeaient pas, ils partageaient juste la même pièce, un cliché comme je l'avais déjà dit. La nouvelle la plus importante était que notre capitaine des cheerleaders s'était faite tromper et ne s'en remettait pas. Tout le monde en parlait, c'était le scoop de l'année. Il était effroyable de voir combien la vie d'un adolescent se résumait à des banalités telles que celles-ci. Et la mienne n'avait malheureusement rien de banal.

Je me dirigeai tout juste vers ma salle de cours quand la sonnerie se déclencha. Exaspérée, je rentrai dans ma salle de cours, je m'assis et j'écoutai mon professeur. Et comme à chaque fois que je posais un pied ici, je m'ennuyai ferme et je patientai sagement jusqu'à la fin de la journée.

La première chose que je fis en sortant du lycée fut de me rendre au café, « Vito & Co » à quelques rues d'ici. La devanture rouge n'avait pas bougé d'un pouce depuis la dernière fois où j'y étais entrée. J'ouvris la porte et le même tintement de cloche que la première fois retentit. Je partis m'asseoir au fond du café, vide à cette heure et j'observai les gens passer dans la rue. Une mère pressée qui poussait ses enfants à marcher plus vite, un vieil homme qui traversait la route avec l'aide d'une jeune fille bienveillante. Un homme d'affaires qui hélait un taxi en consultant sa montre l'air excédé. C'était fascinant comment la vie des gens paraissait si simple. En comparaison, la mienne était atrocement différente.

Dark (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant