40. L'heure de la fin

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Goodbyes - Post Malone

   L'alarme hurlait depuis une dizaine de minutes déjà sans que personne ne soit venu me chercher

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   L'alarme hurlait depuis une dizaine de minutes déjà sans que personne ne soit venu me chercher. Dans les couloirs, ça m'avait l'air d'être la pagaille, des hurlements retentissaient de tous les côtés, des ordres étaient criés mais pas appliqués d'après ce que je pouvais entendre. J'avais au moins appris une chose. Nous étions en Russie, les hurlements étaient pour la plupart russe. Et je trouvais ça d'autant plus étrange. Pour moi, James n'aimait sûrement pas le russe parce que ma mère était russe et qu'elle le parlait. Maintenant je le comprenais mais je ne voyais pas l'intérêt de s'installer en Russie, c'était forcément stratégique. James ne laissait jamais rien au hasard.

J'aurais pu m'enfuir d'ici si seulement l'alarme n'avait pas déclenchée le verrouillage automatique de ma porte. Je ne savais pas qui était parvenu à entrer dans l'enceinte de la base ou quel problème il y avait et à vrai dire je m'en fichais pas mal. Ça n'avait aucune importance. En fait depuis quelques jours, depuis ce fameux jour avec Tommy, je ne ressentais plus l'envie de rien. J'étais à peu près revenue au même état d'esprit qu'avant que James ne m'injecte le virus.

L'alarme émettait toujours un bruit aussi strident, et les lumières rouges qui clignotaient à intervalle régulier ne s'étaient pas encore arrêtées. Je me demandais où pouvait bien être James et ce qu'il faisait, est-ce qu'il comptait me laisser là ? Est-ce que ça avait été son plan depuis le début ?

Quoi qu'il en soit, même quand un énorme boum se manifesta de l'autre côté de la porte, je ne bougeai pas d'un pouce. Une réaction normale et logique aurait été de me lever du lit sur lequel j'étais recroquevillée pour me mettre à l'abri ou chercher un moyen de me défendre au cas où les gens derrière cette porte me voulaient du mal. Mais je n'en fis rien, je n'avais pas envie.

Pourtant, la porte fini par exploser et tomber au sol dans un bruit sourd, un nuage de poussière s'éleva dans les airs et s'engouffra dans la pièce. Puis, bien que je sois toujours allongée sur mon lit, je reconnus cette touffe blonde semblable à celle d'un lion. Leïa traversait la cellule dans laquelle j'avais vécu durant près d'un mois, à grande enjambée. Elle semblait au top de sa forme avec sa combinaison en cuir noire et le pistolet gris métallique qu'elle tenait fermement dans sa main droite.

Je l'observai s'avancer jusqu'à moi.

- Tu n'as pas l'air en forme, dit-elle sur un ton léger. Allez debout, il est tant de rentrer à la maison.

Je me redressai difficilement, puis je me suis mise sur mes pieds, face à Leïa. Sans prévenir je la pris dans mes bras, elle m'avait manqué, même si je ne l'avais pas forcément ressentie pendant mon séjour ici. Je crois qu'ils m'avaient tous manqué. Étrangement, je fus prise d'une bouffée d'émotions et de nostalgie. Je voulais juste sortir d'ici et pouvoir tous les revoir.

- On fêtera les retrouvailles plus tard ! Maintenant on doit bouger ! Cria une voix que je reconnus immédiatement.

Jay. Mais quand je me rendis compte qu'il était là, la réalité me frappa si violemment que j'aurais pu en tomber à la renverse. Je voulais tous les revoir, mais dans ce « tous », il y avait Ilyas. Je mourrais d'envie de le revoir mais d'un autre côté j'appréhendai beaucoup trop. Comment j'étais censée lui expliquer que j'avais couché avec Tommy, alors que je lui avais fermement dit qu'entre nous c'était fini depuis des lustres. Cette fois c'est moi qui lui avais menti.

Dark (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant