chap 6

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/!\ Avis aux lecteurs /!\ Les chapitres suivants ont été écris avec une furieuse envie de traiter la consommation prématurée d'alcool chez les adolescents. J'ai inventé ce passage sans réellement prendre en compte l'âge de nos protagonistes. Je suis consciente du décalage entre ce dernier et les scènes à suivre mais cela semble faire écho au débauchage intensif des collégiens qui n'est plus si banal de nos jours. Je souhaite à tous de ne pas s'insurger de façon maladive dans l'espace commentaires, au mieux, d'y déposer un message bienveillant et/ou constructif. .

Tous mes vœux de paix intérieure. 

La salle 45 était totalement transformée. Les chaises et les tables protocolaires avaient disparues, remplacées par des banquettes le long des murs. Une estrade remplaçait le bureau professoral et une douce lumière bleutée faisait ressortir les couleurs claires. C'était tout simplement bluffant. Aucun son, aucune lumière n'étaient perceptibles depuis la pièce d'à côté...Il s'agissait là d'un très bel acte de magie. 

J'avais suivi George alors qu'il se rendait en avance sur les lieux pour les derniers préparatifs. J'avais donc le loisir de tourner sur moi même en observant chaque recoin d'un air béat, alors que nous étions seuls dans la salle. Il agita sa baguette et une douce musique de fond s'éleva.  Des lampions se balançaient doucement prés du plafond et des guirlandes colorées lézardaient les murs.

-Où est ton frère au fait ? Finis-je par l'interroger, de plus en plus intriguée par son absence. 

-Pourquoi est ce que ça t'intéresse ? Demanda t-il en plissant les yeux. 

-Répondre à une question par une question...cela s'appelle éluder. 

-Tout comme le fait d'ignorer la mienne de question. 

-Ben...Je ne sais pas, vous êtes toujours collés ensembles habituellement et là il est introuvable.

-Il arrive ne t'inquiète pas, dit-il en ponctuant sa phrase d'un clin d'œil qui ne me disait rien qui vaille...Qu'allait il imaginer avec son esprit tordu  ? 

-Ce n'est pas ce que...

Je fus interrompue par un Fred croulant sous une bonne quantité de caisses qu'il portait à bout de bras. Une bonne dizaine lévitant également quelques centimètres derrière lui.

-Juste à l'aide en fait ! Pesta t-il en titubant dangereusement. 

Son frère vient à sa rescousse. 

-Surveilles ton langage frérot, il faut rester poli devant les invités !

-Comment ça ? Fit il en soufflant comme un bœuf. Il n'y a encore personne...Ah si, salut toi, lâcha t-il en me voyant avant de se reconcentrer sur ses caisses. 

-Salut toi, murmurais-je alors qu'il s'était déjà mis à la tache. Je m'approchais timidement de son chargement et y jetais un coup d'œil prudent, m'attendant à tout moment d'en voir surgir je ne sais quelle chose dangereuse. En réalité, les caisses ne contenaient que d'inoffensives montagnes de nourriture. Rassurée quoique demeurant sur mes gardes (sait-on jamais), je décidais de l'aider à les disposer sur les tables. Au bout d'une dizaine de minutes et de regards en biais silencieux, il finit par engager la conversation :

-Alors comme ça on mange avec mon frère ? 

-Je mange toujours avec ton frère, répondis-je après quelques instants de réflexion. 

-Pas celui-là. 

J'attendis la suite mais voyant qu'elle ne viendrait pas, je répondis :

-A vrai dire c'est plutôt lui qui m'a convié à le rejoindre...Tu le saurais si tu avais été avec nous. 

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant