Je fis les derniers mètres en traînant des pieds, telle une enfant prête à se faire corriger. Je n'en menais pas large. Ce fut cependant moi qui entamai la conversation :
-Tu m'expliques son état ? Demandais-je.
Il se passa les mains sur le visage et secoua la tête en signe de négation.
-J'avoue que ce n'était pas prévu qu'ils se mettent tous la tête à l'envers. Compter sur la contenance des gens n'est manifestement plus possible de notre temps.
-Je te parle surtout de Ron là.
-J'avais autre chose à faire que de le surveiller je te rappelle. Mais c'est vrai, concéda t'il en haussant les épaules, que quand l'été dernier avec George nous lui avons fait boire toute une bouteille de kirsch, j'aurais dû réaliser qu'il semblait avoir une certaine sensibilité à l'alcool.
-Je pense que ce sont des septième année qui sont derrière tout ça.
-Possible, mais dans tous les cas on ne pourra surement pas le prouver. Et puis...Il est quand même plus marrant comme ça.
Il ricana avec mépris et irritée, je le coupais :
-Que voulais-tu donc sinon ?
-Te parler.
-J'avais saisi merci.
-Te parler de...certaines choses.
-Voyez vous ça.
-Vas-tu cesser de m'interrompre ? C'est assez compliqué comme ça.
-Décidément ce n'est pas mon jour...Ou ma nuit ça dépend du point de vue. Je peux aller chercher tes grands frères si tu veux, comme ça vous m'aurez tous crié dessus aujourd'hui !
-Je te rappelle que tu ne fais rien pour l'éviter !
Je me tue, le dévisageant.
-Pardon, je ne voulais pas.
-Dis moi ce que tu as à me dire et je vais me coucher, la nuit a assez duré comme ça.
-Ok, ok, capitula t'il en tentant manifestement de m'apaiser.
Il se rapprocha un peu plus de moi et la lumière de la lune vient éclairer ses traits tirés. Je reculais d'un pas en sentant mon cœur qui commençait à battre la chamade. Nous étions dans son domaine là, c'était lui qui avait l'habitude de retrouver des filles dans les couloirs, c'était lui qui savait comment gérer ce genre de situation. Je n'avais plus le contrôle sur rien et cela ne me plaisait absolument pas, mais alors pas du tout.
En voyant que je reculais, Fred avait cessé d'avancer. Il s'adossa une nouvelle fois contre le mur puis tourna son regard vers moi, attendant de toute évidence que je me sente en confiance.
-Toi qui es...particulièrement instruite, dit-il après un certain temps. Tu sauras sûrement que parfois il y a des choses qu'on ne peux pas faire par respect pour ceux qui nous sont chers...Tu me suis ?
-Je crois bien.
Je ne voyais cependant pas où il voulait en venir.
-Et...Et parfois l'envie de faire cette...euh...cette chose est tellement forte que tu ne sais pas si c'est humain d'y résister.
-Je ne l'ai jamais expérimenté personnellement mais je comprends...continu.
-Et même si c'est dur de se laisser aller...Même si tu sais que tout le monde va te juger...Tu n'a qu'une envie, c'est de faire cette chose.
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Pire que les Sangs de Bourbe
FanfictionPoudlard se fait ici le théâtre des règles tortueuses de l'amour adolescent. Celles-ci ne laissent de repos à personne. Hermione Granger y découvre, aux côtés de Fred Weasley, un monde de rires et de tendresse. Ce n'est que la face révélée d'un vér...