Dans le bus qui devait nous conduire à Brighton, David s'assit à mes côtés. Il avait prévu une longue succession de distraction. Or, quarante minutes à peine après le début du trajet, il s'était endormi, me conférant un ennui certain.
J'avais alors pensé à Fred, il devait être en train de se relever...s'était-il même recouché ? J'avais pensé à la chance que j'avais, car j'étais là, dans ce bus, en route pour dix jours hors de Poudlard, dix jours avec un ami. Je le regardais dormir, dés lors que s'était devenu sérieux entre Fred et moi je m'étais efforcée au mieux de considérer David de manière innocente, sobre, sans aucunes ambiguïtés. Fred était tout ce que je voulais, gentil, affectueux et à l'écoute. Il n'était pas aller jusqu'à changer ses habitudes pour moi mais il respectait mes temps de travail. Il savait se montrer présent sans être collant et il me considérait sans pour autant tomber dans une attitude de canard. Il était démonstratif sans tomber dans le cliché ridicule du couple qui imposait son intimité, bref...Il était parfait. La simple idée de ne plus le toucher, de ne plus lui sourire et ce, même pour quelques jours, était douloureuse. Il me manquait déjà beaucoup.
Nous arrivâmes vers sept heure du matin au camping où nous devions dormir, les professeurs avaient réservé de grands bungalows pas loin du bâtiment où aurait lieu l'exposition - dont nous les élèves, ne savions toujours pas le thème soit dit en passant. Le jour même nous avions quartier libre pour le reste de la journée. Avant de nous libérer cependant, nous eûmes droit à un petit briefing :
-Bon alors les enfants écoutez moi rapidement et correctement afin que je puisse vous laisser , tranquille, disait le professeur Burbage. Nous devons nous occuper, mes collègues et moi même de certains détails pour la visite de la ville demain. Vous même pouvez choisir de rester dans les bungalows pour vous reposer, ou de vous promener dans le camping. Les seules conditions à respecter sont que vous ne devez pas SORTIR DU TERRAIN DE CAMPING. Deuxièmement, vous devez être là à midi pile pour le dîner. Ensuite, bien entendu, vous vous comportez au mieux de manière moldu, je pourrai ainsi voir si ce que je vous ai appris est bien intégré, rigola t'elle. Pour finir, si l'un de vous à le malheur de trahir notre présence ou de désobéir à ses règles qui, je le rappelle, assurent votre sécurité, nous serons bien moins détendus et les fauteurs de trouble seront renvoyés illico à Poudlard avec une retenue TOUS LES SOIRS jusqu'à la fin du trimestre...Ai-je était bien claire ?
Le professeur Lupin s'avança et dit à son tour :
-Je tiens également à préciser pour ceux qui n'auraient pas eu l'information que si vous souhaitez découvrir comment l'on cuisine à la manière moldu vous êtes les bienvenus aux cuisines. De plus, toute aide sera accueillie avec joie, dit il en me lançant un regard appuyé.
Je souris. Pendant mes retenues à ses côtés, j'avais appris qu'il avait vécu un moment avec des moldus, il m'avait cependant confié qu'il n'était pas du tout doué pour la cuisine.
-On ira les aider ? demandais-je à David.
-Oui si tu veux, de toute manière je ne te lâche pas jusqu'à la fin, dit il, l'air faussement inquiet.
-Je croyais que tu étais heureux d'être là ?
-Bien entendu ! rétorqua t'il, les sourcils froncés, mais j'ai bien trop peur qu'un moldu enragé ne me saute à la gorge !
Je lui donnais un coup de coude dans les cotes en riant.
Nous décidâmes de retourner ranger nos affaires et de bien nous installer avant d'aller les aider, et je dû plusieurs fois venir au secours d'un David paniqué qui ne comprenait rien à ce qui l'entourait. Qui aurait pu croire qu'un sèche cheveux puisse autant effrayer ?
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Pire que les Sangs de Bourbe
FanfictionPoudlard se fait ici le théâtre des règles tortueuses de l'amour adolescent. Celles-ci ne laissent de repos à personne. Hermione Granger y découvre, aux côtés de Fred Weasley, un monde de rires et de tendresse. Ce n'est que la face révélée d'un vér...