Pire que les Sangs de Bourbe

Chap 49

-Ça ne va pas ? Me demanda Fred alors que je me détachais précipitamment de lui.

-J-je vais déjeuner...Sinon je vais être en retard. 

-Ok...Dit il, prit de court, on y va ? 

-Non ! Va plutôt finir ta valise...Je peux me débrouiller seule sur ce coup là je pense, répondis-je en me forçant d'avoir l'air détendue...Raté je crois. 

-Hermione qu'est ce qui ne va pas ? Demanda Fred d'un ton soupçonneux. 

-Rien ! Rien...Tout va bien ne t'inquiète pas. 

Il fallait juste que je m'éloigne le plus vite possible de cette chose, peut importe que ce soit Fred qui le porte c'était lui j'en étais certaine, c'était ce bout de cuir là...La question était plutôt comment était il arrivé autour de ce cou ci  ? 

-Hermione ? Fred avait carrément l'air inquiet désormais. 

Je lui passais vite sous le nez en faisant bien attention à ne pas le toucher et je me précipitais dans les escaliers pour rejoindre au plus vite les autres...Quel que soit le rôle de Fred dans cette histoire, je ne comptais rester seule avec lui tant que je n'étais pas certaine de son implication, et si c'était lui qui avait...Non je ne voulais pas y penser.

-Hermione ! Tu es bien tardive aujourd'hui, j'allais monter te chercher, que veux tu manger ? S'exclama Madame Weasley. Il y a de quoi faire des tartines, du porridge, du thé, du jus de groseille...C'est moi qui l'ai réalisé celui là...Tu en veux un verre ? Arthur ! Dis lui à quel point tu aimes mon jus de groseilles !

-Il est fameux, m'assura son mari. 

-Oui...oui j'en veux bien un peu merci. 

Le flot de paroles que pouvait débiter Mme Weasley à la seconde était si riche et si dense qu'il ne pouvait être que rassurant, au moins pendant une quinzaine de minutes. Forcée de faire bonne figure,  j'eu du mal à mettre mes pensées en place pour réfléchir à tout ça.

A mon grand dam, ce loisir me fut offert dans le train. Je me glissais rapidement dans le premier wagon qui venait pour tomber nez à nez avec Neville, il y avait d'autres personnes que je ne connaissais qui nous regardaient avec une admiration intrusive, des premières années surement. Le wagon était plein, on ne me rejoindrait pas. 

De façon prévisible, Neville s'endormit très vite et la pauvre discussion habituelle sur les magnifiques souvenirs de vacances, que le standard de l'étudiant obligeait à déballer, prit rapidement fin. Je me tournais vers les premières années mais les deux seuls qui m'avaient semblé enclin à la conversation en me jetant des regards timides, dormaient également à présent. 

Dans le couloir je vis passer Fred ou peut-être était ce George, avec un reflet du soleil je n'étais pas certaine. Je me pensais brusquement pour ne pas être vue, faisant mine de refaire mon lacet. Fred...Me cherchait il vraiment ? Pensant que je faisais la tête pour une raison inconnue et incompréhensible ? Peu m'importait, je ne pouvais pas m'imaginer à côté de lui, lui tenant la main, cette main qui avait peut être faillit me tuer...Mais non ! Cela ne pouvait pas être lui et il y avait plein de collier différent sur Terre, plusieurs identiques, ça ne pouvait pas être lui, il n'y avait aucunes raisons, aucunes similitudes...et quoique...La réalité me frappa, il y avait bien des similitudes, mon cœur tambourina dans ma poitrine et la peur me noua le ventre, un goût de bile me monta à la bouche et je me précipitais dans le couloir vers les toilettes...Je passais devant le premier compartiment...il avait disparu au moment où cet autre gars était apparut...Le second compartiment...Aussi précisément que mes souvenirs pouvaient détailler leur silhouette, tous deux avaient la même...troisième compartiment...Et enfin, preuve irréfutable dans le procès silencieux qui avait lieu dans ma tête...Le collier...Le train eu une secousse, la tête me tourna, je me cramponnais à la porte des toilettes que j'avais réussit  à atteindre, je tirais sur la poignée et entrais, comme toujours une sale odeur me monta aux narines, elle suffit à me remettre les idées en place...Fred pouvait être cet homme dans la foret.