-Des sirènes...
La voix de Fred résonnait en moi comme si je n'étais qu'une vulgaire pièce vide, dont les murs nus me renvoyaient les sons amplifiées de la plus vile des manières qui soient.
-M-mais pourquoi ne sommes nous pas au courant ? Les élèves...Les parents...Enfin c'est complètement irresponsable !
-C'était un couple qui juraient qu'ils ne voulaient que vivre heureux dans leur "honnête commerce", me répondit il en mimant les guillemets. Quand ce garçon a disparu, ils ont eu quelques problèmes bien sûr, mais personne n'avait officiellement pu prouver que c'était leur faute.
Je fronçais les sourcils en essayant d'y voir plus clair dans toute cette histoire, pourquoi cela n'était mentionné nulle part ? Par personne ? Aussi, je demandais avec une réelle curiosité :
-Et toi comment tu sais tout cela ?
-Parce que quand mon père m'a mis en garde, je me suis intéressé à leur cas, dit il en croisant les bras et fixant le sol. Relevant les yeux il rencontra mon air à la fois dubitatif et quelque peu moqueur.
-Intéressé tu dis ?
-Ce n'est pas ma faute si je trouve passionnant leur pouvoir attractif, si ? se défendit il. Imagines si l'on pouvait l'appliquer à des sortilèges.
Ainsi, après plusieurs minutes de dialogue, il ne répondait qu'au tac au tac, restant stoïque et oubliant même de faire de mauvais jeux de mots.
-Passionnant ?
-Je te justifierai mon intérêt pour leurs facultés plus tard si tu le veux bien, poses moi tes questions qu'on en finisse.
En disant cela il s'était penché d'avantage vers moi, posant ses coudes sur la couverture au niveau de mes genoux. Je me redressais dans mon lit et attachais rapidement mes cheveux, c'est qu'il faisait chaud tout à coup !
-Comment cela se fait il que personne n'ait vu ce garçon au travers de la vitrine...en verre...transparent.
-Parce qu'une fois que quelqu'un est à l'intérieur de cette boutique, un charme jeté par je ne sais quelle origine de leur magie de sagouin, rendait ce que l'on pouvait voir sans aucuns intérêts pour le passant...je suppose en tout cas, rajouta t'il humblement.
-M-hm, approuvais-je, complètement hypnotisée par son récit.
-Pour ce qui est de ton cas, fit il en reculant dans le fond de sa chaise, l'explication est que tu as dû passer quand leurs besoins étaient au plus fort.
-Leurs besoins ? Mais euh...de quoi ? Dis-je en sortant de ma bulle.
-De vitalité je crois bien.
-Hein ?
-D'après ce que je sais...Les sirènes se "nourrissent" de ce qui fait de toi un être humain...un peu comme les Détraqueurs, rajouta il devant mes sourcils qui se fronçaient une nouvelle fois.
Malgré moi je souris, cela faisait vraiment étrange de l'imaginer studieux, des lunettes sur le nez, plongé dans un livre...Je voulais bien voir ça.
-Pourquoi souris tu ?
-Pour rien, continue.
-Qu'est ce que tu veux savoir d'autre ?
-Comment as tu pu deviner que j'étais à l'intérieur ?
-Et bien en fait je n'en savais rien.
Cette déclaration me laissa pantoise. Il n'était même pas sûr que j'étais à l'intérieur quand il avait pris le risque, en toute connaissance de cause, d'entrer pour leur rendre visite. Mon cœur tambourina plus fort dans ma poitrine et, alors que j'essayais d'ignorer ce doux dérangement, j'essayais de trouver mes mots pour dire ce que je pensais, ou même tout simplement le remercier. Faute de risquer sa vie, il avait risqué sa santé physique et mentale pour moi. Il me fit un piètre sourire, d'excuse je suppose, qui m'alla droit au cœur, comment pouvais-je encore lui en vouloir après cette révélation ? D'ailleurs j'avais déjà oublié pourquoi je lui en avais voulu.
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Pire que les Sangs de Bourbe
FanficPoudlard se fait ici le théâtre des règles tortueuses de l'amour adolescent. Celles-ci ne laissent de repos à personne. Hermione Granger y découvre, aux côtés de Fred Weasley, un monde de rires et de tendresse. Ce n'est que la face révélée d'un vér...