Chap 59

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-Hermione tu me lâche cette baguette  !

-Quoi  ? Demandais-je en me retournant violemment pour découvrir une Lavande particulièrement autoritaire.

-J'ai dit  : lâche cette baguette...éloigne toi de cette merveille.

En soupirant j'abaissais ma baguette et me reculais de mon lit, me laissant choir sur une chaise.

-Mais qu'est ce qui t'a prit  ? Demanda t'elle doucement.

Pour toutes réponses je commençais à pleurer.

-Bon...

Elle se leva et petit à petit, à l'aide de sa baguette, rangea le bazar que je m'étais évertuée à rependre avec tant d'application. Un bout de bois passa sous mon nez et, sentant le mal de mer, si je puis dire, me monter, je m'empressais de fermer les yeux. Quand je les rouvrit, Lavande était assise au sol, face à moi.

-Qu'est ce qui ne va pas  ? Demanda t'elle, réitérant sa douceur.

-Rien ne va, soupirais-je.

-Pourquoi ça  ? Tu veux m'en parler  ? Ça te fera peut être du bien...

Je ne sais combien de temps nous restâmes là à parler, mais je me souviens vaguement avoir regarder Lavande allumer le chandelier, je lui racontais tout...ou presque tout, l'essentiel en tout cas. Elle me sourit, me pressa l'épaule, s'énerva et s'attrista avec moi. Quoique je puisse penser de Lavande encore aujourd'hui, je ne peux pas lui enlever que ce jour là, pendant quelques instants, elle fut une véritable amie.

Quand, à bout de souffle, je terminais mon récit, ma psychologue à usage unique me sourit d'un air compatissant et étendit le bras pour poser sa main sur mon genoux.

-Tu sais...je pense, de mon humble point de vue, qu'au stade où tu es es la meilleure chose à faire est de te foutre royalement de tout ça pendant quelques heures et de venir au b...

-Mais pourquoi attache tu tant d'importance à cette foutue soirée  ? M'emportais-je un peu trop violemment.

Lavande baissa la tête.

-Je ne sais pas vraiment, à vrai dire, peut être est ce parce que moi je crois encore en l'amour...

-Mais arrête voyons, là il s'agit seulement d'une soirée formelle, le côté romantique n'est qu'un plus  !

-À ne pas négliger tu ne crois pas  ?

Je soupirais, sachant le combat perdu d'avance. Lavande se leva et regarda ma robe sur mon lit.

-Elle est vraiment très belle tu sais  ? J'aimerai te voir dedans demain soir.

-Mais je vais pas y aller toute seule quand même  !

-On s'en fiche  ! J'y vais bien avec Parvati ! Si tu tiens tant que ça à avoir un cavalier, penche toi et cueille ceux qui se morfondent à tes pieds !

Bouche bée je la regardais chercher frénétiquement dans la pièce, en quittant la pièce elle me lança quelque chose qui s'avéra être la bouteille de lotion lissante.

-Pense à toi un peu Hermione Granger.

Et ce jour là je choisis de penser à moi, le bal n'était plus que demain, autrement dit dans quelques heures. Je demeurais le reste de la journée dans ma chambre, travaillant et révisant afin de pouvoir, sans culpabilité, me prélasser dans mon exquis devoir de prendre soin de ma petite personne.

Quand  je descendis manger, j'accordais un sourire à chacune des personnes croisées et décidais de subvenir à ma faim avec pour seul mot d'ordre la prudence. En effet, saviez vous que parmi les elfes de maison travaillant en cuisine, il y avait quelques excentriques qui aimaient à créer les mets les plus grotesques, c'est pourquoi voyez vous, les quatre tables avaient toutes UN endroit où ces créations étaient entassées, seuls les plus courageux s'y aventuraient...ou ceux souhaitant mettre à l'épreuve leur système digestif. Sous les regards étonnés je me dirigeais  d'un pas conquérant vers le coin des horreurs et m'assis en face d'un première année qui, l'air inquiet fixait  son assiette sous le regard moqueur de trois garçons qui chuchotaient en se donnant des coups de coude.

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant