chap 8

1.9K 111 6
                                    


Enfin il arriva aux alentours du vingt Août, un beau hibou gris. Posé sur le rebord de mon lit, attendant que je me réveille, la tête penchée sur le côté, ses grands yeux jaunes me dévisageaient d'un air impatient. La première frayeur passée, je lui tendis le bras pour qu'il vienne s'y poser. Etant bien dressé, il ne me fit pas mal avec ses griffes. Il lâcha une enveloppe sur mon lit, sur laquelle je reconnu l'écriture de Ron et malgré moi mon cœur se serra. Pourrait il faire quelque chose de si méchant ? La lettre était brève et écrite à la va vite :

Hermione, 

Nous revenons d'Egypte, c'était...wow, je t'expliquerai tout ! 

On a reçu une lettre de Fudge...Oui oui, le ministre, tu ne rêves pas. Il nous y disait qu'Harry était au Chaudron Baveur,  une histoire de tante gonflée ou je ne sais trop quoi, bref ! Nous y allons tous pour l'y retrouver et faire nos courses, maman te propose de te joindre à nous, ça serait chouette non ? 

On y sera vers le 25-26, je te dirai...Et toi ? 

Dis moi au plus vite,

Ron. 

PS : T'aurais pas par hasard un livre sur les rats ? Croutard à l'air malade. 

J'intimais à mon facteur de m'attendre là et devant son hululement de protestation, je lui promis un petit quelque chose. Le combat pour l'autorisation de partir fut rude mais comme il ne s'agissait que de quelques jours avant la rentrée, mes parents acceptèrent. Pourtant, au moment de répondre à Ron j'eu un doute, avais je vraiment envie de me retrouver avec une famille dont l'un était une saleté de...de...bref ! Je dû finir par me convaincre que c'était mieux d'y aller car une dizaine de minutes plus tard je regardais le hibou s'envoler, ma lettre dans les pattes : 

Ron,

Je peux venir le vingt-cinq au soir car des amis viennent à la maison la veille, j'ai hâte d'entendre tes histoires de momies, désolée mais je ne sais rien sur les rats, on verra sur le Chemin de Traverse !

A bientôt, 

Hermione.


Les jours qui me séparaient du départ s'envolèrent à grands pas et je ressentais la petite angoisse caractéristique de quitter mes parents une nouvelle fois. Il allait pourtant bien falloir que je m'y fasse un de ces jours...Nous étions donc le vingt-quatre, il était dix heure trente et je terminais ma valise quand la sonnette retentit. Je courais ouvrir pour tomber sur ceux à qui il avait aussi était dur de dire au revoir quand j'étais partie pour ma première année : les Williams. 

-Hermione ! Comme tu as grandi ! S'exclama Jeanne, la mère de famille, en me serrant dans ses bras. 

-Salut ma grande, sourit son mari, Martin. 

-Bonjour ! Vous m'avez manqué !

Derrière eux, suivaient leurs enfants, Clarisse et Nicolas, deux jumeaux du même âge que moi et Thomas, de deux ans notre aîné. Je fis la bise à tous et nous nous dirigeâmes vers le salon où mon père regardait la télé. J'enlevais du fauteuil une pille de mes livres qui traînaient là afin de libérer une place et je m'assis par terre sur le tapis, près de Clarisse et Thomas. Ce dernier me sourit, jetant un coup d'œil goguenard aux livres que je venais de déposer près de moi. L'ignorant royalement, je regardais autour de moi, satisfaite et heureuse de retrouver cette convivialité réconfortante. Je connaissais ces gens depuis ma naissance, quoique qu'avec trois mois de plus que les jumeaux et les considérant comme une extension de ma famille, j'étais très heureuse de les voir. 

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant