-Tu veux arrêter là n'est ce pas ?
Quand ces mots eurent franchit mes lèvres, je n'étais même plus sûre de pouvoir ressentir la douleur tellement celle qu'ils m'avaient arraché était grande. Un souffle chaud avait envahit mes poumons, mon estomac, mon cerveau, pas nécessairement dans cet ordre là d'ailleurs... Mais là, tout de suite, cela n'avait plus d"importance. Si j'avais su à cette époque ce à quoi ressemblait la sensation d'un maléfice d'entrave, j'aurais pu sans aucuns problèmes l'apprendre à Harry quelques mois plus tard... J'avais l'impression que mes pieds avaient quitté le sol, me faisant dériver dans l'immensité de l'attente angoissante d'une réponse. Le lien qui nous unissait me sembla pour la première fois cassant, fin, dangereusement fragile en somme, car si pendant nos longues semaines de rapports glacials nous nous étions éloignés, ce lien là, lui, nous assurait que nous allions un jour nous retrouver.
-Je suis désolé, dit il, je suis un idiot... Je ne te mérite pas.
-Ne dit pas ça s'il te plait. Tout mais pas ça, murmurais-je.
On tira sur mon cœur, comme lorsque que l'on vous tire les cheveux, des millions de petites piqûres presque imperceptibles seules mais terriblement douloureuses à l'unisson. Mon organe cardio-vasculaire se contracta une énième fois douloureusement, envoyant la triste chaleur dans mes veines, irradiant mon corps entier d'une sourde terreur.
-Pourras tu me pardonner ?
Je serrais les dents et fermais vivement les paupières. Nous étions à ce moment crucial qui paraît inimaginable lorsque l'on nage en plein bonheur. Le retour de bâton est glacial... Assise désormais sur la table près de lui je serais les bords du panneau de bois, redoutant la sentence, redoutant mes propres mots que je ne contrôlais plus.
-Te pardonner quoi au juste ?
-De.... De ne pas... De ne plus... Ressentir ce que je devrais.
Mon cœur tomba dans ma poitrine. Et voilà... Il ne voulais plus de moi, le seul que je ne voulais pas perdre me rejetais, je ne voulais pas y croire, il devait bien y avoir une raison ! Je devais comprendre, je devais savoir.
-M-mais pou-pourquoi ? Fis-je en retenant mes sanglots.
-Je ne sais pas...Il semblait mortifié... J-je t'aime Hermione, plus que je n'ai jamais aimé une fille, mais je ne sais pas...j'ai l'impression de ne plus être amoureux.
Je reniflais dans un rire froid. Il... N'était plus... Amoureux.
-C'est la pire des excuses, pensais-je à voix haute.
-Je n'en cherche pas, répondit-il en se penchant pour essuyer une de mes larmes. Son contact me brûla la joue. Quelle cruauté ! Il me regardait de ses yeux doux qui me plaisaient tant, un air tendre sur le visage, et j'eu le cruel besoin de l'embrasser mais me retiens, soupçonnant que le cœur n'y serait pas.
-Mais... Dis-je après m'être calmée, cherchant à être rationnelle, qu'est ce qui te poussait à être aussi exécrable ?
Il baissa une nouvelle fois la tête, fixant son assiette composée de compote de pommes.
-Je suis terriblement désolé ! S'écria t'il brusquement, semblant lui aussi lutter contre quelque chose... Je me disais que si tu me détestais ce serait plus facile... S'excusa t'il les yeux brillants à leur tour... J'ai agis en parfait abrutit et j'en suis conscient, je ne veux pas te faire souffrir.
Étrangement je ne ressentais rien d'autre qu'un déchirement intérieur. Pas de colère, pas de tristesse, pas d'angoisse, juste une douleur sourde qui me donnait la nausée, et un désir puissant de comprendre la situation.
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Pire que les Sangs de Bourbe
FanfictionPoudlard se fait ici le théâtre des règles tortueuses de l'amour adolescent. Celles-ci ne laissent de repos à personne. Hermione Granger y découvre, aux côtés de Fred Weasley, un monde de rires et de tendresse. Ce n'est que la face révélée d'un vér...