-HERMIONE ! Elle va bien ?
Je n'avais pas envie de rouvrir les yeux...C'était si confortable de se cacher derrière un masque d'infirme.
-Oui je crois, répondit Charlie.
-Dieu merci ! S'écria un homme que je déterminais comme étant Mr Weasley.
-Hermione ? demanda Charlie en me posant sur une surface moelleuse.
Je ne réagis pas.
-Elle dort...dit il à quelqu'un...George ! Appela t'il en chuchotant.
-Quoi ? Elle va mal ? s'inquiéta t'il.
-Non non ça va...Il est où Fred ?
-Il dort lui aussi.
-Tu m'explique pourquoi vous l'avez laissé toute seule ? Fit il en baissant au minimum la voix pour conserver un maximum d'autorité. Il semblait furieux.
-Je suis partie à la recherche de Ginny ! se défendit George, elle était avec Fred !
-C'est quoi ce bordel encore ? Soupira son grand frère.
Encore ? Pourquoi c'était une habitude de se zombifier aussi vite qu'un stupefix dans la famille ?
-Bon...Laissons là se reposer pour le moment, si elle est pas réveillée dans deux heures, on viendra la chercher, décida George.
-Ok...Capitula Charlie. Allez ! Ouste ! Dehors ! Intima t'il aux autres personnes présentes. J'entendis de nombreux piétinement puis ce fut le grand calme. C'est là que je me rendis compte que le bruit ambiant m'avait empêché de réfléchir, ce qui, je m'en aperçu, me convenait tout à fait en fin de compte.
J'étais étouffée dans un brouillon de songes qui me prenaient violemment la tête. Cela s'amplifia doucement et de façon désagréable qui atteint finalement un tumulte insoutenable. Ecrasé de fatigue, mon esprit capitula cependant et je sombrais dans un sommeil sans rêves.
Contrairement aux dires que j'avais entendu, je ne fus pas réveillée par un rouquin mais par un "ploc-ploc" incessant. J'ouvris les yeux pour voir une toile de tente mouchetée de tâches plus sombres. J'eu du mal à m'accommoder à la lumière vive et fus contrainte de garder les yeux fermés un moment ; j'entendais des voix qui chuchotaient non loin de moi, probablement dans la tente voisine. Au prix de gros efforts je réouvris mes yeux et promenais mon regard autour de moi. Je découvris alors qu'une demoiselle à la tignasse rousse dormait dans le même lit que le mien, Ginny. Je me levais doucement pour ne pas la réveiller et j'inspectais le mobilier avec une détermination douteuse. Après tout c'était la première fois que je pouvais explorer cette tente. Je finis par tomber sur un tout petit miroir caché derrière un affreux vase en terre cuite maronnasse, je m'approchais. Quelque chose me gratta alors le cou, je baissais les yeux pour apercevoir, surprise, un épais foulard gris à pois bleus. Il faisait pourtant une chaleur terrible sous la toile cirée, au travers de quel cerveau avait jaillit cette idée saugrenue ?Je me débarrassais de l'étole et une agréable sensation de frais me caressa la peau. Le réconfort fut de courte durée car la fraicheur laissa place à une puissante démangeaison.
Je me baissais pour être au niveau du petit miroir, et ce que je vis m'interpella : Deux grosses marques rougeâtres lézardaient mon cou. Elles étaient à vif et l'une d'elles, la plus basse, saignait légèrement par endroit. De petites veines bleues couraient tout autour et partaient dans tous les sens, tel un feu d'artifice pensais-je. Je lâchais le foulard pour regarder mes mains. Mes ongles étaient rougis par du sang et le dessous était comblé par des croûtes arrachées...Bien, manifestement j'avais passé une nuit agitée. Fascinée, je recommençais mon inspection minutieuse : Je suivis du doigt un filon bleuâtre en partant de l'extrémité pour revenir jusqu'à sa base, de là je caressais doucement, délicatement l'entaille qui s'avéra être bien plus profonde que je ne l'avais imaginé...Cette dernière me gratta férocement et je me retiens de me soulager en manquant de l'arracher. A la place, et de manière plus que raisonnable je trouve, je laissais glisser un peu de salive sur mon index et en recouvrais la blessure. Le feu se calma un peu...Je fis de même sur la seconde et cela alla mieux...J'avais soif, je me raclais la gorge, mais cette chose si simple habituellement, manqua de m'arracher un cri tellement l'opération avait été douloureuse. Mon souffle me paraissait brûlant, plus acide que jamais. Les parois de ma gorge étaient devenues extrêmement sensibles, comme si des milliers d'aiguilles les transperçaient, le peu qui avait pu survivre étant à vif. Un mauvais goût de vomi avait suivit la douleur et je regrettais amèrement d'avoir fait ça, il me fallait de l'eau.

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Pire que les Sangs de Bourbe
FanfictionPoudlard se fait ici le théâtre des règles tortueuses de l'amour adolescent. Celles-ci ne laissent de repos à personne. Hermione Granger y découvre, aux côtés de Fred Weasley, un monde de rires et de tendresse. Ce n'est que la face révélée d'un vér...