Chap 43

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-Ah...jolie demoiselle...Je te promets de dire une chose à mes amis...Tu as été difficile à tuer. 

Je crois bien aujourd'hui qu'il ne savait pas que j'avais récupéré ma baguette. Sinon, il ne m'aurait pas sauté dessus comme ça. A court de ressources, je levais tout de même ma baguette pour lancer le seul sort qui voulut bien me venir à l'esprit : 

-Glisseo ! 

Il s'agissait du sort utilisé sur les escaliers du dortoir des filles de la tour de Gryffondor, pour que les garçons n'y aient pas accès. Je ne savais même pas s'il pouvait fonctionner sur un surface plus ou moins plane, comme le carrelage sur lequel nous étions. J'avais un jour appris ce sort en dans un manuel d'entretient du château dans une section de la bibliothèque destinée aux concierges. A mon grand étonnement, les petites tommettes bleues et grises qui constituaient le carrelage se creusèrent soudainement pour former autour de mon agresseur, un trou qui le fit glisser à plusieurs mètres de moi. Il réprimant un gargouillis de surprise et éclata de rire une nouvelle fois pendant sa glissade. De toute évidence, il trouvait mon désespoir désopilant. 

-Tu crois vraiment que tu vas réussir à te défendre de cette façon ? C'est pitoyable. Je retiens ce que j'ai dit à l'instant, tu n'es qu'une gamine pleurnicharde sans pouvoirs magiques puissants. 

-Laisse moi...Murmurais-je en le menaçant de ma baguette. 

Il avançait lentement vers moi, testant manifestement ma capacité à riposter de façon plus violente. J'étais consciente que chacun de ses pas en avant venaient gonfler son orgueil et sa confiance en lui, l'assurant que je ne pourrai rien lui faire. Il fallait prendre une décision, il fallait que j'agisse.  

-Est ce qu'il reste quelqu'un ? Jaillit soudain une voix amplifiée à l'aide du sonorus. Mes yeux s'écarquillèrent sous le choc et je me levais d'un bond, puisant dans mes dernières réserves d'énergie.

-OUI ! OUI ! JE SUIS Là ! hurlais-je de la manière la plus hystérique possible...A L'AIDE ! 

L'homme en face de moi recula de quelques pas, hésitant.  Les martèlements frénétiques d'une course se rapprochant il pris finalement à son tour la fuite. Je voulais le rattraper, le tuer, non mieux, que le tuer, lui faire du mal, longuement. Je n'en avais toutefois plus la force, mes jambes se dérobèrent une nouvelle fois et je me laisser choir en répondant avec délice aux grincements de mes articulations qui n'attendaient que cela. Je lançais des étincelles vers le ciel afin que l'on puisse plus facilement me localiser. Au loin je vis l'agresseur se courber pour éviter des rayons lumineux. En quelques secondes supplémentaires, il se fondit dans la masse du paysage désolant qui nous entourait. Vaguement, je crois m'être demandé si je le reverrai un jour. Un groupe de quelques personnes se rapprocha de moi et une femme en robe blanche s'agenouilla à mes côtés. 

-Mademoiselle vous allez bien ? S'écria t-elle en passant un bras sous ma tête, vous comprenez ce que je dis ? 

J'hochais la tête pour lui faire plaisir...A vrai dire je ne voyais plus très bien ce qu'elle entendait par "allez bien", je ne savais même pas où j'en étais physiquement. L'entièreté de mon corps était douloureux mais parallèlement, mes sens étaient atténués et j'avais du mal à percevoir ce qui m'entourait. Au loin, j'entendis une conversation rythmée. L'échange était animé et se rapprochait.

-"C'est qui ? C'est une fille ?" disait-on au loin. 

-"Je ne sais pas." répondait-on. 

-Oui ! disait une troisième voix...Comment s'appelle t-elle ? 

-Comment vous appelez vous jeune fille ? Me demanda la femme avec précaution et douceur. 

-Hermione Granger, dis-je dans un souffle brûlant d'acidité gastrique. 

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant