Bismilleh !
Je me releva une énième fois pour aller chercher un téléphone mais Ilyes resserra davantage sa main autour de mon poignet. Je me posa deux secondes toujours en sanglotant et essaya de me calmer, j'étais trop paniquée pour pouvoir réfléchir décemment. Puis là le drame ...
Partie 78 :
Je m'aperçois soudainement que l'hémorragie s'amplifie et là sans réfléchir je fonce dans la cuisine récupérer une petit bassine, un sac congélation, des glaçon. Je monte ensuite dans ma chambre récupérer une pince à épiler et un ciseau avant de rejoindre Ilyes dans le salon. Je pose tout ça sur la table et respire un bon coup. Bah putain il m'en faudra de l'oxygène.
Moi : Si j'te fais mal dis moi.
Il ne réponds pas et me scrute passivement. Je pense sincèrement qu'il n'a pas confiance en ce que je vais faire et franchement il a raison. Mais bon en même temps on a pas le choix. Je récupère le ciseau et découpe son t-shirt afin de ne pas abîmer sa plaie plus qu'elle ne l'est déjà.
Je manque de m'évanouir à la vue de son abdomen ensanglanté et me ressaisis rapidement. Je prend un morceau de son t-shirt que j'ai découper et l'imbibe d'eau. Je nettoie autour de sa plaie afin d'y voir un peu plus clair. Je met les glaçons dans le sac congélation avant de le plaquer contre sa plaie histoire d'anesthésier tout ça puis vient le moment fatidique. Je pose toute tremblante le sac sur la table et récupère la pince à épiler. Je pensais que je n'allais jamais m'y mettre et c'est par je n'sais quelle force que je me met à rentrer la pince dans ses entrailles afin de récupérer la balle. Au même moment Ilyes lâcha un gémissement de douleur ce qui eu l don d'augmenter mon stress.
Je priais pour qu'aucun organe n'ai été touché. Je sentais ma tête tourner tellement cette sensation m'était horrible. Puis là contre toute attente j'extirpa de son abdomen la balle. Je la regarda 1 seconde, 2, 3, 4, 5... Je ne réalisais pas. J'avala ma salive et laissa tomber la balle dans la petite bassine que j'avais ramener. Je me posa deux secondes puis c'est toute paniqué que je me rendu compte que sa plaie allait avoir besoin de points de suture. Je préférais encore fouiller son abdomen avec cette pince plutôt que de le recoudre à vif. Je jeta un coup d'œil vers Ilyes qui avait entre temps perdu conscience. Je n'savais pas si je devais m'affoler plus que je ne l'était où alors simplement être contente du fait qu'il ressentirais moins la douleur. Je fila chercher du fil et une aiguille et ferma deux secondes les yeux en respirant très fort comme pour me redonner du courage. Je finis par me lancer et une demi heure plus tard c'était fini. Je manqua sérieusement de m'évanouir à plusieurs reprises.
Moi : Putain...
Je me leva épuisé et partis chercher un bandage pour couvrir la plaie recousue. Une fois finis j'allongea Ilyes entièrement sur le canapé et le couvrit d'un draps. Il était toujours aussi fiévreux donc je partis mouillé un gant avec de l'eau froide que je posa sur son front. Je renouvela l'opération plusieurs fois jusqu'à remarquer une baisse de sa température.
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Le lendemain je me réveilla dans mon lit tranquillement, puis les événements de la veille me revinrent en tête. Je descendis voir si je n'avais pas rêver et nan je n'avais pas rêver, Ilyes était bien là en train de dormir paisiblement dans le salon et puis à côté sur la table étaient posé tout les objets qui m'avaient servis pour l'opération ( ouai sayé appelez moi Dr House les gars)
Je souris soulagée et sortis rapidement à la boulangerie.
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Je venais de rentrer quand je remarqua que le canapé du salon était vide. Je partis donc chercher dans la cuisine mais personne, je monta à l'étage, personne dans la salle de bain, personne dans notre chambre, personne dans les autres chambre. Je soupirai déjà en me disant qu'il était encore sorti. J'alla donc rejoindre ma fille dans sa chambre.
Au moment de rentrer j'étais complètement troublée, dans mes pensées, je fermais la porte de la chambre derrière moi.
Moi : La prochaine fois qu'il crève ce c...
Et au moment où je me retournais pour faire face à ma fille je vis Ilyes allongé sur le lit avec notre fille dans ses bras.
Lui : Que je crève hein?
Sa voix était cassé et rauque ça s'voyait qu'il était fatigué.
Moi : Je pensais que tu... que t'étais partis... encore...
Lui : ...
Je savais qu'il ne parlais plus parce qu'il se sentait con d'avoir agis comme ça. Je m'avançai vers lui et m'assis à côté de lui de sortes à ce que je sois de dos.
Moi : Ça te fait mal ?
Lui : ...
Je sentais son regard sur moi, je sentais qu'il me scrutait et ça me mettait mal à l'aise. Je n'sais pas pourquoi mais j'sentais que j'allais craquer. Je n'savais plus quoi faire. Et croyez moi c'est la pire sensation de ne plus savoir. Rester et perdre son temps, avancer et s'offrir un nouveau départ. Je n'savais plus, je n'savais plus s'il m'aimait, si notre relation était voué à l'échec ou alors si notre avenir nous était fructueux. J'avais l'impression d'attendre sans cesse qu'Ilyes me parle, qu'il me dise ce qu'il ressent lui, j'avais l'impression d'attendre un rêve et de perdre un temps considérable. J'avais l'impression d'empiéter sur mon avenir. Et ça ça m'foutait le cafard.
Moi : J... J'y vais...
Je me leva les larmes aux yeux menaçant de surgir. Puis je sentis des pas derrière moi, j'accéléra et sortis de la chambre puis avant même de pouvoir comprendre ce qu'il se passait je me retrouvait plaqué au mur. Ilyes se trouvait en face de moi, à quelques centimètre. Je baissais la tête, je savais que si je le regardais, j'allais penser, et si je pensait ces foutu larmes allaient couler. Il n'allait pas comprendre pourquoi, moi même je ne comprenais pas.
Je sentis alors sa main se poser sur ma joue pour me relever la tête. Quand nos regards se croisèrent je sentis qu'Ilyes semblait troubler. Il me scrutait intensément comme pour chercher à comprendre dans mon regard ce qui n'allait plus dans mon cœur. Je n'savais plus quoi faire, plus quoi penser, j'étais mal à l'aise de n'pas savoir ce qu'il devait se dire intérieurement. Je sentis alors mes larmes s'abandonner sur mes joues et à bout de nerf je poussa Ilyes de devant moi avant de partir lorsque je sentis une main attraper mon poignet fermement ce qui me fit pivoter dans le sens inverse.
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Et voilà une deuxième partie pour me faire pardonner de cette longue attente ! J'ai oublier au fait j'espère que vos 10 derniers jours de ramadan se passe bien et saha ftourkoum (très en retard mais bon on sait tous que y'a plusieurs round)!
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© S H E I M A : Kidnappée
RomanceLe guetto, un endroit où peu sont les moyens mais grands sont les espoirs. Pour elle rien ne pouvait l'empêcher de réaliser ses rêves jusqu'à c'qu'il arrive,"lui", pour la kidnapper. Deux parfaits opposés mais un mektoub lié. Entre amour, colère, j...