8. Travail de groupe ❤

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Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il s'était passé. Je venais de refaire mes lacets lorsque j'ai vu un ballon se diriger à toute allure vers moi. Puis quelqu'un s'est interposé et une fraction de seconde plus tard, Émilie se jetait dans mes bras en me remerciant.

"Mais est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ? dis-je en me relevant."

Je découvre alors le visage de mon sauveur. C'est François. Il hausse les épaules et dit que Émilie saura sûrement mieux que lui, puis il s'éloigne. Mon amie m'explique alors que c'est cette peste de Fleur qui a voulu m'envoyer le ballon en pleine poire.
Elle n'a pas dû apprécier que je lui tienne tête.

Le cours de sport s'achève enfin. Après cet incident, Émilie et moi n'avions plus beaucoup de motivation et nous avons beaucoup baissé au classement. Ce n'est pas grave, après tout ce n'est que la première séance et j'ai promis à mon amie que la prochaine fois, on gagnerait plus.
Mindy, elle, est vers le milieu du classement et apparemment, tout s'est bien passé avec sa partenaire de jeu. Mais elle avoue être ravie de ne pas avoir joué contre Elena et Fleur.
En sortant des vestiaires, je croise François. Je m'empresse de le remercier pour tout à l'heure.

"Oh ce n'est rien ! fait-il en riant. Mais la prochaine fois tu feras gaffe, je ne vais pas passer mon année à te surveiller !
-Comment ça me surveiller !? Je te signale que je t'avais rien demandé !"

Il me tire la langue puis s'éloigne. Je lui rends dans son dos. Ah celui-là ! Il n'a pas changé ! Mes amies rient. Moi non plus je n'ai pas changé il faut dire.

Le lendemain, lorsque j'arrive en cours quelle surprise ! Il manque près de la moitié des élèves ! Émilie fait partie des absents. Mais que se passe-t-il ?
Je m'approche de Mindy pour lui demander. Elle m'apprend qu'une épidémie de grippe sévit depuis quelques jours dans le pays et que visiblement, elle vient d'atteindre notre petite ville. Quelle poisse ! La grippe en mai maintenant !
Notre professeur est lui aussi surpris lorsqu'il entre dans la classe et qu'il ne voit que 21 élèves au lieu de 30 devant lui. Il soupire puis commence son cours.

Le jeudi, la situation a encore empiré. Nous ne sommes plus que 16 dans la classe. Émilie n'est pas revenue et Mindy fait partie des nouveaux absents. Quelle tristesse ! Heureusement que j'ai croisé Sophie ce matin, sinon je me sentirais bien seule aujourd'hui !
Le professeur entre. Il a vraiment l'air embêté.

"Bon, je ne peux pas attendre que tout le monde revienne, soupire-t-il. Nous allons commencer une nouvelle activité. Je voudrais que vous fassiez des exposés, par groupe donc, sur une personnalité qui a fait avancer les droits humains. Compte-tenu du nombres d'absents, vous allez faire des groupes de deux pour commencer."

Un léger bruissement s'empare de la classe pour la constitution des groupes. Moi je suis bien embêtée sans mes amies. Je vois petit à petit les binômes se faire.
Au bout d'une dizaine de minutes, il ne reste plus que deux binômes à former. C'est alors que je réalise que je vais devoir me mettre avec Elena ! En effet, sa chère Fleur est absente. Il y a un autre garçon seul et sinon, il ne reste que le groupe de François - composé de trois garçons - qui se départage au chifumi. Et je ne doute pas que celui qui perdra ira avec le garçon seul.
Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Je suis vraiment malchanceuse.

J'observe le groupe des garçons qui a du mal à se départager.
Soudain, je croise le regard de François. Il fronce les sourcils puis jette un regard vers les autres élèves encore seuls qui, comme moi, restent immobiles et attendent. Je le vois alors parler avec ses amis qui acquiescent. Il se lève alors et vient s'asseoir à côté de moi. Je le dévisage, surprise. Je ne l'ai pourtant pas vu perdre...

"Quoi ? fait-il. Je me suis dit que ça ne serait pas une bonne idée de te laisser avec elle. Mais si ça te dérange, je peux aller avec Tim.
-Oh non non non pas du tout ! je m'exclame."

Je préfère cent fois être avec François (même si il m'énerve un peu) qu'avec Elena !
Après tirage au sort, nous commençons notre travail sur Gandhi. Finalement, nous formons un bon binôme de travail ! Même si c'est vrai qu'en une heure, on s'est chamaillés quatre fois. Mais rien de grave.
Finalement, à la fin du cours, François me dit :

"Bon ba ça devrait pas être si mal notre truc ! Et je te rappelle que tu m'es redevable maintenant ! C'est la deuxième fois que je te sauve la vie cette semaine !"

Je fais la moue. Ouais, on verra bien...

Le lendemain, le travail se poursuit. J'aurais espéré qu'une de mes amies nous rejoigne mais le prof, qui a trouvé que la constitution des groupes avait été trop longue, place lui-même les élèves dans les groupes.
Tant pis, je crois que nous resterons un binôme pour cette fois !




Petite note pour ceux qui seraient surpris par le fait qu'on soit déjà en mai : au Japon, la rentrée scolaire se fait en avril ! 🇯🇵

M.L.

Magical Dorémi... et aprèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant